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Le petit d’homme n’est pas un petit homme (souvent attribué à Rousseau)

Publié le 15/09/2015

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rousseau

ROUSSEAU.

 

Le nom le plus souvent cité dans ce domaine est celui de Jean Piaget (1896-1980). Celui-ci, d’une façon minutieuse, a étudié la façon dont se construit progressivement l’intelligence de l’enfant. Il va de soi que des conséquences pédagogiques importantes peuvent être tirées de cette étude restreignant son investigation au domaine cognitif, mais s’appuyant sur de nombreuses observations.

«La nature veut que les enfants soient enfants avant que d’être hommes. Si nous voulons pervertir cet ordre, nous produirons des fruits précoces qui n’auront ni

maturité ni saveur et ne tarderont pas à se corrompre : nous aurons de jeunes docteurs et de vieux enfants. L’enfance a des manières de voir, de penser, de sentir qui lui sont propres; rien n’est moins sensé que de vouloir y substituer les nôtres, et j’aimerais autant exiger qu’un enfant eût cinq pieds de haut que du jugement à dix ans. » (Emile, Livre II)
« Nous ne savons jamais nous mettre à la place des enfants, nous n’entrons pas dans leurs idées, nous leur prêtons les nôtres, et suivant toujours nos propres raisonnements, avec des chaînes de vérités nous n’entassons qu’extravagances et qu’erreurs dans leur tête.» {Emile, Livre III)
« Une erreur commune à tous les parents qui se piquent de lumières est de supposer leurs enfants raisonnables dès leur naissance, et de leur parler comme à des hommes avant même qu’ils sachent parler. » (La Nouvelle Héloïse, Cinquième partie, III)
rousseau

« maturité ni saveur et ne tarderont pas à se corrompre : nous aurons de jeunes docteurs et de vieux enfants.

L'enfance a des manières de voir, de penser, de sentir qui lui sont propres; rien n'est moins sensé que de vou­ loir y substituer les nôtres, et j'aimerais autant exiger qu'un enfant eût cinq pieds de haut que du jugement à dix ans.» (Emile, Livre II) «Nous ne savons jamais nous mettre à la place des en­ fants, nous n'entrons pas dans leurs idées, nous leur prêtons les nôtres, et suivant toujours nos propres rai­ sonnements, avec des chaînes de vérités nous n'entas­ sons qu'extravagances et qu'erreurs dans leur tête.» (Emile, Livre III) «Une erreur commune à tous les parents qui se piquent de lumières est de supposer leurs enfants raisonnables dès leur naissance, et de leur parler comme à des hom­ mes avant même qu'ils sachent parler.» (La Nouvelle Héloïse, Cinquième partie, III) De ce principe fondamental, Rousseau tire des consé­ quences pédagogiques.

Il faut adapter l'enseignement aux capacités de compréhension de l'enfant.

Inutile, par exemple, de vouloir en appeler à sa raison à un âge où il est encore dominé par la sensibilité.

Le rai­ sonnement qui convaincrait un adulte le laisse indiffé­ rent.

Inutile de lui faire étudier les fables de La Fon­ taine à un âge où, manifestement, il est incapable d'en saisir la substance.

Il est un âge aussi où un enseigne­ ment de caractère verbal ne peut déboucher que sur un échec.

L'éducation d'Emile- l'élève imaginaire de Rousseau - passera donc par différentes phases correspondant aux différentes phases de son développement.

Jusqu'à cinq ans, par exemple, il vivra à la campagne et l'on veillera surtout à endurcir son corps et à lui faire ac­ quérir les rudiments du langage.

De cinq à douze ans, il apprendra surtout en expérimentant, car il faut éviter. »

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