LA NOUVELLE VAGUE

LA NOUVELLE VAGUE

Gatti, dramaturge, et de quelques très jeunes gens qui se glissèrent dans la foulée et s'affir-mèrent — plus ou moins glorieusement —par la suite : Jacques Demy (LOLA), Jacques Rozier (ADIEU PH/L/PP/NE), Jean-Daniel Pollet, Marcel Hanoun, Philippe de Broca, Michel Deville, Luc Moullet...

Le succès de la Nouvelle Vague s'explique par une conjonction de facteurs économiques, politiques et esthétiques extrêmement divers : désagrégation de la IV` République et avè¬nement d'un nouveau type de société ; relâ¬chement des moeurs et recul de la censure ; système des « avances sur recette « accordées par le Centre National du Cinéma aux films « ouvrant des perspectives nouvelles à l'art cinématographique « ; action conjuguée de quelques producteurs dynamiques (Pierre Braunberger, Anatole Dauman, Georges de Beauregard) soucieux d'échapper aux lois contraignantes du marché ; développement de la diffusion « Arts et Essai « ; apparition d'une nouvelle école d'acteurs, plus décon¬tractés, moins marqués par la routine théâtrale (Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot, Ber¬nadette Lafont) ; en bref, rajeunissement des cadres à tous les niveaux. Il faut enfin observer que la Nouvelle Vague s'inscrivit en faux contre une tradition jugée académique et sclérosée du cinéma français, celle des Delannoy, des Christian-Jaque, des Autant-Lara ou de scénaristes comme Aurenche et Bost. Mais se reconnaît, chez Jean Renoir, Jacques Tati ou Robert Bresson.