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Les joies de la mer et de la montagne

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Les vacances jouent dans la vie des individus un rôle plus important que ne le pourrait noter un observateur sévère, mais superficiel. Certes il ne suffit pas, pour donner un sens à l'existence, de penser aux vacances qu'on prépare ou à celles qu'on vient de passer. Mais la rupture avec les habitudes, une certaine liberté du choix, ...

« (La Cl'tation est de P.

Valéry).

Trans Won.

I.a montagne.

132 -· - Peut-être; mais c'est - comment dirai-je - son caractère collectif et sempiternel qui me le rend .insupportable.

Que dire de ces journées passées sur la plage, comme on a passé la veille et comme on passera le lendemain, étalé parmi cent personnes qui n'ont, pas plus que vous, de vue ni de projet ? Tandis qu'à la mon~agne ...

- Nous y sommes ! Voilà bien la critique qui vient du montagnard ...

Mais le plaisir de la mer ne se réduit pas aux stations sur la plage, encore qu'à mon avis il y ait là une source de repos sans ennui.

La mer ? - Ce sont aussi les jeux, la nage, la pêche et quelques passionnants essais de navigation à la voile.

Ajoutez-y le pittoresque du petit port, une nourriture de poissons ct de coquillages, les conversations savoureuses avec des gens qui ont une vie et une expérience bien différentes de la nôtre.

Enfin toute une série d'impressions vives, comme enveloppées dans une atmosphère saturée d'iode et de sel.

- Bravo ! vous voilà devenu lyrique, el vous n'avez pas tort.

Je vous ai provoqué, mais je sais bien qu'à la mer on peut faire autre chose que traîner sur une plage.

D'ailleurs vous trouveriez matière à alimenter vos rêveries dans le spectacle même de la mer, ...

« la mer toujours recommen­ cée:..

- Eh, eh, vous citez les poètes pour apporter, si je puis dire, de l'eau à mon moulin : En effet, la joie de la mer est pour moi cette conscience d'un continuel renouvellement, un sentiment que ne donne guère l'immobilité massive des mon­ tagnes ...

- La montagne immobile ? Quelle erreur ! Elle ne l'est que pour un témoin, lui-même immobile et passif.

Mais pour qui sait voir, elle ne cesse de. »

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