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A une passante

Publié le 05/03/2024

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« A une passante Baudelaire, grand poète de la modernité du XIXème siècle, publie son célèbre recueil de poèmes Les fleurs du Mal en 1857.

Or, cette œuvre provoque un scandale par l’évocation de certains thèmes, qui sont accusés d’outrages aux bonnes mœurs.

Baudelaire est alors condamné à verser une forte amende et certains de ses poèmes sont censurés.

Les fleurs du Mal sont donc rééditées en 1861, enrichies de nouveaux poèmes tel que « A une passante ».

Le poète puise son inspiration dans le thème de la ville, qui caractérise la section des « Tableaux parisiens » dont il est extrait.

Il narre ainsi dans ce sonnet, la rencontre entre le poète et une majestueuse inconnue dans les rues de la ville. C’est pourquoi, nous nous demanderons en quoi ce poème reprend l’opposition baudelairienne entre spleen et idéal. Nous analyserons ce poème en 2 mouvements.

Tout d’abord nous détaillerons la façon dont la passante incarne l’idéal de beauté de Baudelaire, pour ensuite nous pencher sur sa stupéfaction et son désespoir du poète face à l’espérance d’une relation impossible. Le vers 1 du poème pose d’emblée la situation et le décor en décrivant la rue comme un milieu hostile.

On observe ainsi une personnification de la rue qui « hurlait » (v.1), la présentant comme un élément agressif.

Cette impression de violence et de désordre à cause du bruit est soulignée par l’adjectif « assourdissant » (v.1) qui lui est attribué. Or, l’apparition de la passante aux vers suivants marque un contraste qui va effacer cette solitude et ce vacarme.

Le deuxième vers se compose d’une énumération d’abord physique « longue, mince » puis morale avec « grand deuil, douleur majestueuse », décrivant la situation tragique de la femme.

Le troisième vers quant à lui, débute par une rejet qui sert à placer l’attention sur cette femme.

Un verbe au passé simple est ensuite employé pour évoquer l’action de passage rapide devant le poète.

Puis la description se poursuit et on comprend alors qu’elle suit le regard de Baudelaire qui se fait de plus en plus précis.

La silhouette est d’abord décrite, ensuite son attitude, puis, Baudelaire s’intéresse à présent à « main fastueuse » (v.3).

Enfin, son regard se porte sur sa démarche avec les participes présents « soulevant, balançant » donnant un rythme imitant la marche de la passante.

De plus, les mouvements amples et balancés de la femme sont représentés par l’allitération en « s » et l’assonance en « an » qui font entendre le bruissement des tissus : « soulevant, balançant le feston et l’ourlet ».

Enfin le vers 5 finit la description : « Agile, noble avec sa jambe de statue ».

La comparaison avec la statue et l’emploi des adjectifs mélioratifs exprime donc la splendeur de la femme, décrite comme une œuvre d’art. Dans cette première strophe, Baudelaire y décrit donc une passante d’une rare beauté, incarnant son idéal.

Cette femme ne le laisse pas indifférent, puisque la deuxième strophe montre cette fascination qu’il ressent. En effet, le ver suivant est centré sur Baudelaire comme on peut le voir avec le pronom personnel « Moi ». Ce pronom et la comparaison « crispé comme un extravagant » marque également un contraste et une opposition entre elle et lui.

Le terme « crispé » renvoie à sa paralysie et à sa stupéfaction. Dans le vers 7, Baudelaire revient sur la beauté de le femme puisqu’il s’intéresse à son regard et ses yeux de couleur bleu, attribués à un ciel d'orage. La métaphore « où germe l’ouragan » montre son tempérament : derrière l’apparence contenue et maîtrisée, la femme paraît donc remplie d’émotions et de passion.

Le dernier vers du quatrain est construit sur un parallélisme et sur une antithèse : « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue » permettant à l’auteur d’exprimer sa vision de la femme.

Il l’expose donc comme double, comme à la fois comme son idéal avec sa douceur, sa sensualité, ses passions mais aussi comme ses peurs avec sa.... »

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