La souffrance d'autrui est une chose qui doit s'apprendre et jamais elle ne peut être apprise pleinement... Nietzsche. Commentez cette citation.
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Illustrons ce point. Si autrui m\'était totalement semblable, ce qui vaudrait pour moi vaudrait pour lui ! Ainsi, s\'il estbon pour moi, homme, de vivre ma sexualité dans des rapports avec une femme, il devrait en être de même pourtout autre homme, et je ne saurais donc admettre que quelqu\'un puisse se comporter autrement que moi-même. Enconséquence de quoi je ne me tiendrais pas pour tenu de respecter un homosexuel ! Et pourtant, n\'a-t-il pas droit àmon respect ? Respecter, ce n\'est pas approuver une différence, alors même qu\'elle me répugnerait. C\'est refuserd\'inféoder quelqu\'un à ma façon de voir, fût-elle, à mes yeux, la seule valide, a fortiori de le condamner sans appel,ainsi que nous sommes facilement tentés de le faire.Donc, au final, cette citation de Nietzsche, loin de mépriser les autres semble être la condition même de leurrespect. Je respecte l\'autre car il m\'est différent et que jamais je ne pourrai le comprendre tout à fait
«
114 • La dissertation de philosophie
« LA SOUFFRANCE D'AUTRUI EST
UNE CHOSE QUI DOIT S'APPRENDRE:
ET JAMAIS ELLE NE PEUT ÊTRE
APPRISE PLEINEMENT.
»
Nietzsche
Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900), philologue et
philosophe allemand, est d'abord un théoricien de
l'art
(L'Origine de la tragédie) qui opère la distinction fameuse
entre les arts de la forme apollinienne (les arts plastiques) et
les arts de l'enthousiasme dionysiaque (la musique).
La
tragédie grecque est née de l'esprit de la musique.
C'est le
temps de l'amitié avec Richard Wagner
à qui l' œuvre est
dédiée avec emphase, puis progressivement (1876-1889)
l'éloignement et la rupture.
Influencé par le pessimisme
radical de Schopenhauer, Nietzsche se tourne vers la
philosophie et, dans les
Considérations inactuelles (1873-
1876), met en question la culture allemande et le système
scientifique de la civilisation.
Très vite son œuvre multiple,
composée de façon solitaire et rédigée sous forme
d' apho
rismes de plus en plus brefs, dénonce les préjugés moraux et
annonce la transmutation générale des valeurs, où se joue
l'opposition incessante entre une
« volonté de puissance »
qui affirme la vie et des forces réactives qui opposent à la
vie un idéal décadent (Socrate, le judaïsme, le christianisme
avec sa morale d'esclave).
Dans le long poème philo
sophique
Ainsi parlait 'Zarathoustra, Nietzsche annonce la
venue du surhomme, créateur de valeurs nouvelles, dont la.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Friedrich NIETZSCHE / Humain, trop humain. (1878-1879) / OEuvres I / Robert Laffont -Bouquins 1990 « Ce qui adoucit encore beaucoup d'horreurs et d'inhumanités dans l'histoire, auxquelles l'on voudrait à peine ajouter foi, c'est cette considération que l'ordonnateur et l'exécuteur sont des personnages différents : le premier n'a pas la vue du fait, ni par conséquent la forte impression sur l'imagination, le second obéit à un supérieur et se sent irresponsable. La plupart des princes et
- La souffrance d'autrui est une chose qui doit s'apprendre et jamais elle ne peut etre apprise pleinement... Nietzsche
- « Si tu écoutes tel ou tel jugement, comme la voix de ta conscience, en sorte que tu considères quelque chose comme juste, c'est peut-être parce que tu n'as jamais réfléchi sur toi-même et que tu as accepté aveuglément ce qui, depuis ton enfance, t'a été désigné comme juste. » Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883. Commentez cette citation.
- Friedrich NIETZSCHE / Humain, trop humain. (1878-1879) / OEuvres I / Robert Laffont -Bouquins 1990 « Calomnie. -Si l'on trouve la trace d'une suspicion vraiment infamante, il ne faut jamais en chercher la source chez ses ennemis loyaux et simples ; car, si ceux-ci inventaient sur notre compte une pareille chose, étant nos ennemis, ils ne trouveraient pas créance. Mais ceux à qui nous avons été le plus utiles pendant un certain temps et qui, pour une raison quelconque, peuvent être secr
- Friedrich NIETZSCHE / Le Gai Savoir. (1882-1887) / OEuvres II / Robert Laffont -Bouquins 1990 « Préludes de la science. — Croyez-vous donc que les sciences se seraient formées et seraient devenues grandes si les magiciens, les alchimistes, les astrologues et les sorcières ne les avaient pas précédées, eux qui durent créer tout d'abord, par leurs promesses et leurs engagements trompeurs, la soif, la faim et le goût des puissances cachées et défendues? Si l'on n'avait pas dû promettre in