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Le dessin animé (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 12/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Le principe du dessin animé n'a pas varié depuis l'invention du cinéma : des images défilent sur un écran (en général 24 par seconde) afin de créer l'illusion du mouvement. Mais contrairement aux films « classiques », le dessin animé a longtemps été exclusivement créé avec du papier et de la couleur.

 

Aussi, pour parvenir à la fabrication complète et efficace d'un dessin animé long métrage, différentes techniques ont été mises au point.

De la même manière, le Français Alexandre Alexeieff a créé la technique dite de l'écran d'épingles et qui consiste à projeter sur

 

un écran l'ombre de milliers d'épingles qui, ensemble, forment une silhouette. En enfonçant plus ou moins certaines épingles ou en déplaçant quelques-unes, il est possible de modifier la forme de la silhouette projetée et ainsi de composer le mouvement (Une nuit sur le mont Chauve, 1933).

 

Enfin, un autre procédé consiste à animer des objets tridimensionnels tels que des marionnettes,

 

des figurines en glaise ou en pâte à modeler. Dès 1910, le Polonais Ladislas Starewitch avait réalisé Lucanus Cervus, premier film de marionnettes animées, ou, en 1932, une adaptation remarquable du Roman de Renart. Le début des années 1960 est marqué par l'apparition, dans les pays de l'Est (Yougoslavie et Tchécoslovaquie principalement), de dessins animés réellement novateurs. Mentionnons par exemple le Tchécoslovaque Jiri Trnka qui mêle poésie, fantastique et

« La tendance est même aujourd'hui à la création d'images totalement numériques , c'est-à-dire à la conception d'images de synthèse.

Ce procédé n'a que peu de points communs avec le cinéma d'animation traditionnel.

Quelque s dessins animés issus de cette technique ont déjà fait leur traditionnel.

En effet , en mettant en contact per.;onnages de dessin animé et acteurs réels , ce film, révolutionnaire lors de sa sortie, est une véritable prouesse technique.

Mais au-delà de la performance cinématographique pure , il faut en noter une tout autre : pour la première fois, des personnages des studios Disney partagent l'écran avec ceux de la Warner.

DIVERSITÉ DES FILMS LA SUPREMATIE AMtRICAJNE Grâce aux découvertes d'Émile Cohl et sous son impulsion, le dessin animé connu~ en France, une période de développement intense .

Mais très vite, la suprématie américaine en ce domaine allait s'exprimer.

Déjà, en 1909 , Winsor McCay inventait le personnage de Gertie le Dinosaure qui allait être à l'origine des innombrables créatures zoomorphes du dessin animé américain (Mickey, Donald, Woody Woodp ecker ou encore le chat Sylvestre et Tom et Jerry ).

Plus tard.

et sur les conseils d'~mi le Cohl , George Mac Manus allait inventer le personnage de Snookums, le bébé insupportable.

En France, la Premi ère Guerre mondiale stoppe la production.

Au contraire , les ~lats-Unis profitent de cette période pour développer leur créativité et ainsi obtenir la quasi-exclusivité du marché mondial du dessin animé.

C'est l'époque où la pin-up B etty Boop (sous les pinceaux des frères Fleischer ), sensuelle et séductrice, apparaît sur les écrans , ainsi que Felix the Cat (Pat Sullivan) .

En 1930 , Wall Disney (1901-1966), maitre incontesté du dessin animé, s'impose grâce au per.;onnage qu'il vient de créer : Mick ey M ouse.

Dès lors, son style fait référence et les autres créations de son équipe de dessinateurs (Donald, Goofy , Pluto , Daisy , etc.) ainsi que les adaptations de contes (Blanche-Neige et les sept nains , Peter Pan , Cendrillon, etc.) ou de récits littéraire s qu'il met en œuvre (Bambi d'après Felix Sallen ou La belle et le dochord inspiré d'un roman de ~BI Ward Greene ) - seront autant de sources d 'inspiration pour les dessinateurs qui le suivront.

Son succès est tel qu'il doit fonder ses propres studios et que, près de 40 ans après sa mort , les dessins animés qui sortent de ses studios portent toujours sa griffe comme sa signature.

Mais Wall Disney n'est pas le seul à avoir révolutionné le monde du dessin animé ; les frères Fleischer (Betty Boop , Poprye the sailo t'), la Metro ­ Goldwyn -Mayer et Tex Avery (Tom et Jerry, Droopy) , Walter Lantz (Woo dy Woodpecker), la Warner Bras (Bug s Bonn y, Wil E.

Coyote , Sylvester , Tweety pie (Tifl), Speed y Gonzales), la 20• Century Fox (Mighty Mouse , Heckle et Jeckle ) ainsi que quelques indépendants ont eux aussi largement contribué à asseoir la suprématie américaine sur le monde du dessin animé.

lES GRAN D S CO URANTS D U D ESSIN ANIMt Espace de création libéré , le dess in animé a toujours souhaité toucher un public le plus large possible .

Des enfants aux adultes, nul n'est ignoré par lui, bien au contraire.

• Lafidi on le premier et principal courant du dessin animé est sans aucun doute celui de la fiction .

En elfe~ à l'instar et sous l'Influence de la bande dessinée , le dessin animé a très tôt souhaité mettre en scène de véritables histoires complètes basées sur l'incontournable trinité dramaturgique : exposition­ développement-dénouement Ainsi , de nombreux dessinateurs ou réalisateurs se sont inspirés de contes populaires et littéraires (La Belle au bois darmont ou Cendrillon de Charles Perrault , Blanche-Neige des frère s Grimm , La Petite Sirène d'Andersen , Le Livre de la jungle de Kipling, etc.) afin de les porter à l'écra n.

Par ailleurs, et parallèlement à ces reprises, des fictions longues intégralement et exclusivement imaginées pour le dessin animé ont été produites : Le Roi lion, Stuart Little, Qui veut la peau deRoger Rabbit ?, Dumbo , etc.

Mais en ao.=::..:~-...r -"'---.r marge de ces longs -métrages sont également projetés des dessins animés plus courts et à l'esprit totalement différents.

Loin de la poésie parfois naïve et un peu mièvre du monde de Disney , des cartoons rythmé s et explosifs proposent des histoires courtes composées sur le mode du " running gag ».

Parmi les plus célèbres d'entre eux.

crtons Tom et Jerry , Wood y Woodprc k er, Bugs Bunny ou encore les fictions de Tex Avery mettant en scène des per.;onnages tels que Droopy le chien lymphatique, Screwball Squirrel l'écureuil fou, ses célèbres" girls • ou encore le loup obsédé de jolies filles .

• Le dessin anim é pou r adultes Bien que visibles par le plus grand nombre et en particulier par les enfants , certains des dessin s animés précité s peuvent contenir des messages destinés plus particulièrement aux adultes.

Ainsi, le célèbre loup de Tex Avery , dont les yeux sortent de leurs orbites lorsqu 'il se trouve en présence d'une belle femme, est-il une métaphore de l'homme qui devient un prédateur sous l'emprise de sa libido .

Fortement connotés sexuellement , les dessins animés de Tex Avery mettant en scène le loup peuvent être considérés comme des films pour adultes .

Mais dans les années 1940 ,Ie sexe n'en est encore qu'au stade de la suggestion .

Depuis les années 1970, le caractère tabou de l'érotisme a disparu de l'univers du dess in animé .

Avec Fritz the Cot (1972) de l'Américain Ralph Bakshi (d'après Robert Crumb) est franchie une nouvelle étape dans le dessin animé pour adultes : poésie , sexualité, « paradis artificiels » et philosophie sont abordés de manière tout à fait inédite, de sorte que le film a marqué toute une génération (sinon plusieurs) d'adultes .

Aujourd 'hui, de nombreux dessins animés japonais, les manga s (au Japon , les spécialistes précisent qu'il existe une différence entre dessins animés et mangas, ces derniers constituant une catégorie bien à part) proposent des histoires érotiques ou pornographiques exclusivement destinées à un public adulte.

• Le dessin animé engag é De même, de nombreux dessins animés , sous une façade humoristique , ont été réalisés afin de délivrer un message polit ique.

Il en était déjà ainsi dans Blitz Wolf (1942) de Tex Avery , qui se voulait une parodie antinazie des Trois Petits Cochons .

Le loup , pour sa première apparition , représentait et symbolisait la violence, l'hypocrisie et la méchanceté .

Le même message antinazi était d'ailleurs délivré dans L 'Homme à ressorts et les SS (1946 ) du Tchèque Jiri Trnka.

LES GRANDS STUDIOS D 'ANIMATION • Studios Disney Fondés en 1923 par Walt Disney et son frère Roy, les Hollywood Walt Disney Studios sont sans conteste les studios d'animation les plus prolifiques du monde .

Après avoir connu le succès grâce à la création du per.;o nnage Mickey , Disney se lance dès 1938 dans le long-métrage .

Une multitude de chefs-d'œuvre à s u ccès sortiro n t des studios Disney : Blanche-Neige et les sept nains, Ftlllfasla , D umbo, Bombi , Cen drillo n, Alice au pays des merveilles, Les 10 1 dalmatiens, Le Livre de la jungle ...

Les studios Disney ont survéc u à le u r créateur (mo rt en 1966) et fait perdurer son style à travers des films tels que La Petite Sirèn e, La B elle et la Bele, Le Roi lion, etc.

• Warner Bros Fondée en 1923 par quatre émigrants polonais , la Warner accueille en 1935 le cinéaste d'animation F red Avery, surnommé Tex, q ui deviendra rapidement le maitre inconsté du cartoon et le père de per.;onnages aussi célèbres que Bugs Bunny, Porky Pig ou Daffy Duck .

Toutefois , suite à une brouille, la Warner doit, en 1942, se séparer de Tex Avery et le remplacer par Bob D'autre part, une certaine école du dessin animé souhaitait également faire ressortir de ses réalisations un contenu philosophique , contenu que l'on peut retrouver dans les œuvres du Polonais Walerian Borowcryk ou dans celles du Japonais Yoji Kuri.

• Le dessin anim é d'art Enfin , le dernier courant du dessin animé est celui caractérisé par une quête esthétique essentielle.

Certains dessinateur.; ou réalisateur s ont axé leurs travaux sur une recherche graphique et plastique , souhaitant faire de leurs dessins des œuvres d'art.

au même titre que certains tableaux.

Ainsi en est-il, par exemple , de Yellow Submarin e de George Dunning (sur une musique composée par les Beatles) , qui s'inspire fortement du pop art des années 1960.

De même , les dessins animés du Japonais Yoji Ku ri, en prenant à revers la quasi-totalité des règles du genre, symbolisent une recherche artistique moderne cherchant à réinventer le style du dessin animé .

TENDANCES ACTUELLES Il semble toutefois qu'aujourd 'hui, si cette suprématie n'est pas contestée, de nombreux autres pays produisent des • longs -métrages d'animation ; c'es~ entre autres, le cas de la France.

Des films de qualité tels que L e roi et l'o i seau (198 0) de Paul Grimaul~ Kirikou et la sorcière (1998 } Clampett .

Des studios de la Warner sont nés les personnages de Sylvestre , de Speedy Gonzale s ainsi que de Bip-Bip et le Cayatte .

·~~~~ (MGM) Fondée en 1924 avec la fusion de trois sociétés , la MGM s'est illustrée dans le dessin animé grâce~ trois cinéastes d'animation : Joseph Barbera et William Hanna qui y créent dès 1940 , la série des Tom et Jerry~ à partir de 1942, Tex Avery qui y inventera les per.;onnages de Blitz Wolf , de Screwball Squirell et de Droopy .

Entre 1934 et 1970, plus de 350 dessins animés sont sortis des studios MGM.

• Pixar Créés en 1986,1es studios Pixar, spécialisés dans l'animation assistée par ordinateur et les images de synthèse , s'illustrent rapidement grâce à Luxo Jr, le premier court-mé trage intégralement réalisé en images de synthèse .

Remarqués par les studios D isney avec lesque ls ils s'associent - -· · NËMO en 1991,1es studios Pixar réalisen t alors des longs­ métrages aux succès univer.;els: Toy Story, 1001 pattes, Toy Story2, Monstres et Cie et L e Monde deNe •o.

~ --·-~- de Michel Ocelot ou encore /es Triplettes de Bellevill e (2003) de lES TIIPLETŒS DEBELLEYIU 41 Sylvain Chamet ~ en sont les meilleurs exemples et caractérisent la bonne santé de l'animation française .

VITAUTt DU TRAVAIL ARTISANAL Depuis l'Invention du cinéma, le dessin animé n'a cessé de se dével opper et d e progresser, si bien qu'il propo se aujourd'hui des œuvres extrê mement abouties.

Ces évolutions permanentes font d'ailleurs peu à peu disparaître les dessins tracés à la main au profit d'images de synthèse réalisées exclusivement avec des ordinateurs .

Les nouvelles technologies sont en passe de remplacer totalement le travail artisanal des premiers créateurs de dessins animés .

Néanmoin s, il importe de nuancer cette disparition du dessin animé artisanal.

Le travail des réalisateurs Peter Lord et Nick Park est remarquable en ce sens.

Leur long métrage d'animation (Chic ken Run , 2000} utilise , en effet, des figurines en pâte à modeler, des décor s ou des accessoires intégralement conçus et fabriqués .

Cette entreprise titanesque a pris trois ans mais illustre la vitalité du travail artisanal et créatif.. »

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