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Analyse de la position de Jules Ferry sur le Discours sur la Colonisation

Publié le 07/06/2012

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3.1.1. Arguments économiques (paragraphes 2 et 3) :  Dans le deuxième paragraphe (lignes 4 à 10), Ferry fait la distinction entre les différents types de colonisation, dissociant la colonie de peuplement à la colonie mercantile. Il affirme que la colonie comptoir est idéale à la situation française puisque c’est «la plus répandue et la plus féconde« et que cela constitue un placement de capital avantageux pour la situation économique précaire de la France à l’époque.  Il poursuit son argumentation dans le troisième paragraphe (lignes 11 à 18) en disant que le manque de débouchés pour les produits français est la plus grosse carence pour la santé financière du pays. La mention des traités de 1860 à la onzième ligne fait référence au traité franco-britannique favorisant le libre-échange entre les deux nations en réduisant certaines taxes alors en vigueur sur certains produits. Il cite aussi à la seizième ligne, la crise économique européenne qui dure depuis une quinzaine d’années et se poursuivra encore 5 ans.   

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« la domination des indigènes qui résulte de la conquête, comme contraire au message humanitaire du pays des droitsde l’Homme.

Les bourgeois, quant à eux, ne verront pas tout de suite les avantages d’investissements coloniaux etne seront pas intéressés sur le moment, à investir dans des industries outre-mer. 3.

ÉconomiqueC’est une France appauvrie que Jules Ferry essaie de convaincre des atouts que comporte le colonialisme.

Outre laguerre franco-allemande précédemment citée, qui fut excessivement coûteuse et qui lui imposât une indemnité deguerre de 5 milliards de francs or, la France est aux prises avec une grave dépression économique, qui s’étendra de1870 à 1890.

À cela s’ajoute le manque de matières premières en sol européen et le manque de débouchés pour lesproduits français ; dont Ferry fait d’ailleurs mention dans le discours ici étudié. 4.

ReligieuxL’église voit dans la colonisation une occasion de récupérer un peu du pouvoir qu’elle a perdu au fil des années àcause, entre autre, de la séparation du discours politique et religieux amorcé vers le début de la Renaissance.

Ellevoit les indigènes comme de nouveaux fidèles potentiels et c’est ce qui l’encouragera à s’impliquer autant dans lesexpéditions vers de nouvelles colonies.

Elle enverra notamment des missionnaires afin de convertir les populationsautochtones, mais fondera aussi de nombreux établissements de services sociaux comme des hôpitaux, des écoles,des orphelinats, etc. 2.

L’auteur1.

Parcours1.

ScolaritéNé le 5 avril 1832 à Saint-Dié dans les Vosges, Jules François Camille Ferry est le fils de Charles-Édouard Ferry,avocat, et d'Adèle Jamelet.

Il étudie d’abord au collège de Saint-Dié jusqu’en 1846, puis au lycée impérial deStrasbourg.

Il est ensuite étudiant à la faculté de droit de Paris. 2.

CarrièreEn sortant de la faculté de droit, Ferry devient naturellement avocat et démontre de l’enthousiasme pour la chosepublique.

Il se spécialise dans la défense des républicains et collabore à plusieurs journaux.

Il devient députérépublicain élu en mai 1869, puis membre du gouvernement de la Défense nationale.

Il est ensuite nommé maire deParis de novembre 1870 à mars 1871 et est élu aux élections de février 1871 en tant que représentant des Vosges àl’Assemblée nationale.

Il sera réélu de 1876 jusqu’en 1889 et sera pendant plusieurs années l’un des chefs del’opposition républicaine jusqu’à l’élection de Jules Grévy à la présidence.[2] 2.

Buts, motivations et idéauxLa promotion du colonialisme que fera Jules Ferry au long de sa carrière cache en fait une motivation beaucoup plusimplicite.

S’il parle d’enjeux économiques, c’est bien sûr pour enrichir son pays appauvri par les événementsmentionnés plus tôt, mais le but final de cette reprise économique est avant tout patriotique.

Comme il sait que laFrance ne peut pas lancer immédiatement une guerre de revanche contre les Prussiens, il prévoit renforcer le paysavec la colonisation.

C’est donc à la base un désir de vengeance qui motive le député des Vosges à faire lapromotion de l’expansion coloniale.

Par ailleurs, il désire montrer que la France, malgré ses défaites, conserve sonstatut de grande puissance mondiale et donc sa capacité à coloniser ; ce qui témoigne de son nationalismeprononcé.Bien qu’il soit d’usage de considérer Jules Ferry comme fondateur du second empire colonial français, celui-ci tire engrande parti ses idées des opinions et convictions de son collègue républicain Léon Gambetta, qui fut membre aveclui de la Défense nationale.[3] 3.

Le document 1.

Événements rapportésDans son discours, Jules Ferry énonce les raisons qui devraient motiver la France à poursuivre son expansioncoloniale, afin de rester parmi les grandes puissances européennes.

Il faut comprendre qu’à l’époque, toutes lesnations majeures du vieux continent se sont dotées de comptoirs coloniaux à travers le monde et que c’est pourelles la seule façon d’étendre davantage leur empire sans empiéter directement sur le territoire d’un État voisin.Voici donc l’analyse du document à travers ses différents arguments. 3.1.1.

Arguments économiques (paragraphes 2 et 3) :Dans le deuxième paragraphe (lignes 4 à 10), Ferry fait la distinction entre les différents types de colonisation,dissociant la colonie de peuplement à la colonie mercantile.

Il affirme que la colonie comptoir est idéale à la situationfrançaise puisque c’est «la plus répandue et la plus féconde» et que cela constitue un placement de capitalavantageux pour la situation économique précaire de la France à l’époque.Il poursuit son argumentation dans le troisième paragraphe (lignes 11 à 18) en disant que le manque de débouchéspour les produits français est la plus grosse carence pour la santé financière du pays.

La mention des traités de1860 à la onzième ligne fait référence au traité franco-britannique favorisant le libre-échange entre les deux nationsen réduisant certaines taxes alors en vigueur sur certains produits.

Il cite aussi à la seizième ligne, la criseéconomique européenne qui dure depuis une quinzaine d’années et se poursuivra encore 5 ans. 3.1.2.

Arguments «humanitaires» (paragraphe 4) :Les arguments que développe maladroitement M.

Ferry dans le quatrième paragraphe sont des arguments racistes et. »

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