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César Franck par Auguste Sérieyx Professeur honoraire à la Schola Cantorum de Paris Dans la région des Pays-Bas qui donna le jour à tant de grands artistes, peintres, sculpteurs, architectes, etc.

Publié le 05/04/2015

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auguste
César Franck par Auguste Sérieyx Professeur honoraire à la Schola Cantorum de Paris Dans la région des Pays-Bas qui donna le jour à tant de grands artistes, peintres, sculpteurs, architectes, etc., la Wallonie paraît bien avoir été le berceau de la polyphonie musicale, fondée sur la combinaison simultanée des mélodies, telles que la pratiquèrent tour à tour Clément Janequin, Josquin des Prés, Roland de Lassus, et tant d'autres après eux ; tel était bien, en vérité, le cadre qui convenait particulièrement à celui dont le génie allait rénover la polyphonie instrumentale du XIXe siècle. C'est en effet dans la ville de Liège qu'est né, le 10 décembre 1822, César-Auguste Franck. Le musicien que l'on accablait, dès son baptême, de ces deux prénoms impériaux était pourtant le plus modeste, le plus débonnaire et le plus pacifique des hommes ; sa famille descendait d'une lignée de peintres, dont le plus ancien, Jérôme, avait été en son temps accrédité à la cour du roi de France Henri III... Dès 1835, le jeune Wallon âgé de treize ans vint se fixer à Paris, avec ses parents et son frère, prénommé plus discrètement Joseph, après s'être révélé déjà comme un pianiste remarquable, dans une tournée de concerts. Admis immédiatement au Conservatoire, il y eut pour premier maître, tant à ses cours qu'en leçons particulières, le tchèque Antoine Reicha, le seul peut-être qui se préoccupât déjà en ce temps-là d'enseigner les principes de la mélodie, sans dissocier l'étude du contrepoint de celle de l'harmonie : on trouve en effet, dans les cahiers si méthodiquement ordonnés du jeune élève, de petites inventions à deux voix, du genre de celles que nous appelons aujourd'hui des " diaphonies " dont l'une (citée par Vincent d'Indy dans la biographie de son maître) porte la date du 4 octobre 1835, et nous éloigne notablement des sentiers battus... et rebattus de l'enseignement officiel. On conçoit sans peine l'immense profit que devait en retirer le jeune disciple exceptionnellement doué que l'on orientait dans cette voie. Mais la mort de Reicha allait interrompre prématurément, dès l'année suivante, ces travaux si judicieusement conduits : une note, de la main même de Franck, sur son cahier, fixe ce triste événement à la date du 26 mai 1836 (et non du 28 comme l'indiquent d'autres documents) ; on peut apprécier quel recul allait subir l'infortuné César, lorsqu'il se trouva " versé " (le mot fait image) dans les classes de Leborne et de Zimmerman. Tout au moins, la quantité allait suppléer désormais à la qualité des exercices : il existe, à notre connaissance, plus de cent fugues, qui remplissent sept ou huit gros cahiers, où elles sont irréprochablement transcrites de la main du studieux élève ; celles que nous avons lues sont d'une docile platitude, mais il faut croire qu'il y en eut parfois de plus<...
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