Collège: La Commune de Paris (Histoire)

« fonctionnaires ; instruction laïque, gratuite et obligatoire ; armée populaire remplaçant la conscription ; adoption du drapeaurouge.—La plupart des mesures concernent les travailleurs : création d'un ministère du Travail et d'écoles professionnelles, généralisation des syndicats, amélioration des conditions de travail de certains métiers, fin des amendes retenues sur le salaire,mise en place d'un salaire minimum pour les travaux publics.— La création d'associations de production, gérées par les ouvriers sous le contrôle des chambres syndicales, est sans doute l'une des mesures les plus révolutionnaires : elle implique la propriété collective des appareils de production. III.

La fin de la Commune La Commune de Paris ne dure que deux mois mais représente un événement majeur dans l'histoire du mouvement ouvrier.

1.

La Commune assiégée — Les Allemands souhaitent conclure une paix durable : la guerre civile en France pourrait diffuser des idées révolutionnaires surl'autre côté du Rhin.— L'armée allemande bloque l'un des côtés de la capitale et relâche des prisonniers de guerre ; Thiers les réarme et bloquel'autre côté de Paris.

Les versaillais comptent 130 000 hommes . — Toute l'énergie des « communards » est rapidement tournée vers la guerre.

Ils gèrent avec une remarquable rigueur le trésorde la Banque de France mais ne peuvent armer correctement que 20 000 fédérés, qui, de plus, ne disposent pas de véritable chef. 2.

La « semaine sanglante » — Le 21 mai 1871, les versaillais entrent dans Paris.

Les combats sont d'une rare violence .

Les prisonniers sont tués sans aucune forme de procès ; les communards exécutent des otages comme l'archevêque de Paris.— La progression des soldats de Thiers se fait quartier par quartier, barricade par barricade.

L'Est et le Nord de la capitale, plus populaires, résistent plus longtemps .

De nombreux bâtiments publics sont incendiés. — À la fin de la « semaine sanglante », les derniers combats ont lieu dans le cimetière du Père Lachaise.

Les prisonniers sont fusillés sur place, devant le « mur des fédérés » . 3.

Les conséquences — Les victimes sont nombreuses : 1 200 morts pour les versaillais, 30 à 35 000 pour les insurgés.

36 000 personnes sontarrêtées et jugées.

13 450 condamnations sont rendues : 270 peines de mort (29 exécutions), plus de 4 000 déportations enNouvelle-Calédonie.

Une amnistie est accordée en 1879.— Le mouvement ouvrier est sérieusement affaibli.

La Commune a constitué la dernière grande révolte parisienne . Désormais, la capitale reste sous la surveillance du gouvernement.— Pour certains historiens, la Commune représente le « crépuscule » des mouvements révolutionnaires inspirés par la Révolution française.Pour d'autres historiens et penseurs politiques (Marx, notamment), elle est l' « aurore » des révoltes du XX e siècle.. »