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« Ma chute originelle c'est l'existence de l'autre. » Sartre, L'Être et le Néant, 1943. Commentez cette citation.

Publié le 17/01/2022

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En effet, l'autre est sans cesse celui qui porte son regard sur moi, celui qui me juge, m'évalue, me contraint à tout un ensemble de comportements et par là même, « fige mes possi-bilités » et me dérobe ma liberté. En effet, par le regard qu'il porte sur moi, il  m'installe dans un rôle qui est réduit bien souvent à ce que je parais être. Il est aussi sans cesse celui auprès duquel nous recherchons une reconnaissance, celui auprès duquel nous voulons être considérés. Ainsi Sartre, dans sa pièce Huis clos, termine par cette formule devenue célèbre : « L'enfer c'est les autres ».

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« Sartre, apparemment, déplace ici la cause de nos malheurs.

Elle ne se situerait pas dans notre désobéissance, mais dans la présence de l'autre.

Parce qu'il y a l'autre, les autres, nous serions condamnés à ne plus vivre ces moments de quiétude, de tranquillité, cette absence de conflits d'un hypothétique jardin de l'Éden.

En effet, l'autre est sans cesse celui qui porte son regard sur moi, celui qui me juge, m'évalue, me contraint à tout un ensemble de comportements et par là même, « fige mes possi­ bilités » et me dérobe ma liberté.

En effet, par le regard qu'il porte sur moi, il m'installe dans un rôle qui est réduit bien souvent à ce que je parais être.

Il est aussi sans cesse celui auprès duquel nous recherchons une reconnaissance, celui auprès duquel nous voulons être considérés.

Ainsi Sartre, dans sa pièce Huis clos, termine par cette formule devenue célèbre : « L'enfer c'est les autres ».

Loin de nous faire vivre une vie paradisiaque, ils rendraient notre existence infernale.

Faut-il alors souhaiter vivre seul en regrettant un paradis perdu ? Faut-il penser que les autres sont responsables de nos malheurs? Non, car nous sommes libres et nous avons sans cesse à répondre de nos actes.

Même si cela est angoissant, nous ne pouvons pas simplement nous réfugier dans cette attitude facile qui consis­ terait à nous décharger de notre responsabilité.

Voilà donc la difficulté de notre existence, la tension au sein de laquelle nous ne cessons de vivre : nous avons besoin des autres, et notre rapport à l'autre est en même temps conflictuel ; les autres nous dérobent notre liberté, mais nous ne pouvons échapper à notre liberté ...

Nous sommes donc bien loin du paradis .... »

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