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russe, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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russe, cinéma. 1 PRÉSENTATION russe, cinéma, panorama du cinéma russe des origines à nos jours. 2 LA RUSSIE TSARISTE La première projection cinématographique, réalisée par les frères Lumière, eut lieu à Saint-Pétersbourg en 1896. Le tsar Nicolas II et la cour s'y intéressèrent vivement, ainsi que de nombreux écrivains (Gorki, Tolstoï) et compositeurs (Glazounov). Jusqu'en 1907, tous les films étaient importés ou réalisés par des cinéastes étrangers ; premier cinéaste russe, Aleksandr Drankov, un photographe, entreprit à cette date l'adaptation de Boris Godounov de Pouchkine. Son second long métrage, Stenka Razine (1908), fut un grand succès populaire. Au cours des dix années qui suivirent, la production, essentiellement consacrée à des films d'aventures et à des mélodrames, fut dominée par Drankov et par son rival Aleksandr Khanjonkov. Les principaux cinéastes de l'époque furent le prolifique Iakov Protazanov, Vladimir Gardine (Guerre et Paix, 1915, avec Protazanov) et Ievgueni Bauer, mort en 1917, l'une des personnalités artistiques les plus marquantes de cette période. Par ses décors, sa mise en scène, sa direction d'acteurs (Ivan Mosjoukine, Vera Kholodnaïa), il devait avoir une influence durable en URSS. 3 LA PÉRIODE SOVIÉTIQUE 3.1 L'après-révolution Eisenstein (Sergueï), le Cuirassé Potemkine Film de commande à l'occasion du 20e anniversaire de l'insurrection de 1905, le Cuirassé Potemkine révèle le nom de Sergueï Eisenstein. Sa projection en France, officiellement interdite, est à l'origine des ciné-clubs et de la découverte du jeune cinéma soviétique. La photo de la mère qui présente aux soldats son enfant mort, en bas d'un escalier d'Odessa, a fait le tour du monde. Le Cuirassé Potemkine (Bronenosec Potemkin, 1925) de Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein. Hot Shots Cool Cuts Inc. Alexandre Dovjenko Le réalisateur ukrainien Alexandre Dovjenko était particulièrement intéressé par l'impact de la soviétisation sur l'Ukraine. Quoique bolchevique de la première heure, et bien qu'il fît partie des « cinq grands « réalisateurs du pays, cet auteur de fictions et de documentaires rencontra des problèmes avec la censure soviétique ; la reconnaissance internationale que lui avaient valu des films lyriques comme Zemlia (la Terre, 1930) et son premier film parlant, Ivan (1932), ne suffit pas à le soustraire au contrôle de plus en plus strict qu'exerçait le gouvernement sur l'industrie cinématographique soviétique. Après sa mort, c'est son épouse et collaboratrice de longue date, Ioulia Solntseva, qui termina le dernier film de Dovjenko, Poema o More (Le Poème de la mer, 1958). The Kobal Collection La période de 1917 à 1930 fut marquée à ses débuts par un...

« distribué dans le monde entier.

Vsevolod Poudovkine connut la célébrité avec la Mère (1926), d’après Gorki, et Tempête sur l’Asie (1929), tandis que l’Ukrainien Aleksandr Dovjenko complétait un trio exceptionnel avec Zvenigora (1928), Arsenal (1929), puis la Terre (1930).

À égalité, bien qu’il n’acceptât de s’en remettre qu’à la « vie prise à l’improviste », Dziga Vertov œuvra dans le documentaire militant dès 1920 et dans les actualités ( Kino-Glaz, ou Ciné-œil) à partir de 1924, en attendant la Onzième Année (1928) et l’Homme à la caméra (1929). Grigori Kozintsev et Léonid Trauberg, fondateurs de la célèbre « Fabrique de l’acteur excentrique » (FEKS), furent également des auteurs de comédies ( les Aventures d’Octobrine, 1924) et, plus tard, du classique la Nouvelle Babylone (1929).

Lev Koulechov ( les Aventures extraordinaires de Mister West au pays des Bolcheviks, 1924 ; Dura Lex, 1926) reste célèbre pour sa contribution à la théorie du montage.

Le premier film soviétique parlant, le Chemin de la vie, de Nikolaï Ekk (1930) était une transposition des travaux du pédagogue Makarenko. 3. 2 La période stalinienne Parvenu au pouvoir en 1924, Staline mit quelques années à contrôler l’ensemble de la production artistique.

Ce fut chose faite en 1934, lorsque Andreï Jdanov fut chargé de la bonne observation de la doctrine dite du réalisme socialiste.

Déjà, dès 1928, Eisenstein avait dû censurer le personnage de Trotski dans Octobre. Certains cinéastes participèrent sans scrupules au « culte de la personnalité », tels Mikhaïl Tchioureli ( la Chute de Berlin, 1950) ou Ivan Pyriev ( les Cosaques du Kouban, 1948).

Des cinéastes de talent (Mikhaïl Romm, avec la Question russe, 1947), par opportunisme ou par conviction, versèrent au plus fort de la guerre froide dans le film « publiciste ». Aleksandr Medvedkine, animateur d’une expérience originale de cinéma d’intervention, le « Ciné-train », réalisa en 1934 une comédie considérée comme un véritable chef-d’œuvre, le Bonheur. Mark Donskoï adapta les œuvres biographiques de Maxime Gorki (1938-1940) ; il réalisa, profitant du consensus né de la guerre, trois films dont l’excellent Arc-en-ciel (1944).

Boris Barnet, connu pour l’exceptionnel Okraina (1933), réussit à survivre sans compromis, mais sans égaler ses premiers films. La guerre permit également une fugitive renaissance du documentaire de montage, mais le « cinéma du réel » fut soigneusement banni au profit de grandiloquents films de propagande. Eisenstein, quant à lui, connut une persécution à la hauteur de son génie : après son aventure mexicaine (les négatifs furent bloqués aux États-Unis), le Pré de Bejine (1935-1937) resta inachevé, et la partie tournée fut « perdue ».

Comme Alexandre Nevski (1938), la première partie d’ Ivan le Terrible (1943-1945) bénéficièrent de circonstances historiques « favorables » ; la seconde (1945-1946), pour des raisons inverses, fut censurée.

Dovjenko, qui avait réussi, avec Aerograd (1935) puis avec Chtchors (1939), à réaffirmer son talent, ne put sauver son Michourine (1947-1948), mutilé au montage.

Autre victime du « spectateur suprême » — Staline, disait-on, voyait tous les films —, Poudovkine, qui avait pourtant tenté de se mettre au diapason au péril de son génie, fut définitivement brisé par les critiques qui accueillirent l’Amiral Nakhimov (1946). Malgré la baisse de la production (cinq films en 1952), cette période reste encombrée de films biographiques, historiques ou héroïques, dont le principal méfait est d’avoir éradiqué l’effervescence avant-gardiste des années vingt. 3. 3 Le dégel Andreï Tarkovski Au début des années 1960, Andreï Tarkovski est devenu le chef de file d'une nouvelle génération de cinéastes soviétiques.

Rapidement, son œuvre nourrie de références et de réflexionsreligieuses s'est heurtée à la censure du pouvoir communiste en place.Parmi ses principaux films figurent Andreï Roublev (réalisé entre 1964 et 1967), Solaris (1972), Stalker (1979) et leSacrifice (1986).The Everett Collection, Inc. En 1956, le rapport de Khrouchtchev au XX e congrès du PCUS amorça une renaissance du cinéma et des arts, bien que son auteur ne cachât pas son aversion pour l’avant-garde.

Ce furent les anciens, la génération sacrifiée du stalinisme, qui s’engouffrèrent dans la brèche.

Le premier signe d’un retour au réalisme authentique fut la Leçon de la vie (1955), de Iouli Raïzman, un vétéran du muet.

Mikhaïl Kalatozov, avec Quand passent les cigognes (1957), annonça le renouveau du cinéma soviétique en Occident.

Sergueï Ioutkevitch, rescapé des années vingt, renoua avec l’emblématique Maïakovski en adaptant les Bains (1962).

Mark Donskoï s’abandonna à son penchant poétique avec le Cheval qui pleure (1957), sans répudier toutefois ses affinités pour Gorki ( Foma Gordeïev, 1959).

Iossif Kheïfits revendiqua un Tchekhov oublié, avec une adaptation subtile de la Dame au petit chien (1960). Mikhaïl Romm fit une rentrée remarquée avec un film humaniste et moderne, Neuf Jours d’une année (1962).

Plus jeune, Grigori Tchoukhraï ( le Quarante et Unième, 1956 ; la Ballade du soldat, 1959 ; Ciel pur, 1961) amorça la relève.

L’Enfance. »

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