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Cités idéales

Publié le 07/01/2015

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Quelle civilisation n'a jamais rêvé de cité idéale ? Aussi loin que remonte la mémoire collective, nous y retrouvons les traces de ces Utopia, bien avant que Thomas More n'invente à la Renaissance le mot latin se traduisant par le lieu que n'existe pas. Nous y découvrons, par leur situation topographique, leur agencement, les aspirations propres aux hommes qui les ont créées. Au-delà de l'utopie architecturale, les murs de la cité idéale sont la métaphore de l'organisation sociale, politique et économique de la communauté elle-même. Lorsque l'architecte Hipodamos, au cinquième siècle avant Jésus Christ dessine les plans de la ville de Milet, il met en pratique un découpage physique de la société idéale : les habitants y seront séparés selon leurs classes sociales, philosophes et prêtres, guerriers ou travailleurs artisans et agriculteurs, ils se retrouveront sans distinction pour gérer la cité sur l'agora, point névralgique de la cité. Cette organisation spatiale qui transpose l'organisation sociale et politique dans le concept architectural se retrouve dans les écrits de Platon, lorsqu'il déclare que ce ne sont pas les murs qui font la cité, mais les hommes. Bien que brocardée par ses contemporains, notamment Aristophane, le plan de Milet influencera le tracé de villes comme Turin au dixi...

« Sans idée de retour à la nature ni vision futuriste, ces cités ont seulement intégré des contraintes de production industrielle.

L’efficacité du modèle architectural industriel et sa logique fonctionnelle sont transposées de manière brutale à l’habitat et aux bâtiments publics construits sans aucun souci d’esthétisme ni de décoration. A partir du vingtième siècle, la cité aura à répondre au besoin de plus en plus insistant d’un idéal social, du bien-vivre ensemble dans le respect de chacun. Mais la problématique de la concentration urbaine qui s’accentue avec l’industrialisation entraîne inévitablement des zones d’habitat insalubres, dégradées, vandalisées, notamment en périphérie.

Les architectes ont alors essayé d’apporter une réponse en imaginant des cités jardins : les villes sont largement arborées et cernées d’une couronne de terres agricoles où l’on implante également les industries.

C’est la ville à la campagne, réunissant les avantages des deux environnements.

Très théorique, seulement adapté pour une ville nouvelle, le concept ne peut que s’appliquer partiellement lors de rénovations de quartiers.

Toutefois, la communauté d’Auroville en Inde, ou la mégapole de Brasilia ont prouvé qu’une telle solution alternative pouvait fonctionner.

Malgré tous les progrès accomplis, la surpopulation, l’avancée démographique inexorable de l’être humain empiétant chaque jour un peu plus sur les terres disponibles pour se loger et implanter ses industries deviendra un problème insoluble.

L a chanson Le Triomphe De L'Anarchie nous rappelle que si « Tu veux bâtir des cités idéales, Détruis d'abord les monstruosités ». Nous finirons par nous trouver confrontés à l’antithèse de la citation de Platon, les murs finiront par faire les cités.

En 2000, le groupe toulousain Zebda évoquait dans sa chanson « Tomber la chemise » une cité avec ce que la colère ou le béton ont fait de meilleur.

La solution pourrait venir d’un projet tel que celui de Sea Orbiter : le vaisseau errant sur les mers du globe en autonomie pourrait-il se convertir en une solution pour le manque d’espace vital ? La part de rêve de Jules Verne incarnée par son héros le capitaine Némo ou par sa ville flottante et la curiosité charismatique du commandant Cousteau ont probablement guidé Jacques Rougerie dans la conception de sa nef.

Plus radicale encore serait la solution de coloniser Mars : deux cent mille volontaires ont déposé leur candidature au départ pour la planète rouge dans le cadre du projet Mars One.

Utopique ?. »

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