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Collège: La mémoire

Publié le 17/01/2022

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La mémoire est la capacité du cerveau à stocker des informations puis à les faire resurgir sous forme de souvenirs. Longtemps considérée comme immatérielle, liée à l'esprit ou à l'âme, la mémoire ne fut intégrée aux fonctions cérébrales qu'à la fin du siècle dernier. En 1880, le psychiatre Carl Wernicke (1848 - 1905) identifie pour la première fois des lésions anatomiques responsables d'une amnésie particulière chez les alcooliques. Huit ans plus tard, Sergueï S. Korsakov (1854 - 1900) décrit un trouble de la mémoire caractérisé par l'oubli des faits récents avec conservation de la mémoire des faits anciens. Le lien entre les deux troubles, qui sera établi en 1896, est le premier élément objectif en faveur du support organique de la mémoire. Pendant de longues années, l'étude de la mémoire fut limitée à celle de ses troubles, et l'analyse de leurs causes ne pouvait reposer que sur des résultats d'autopsie. C'est par ce moyen que J.W. Papez démontre en 1937 l'importance de structures profondes du cerveau primitif, le système limbique. Vingt ans plus tard, on découvre par hasard le rôle du lobe frontal du cortex cérébral dans la mémorisation immédiate. Un siècle après les premières découvertes de Wernicke et Korsakov, les chercheurs peuvent étudier les phénomènes de la mémoire chez des sujets vivants et normaux. Pour cela, ils disposent soit de traceurs chimiques qui se fixent dans les cellules nerveuses concernées, soit de l'imagerie au PET-scan, une forme de radiographie qui utilise une émission de positons (particules chargées d'électricité positive, inverse des électrons). Le PET-scan montre sur un écran les variations d'activité dans les zones d'un cerveau vivant.

« Les données transférées dans la mémoire à long terme ne sont pas définitives et peuvent être perdues en quelques jours ou enquelques mois si elles ne subissent pas une consolidation par intégration dans les souvenirs établis. La mémoire à long terme est divisée en mémoire sémantique, pour le langage et le bagage culturel, et en mémoire biographiqueou épisodique, pour les événements personnels.

Une autre distinction est à faire entre la mémoire antérograde qui enregistre desdonnées nouvelles, et la mémoire rétrograde qui restitue des informations anciennes. Les supports de la mémoire La mémoire à court terme semble liée uniquement à l'activation provisoire de neurones dans les aires sensorielles (visuelles,olfactives, auditives, sensitives) du cortex cérébral.

Une perception et son analyse primaire provoquent la libérationd'acétylcholine, un neuromédiateur chimique qui transmet l'influx de neurone en neurone.

Chacun d'eux garde la trace de cettestimulation et peut réactiver au besoin le circuit entier pendant une période assez brève.

La baisse de sécrétion d'acétylcholine aucours du vieillissement explique ainsi les moindres performances de la mémoire des faits récents. La mémoire à long terme ne repose pas sur un centre unique, comme on l'a longtemps cru, mais sur un schéma complexe quiassocie des zones cérébrales très diverses.

L'information perçue et brièvement stockée par les zones sensorielles du cortexcérébral est transférée d'abord vers le système limbique, partie primitive enfouie à la base du cerveau et que l'on retrouve cheztoutes les espèces animales. Elle y stimule deux structures essentielles, l'hippocampe et le corps amygdaloïde, qui activent deux circuits parallèles de stockage.L'un passe par le thalamus et l'hypothalamus, voisins formant le diencéphale, puis rejoint une zone pré-frontale située juste au-dessus des orbites.

L'autre circuit passe directement par un amas de neurones situé dans le plancher du cerveau.

Cette région,connectée aux autres zones du cerveau profond, est elle-même reliée aux zones sensorielles qu'elle peut stimuler. Le phénomène de la mémoire à long terme ne peut s'expliquer par des connexions purement électriques.

La mémorisation longuesuppose la fabrication de protéines particulières qui s'incorporent aux synapses, terminaisons des filaments nerveux issus desneurones.

Plus récemment, on a montré l'amélioration des performances de la mémoire à court et à long terme sous l'effet demédicaments qui agissaient sur la membrane des neurones et ses récepteurs synaptiques (sites spécifiquement sensibles à unemolécule).. »

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