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Conscience et engagement chez Sartre

Publié le 17/10/2023

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« 1 APPEL A COMUNICATIONS Actes de la communication : « Philosophie et engagement dans la société ». La question de l’engagement est une idée forte qui continue de parcourir les siècles de l’existence humaine.

La réflexion essentielle qui aiguillonne les réflexions et propos, résulte à la fois d’un paradoxe et d’un intérêt : celui de montrer l’utilité pratique de la philosophie et son degré d’engagement au sein de la société, alors que celle-ci est considérée par le commun des mortels comme une discipline oiseuse fondée sur la pensée réflexive et la méditation, s’éloignant du champ de la vie active et n’apportant pas de solutions probants à la société humaine, en comparaison à la science. Mais au regard des défis du monde en pleine mutation et en quête de repères viables, la philosophie est toujours évoquée et prisée, au nom d’elle-même et des incertitudes de l’homme contemporain.

Le problème déterminant est de concilier rationnellement ces deux impératifs contradictoires que sont la philosophie et l’engagement social, en vue de l’implantation du développement humain durable de la société. Comment concilier la philosophie et l’engagement social pour parvenir au progrès humain ? En d’autres termes, comme parvenir à un alliage entre la théorie et la pratique pour un développement harmonieux de la société ? Ces questions urgentes et pressantes qui se posent à l’existence, taraudent les consciences et nous mettent en face de la responsabilité vis-à-vis du monde. Nous devons à Marx le mérite d’avoir trouvé la clé de voûte de ces problèmes, lorsqu’il a eu le courage d’affirmer dans ses Thèses sur Feuerbach que : « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, l’essentiel c’est de le transformer » (KARL Marx, 1987, Thèses sur Feuerbach, Trad.

Georges Labica, Paris, PUF, 11ème Thèse). 1 2 En prise avec la réalité sociale qui nous façonne et loin des mirages de l’idéalisme, Marx se sent dans l’obligation d’interpeller les philosophes. Selon lui, les philosophes se disputent depuis toujours sur des questions abstraites, et oublient l’essentiel : la pratique humaine, le travail qui transforme la nature et procure des meilleures conditions de vie au travailleur lui-même.

Ce travail devrait nous émanciper au lieu de nous asservir, puisque le capitalisme s’est bâti sur l’exploitation du travailleur. La tâche de la philosophie n’est pas de justifier cet état de fait avec de concepts extraordinaires, mais d’offrir des moyens de compréhension et d’action pour transformer et construire une nouvelle société, communiste.

Toute la vie sociale se résume essentiellement dans la pratique de l’action en cherchant à trouver des solutions idoines au progrès humain. Déjà, Descartes en tant que philosophe rationaliste avait pensé à l’apport positif du pragmatisme à travers l’engagement résolu de celui-ci au chevet de l’humanité en proie à des crises, en vue de trouver des solutions vitales : « Et cela, afin que je ne sois pas irrésolu en mes actions pendant que la raison m’obligerait de l’être en mes jugements, et que je ne laissasse pas de vivre dès lors le plus heureusement que je pourrais » (DESCARTES René, 1981, Discours de la méthode, Paris, Nathan, p.

48). Il est nécessaire d’avoir des moments pour la méditation et l’engagement. C’est en cela que Descartes, dans son Discours de la méthode, va décider de suspendre l’activité sur le doute, nécessaire à la refondation de la connaissance (qu’est-ce qui est vrai ?) et de la morale (qu’est-ce qui est bien ?), pour répondre à cette question qui se pose de manière urgente du point de vue de l’existence : que devons-nous faire ? Ou bien, que pouvons-nous faire ? Ces questionnements rejoignent la triade de Kant à laquelle l'ensemble de sa philosophie s'est efforcée de répondre : « Que puis-je savoir ? » ; « Que dois-je faire ? » ; « Que m'est-il permis d'espérer ? ».

Pour Kant, les lumières de la raison- l’entendement - permettent à l’homme de parvenir à la vraie connaissance et de le faire sortir de la minorité, l’obscurantisme, pour le faire accéder à l’âge de la maturité : « Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! 2 3 Telle est donc la devise des Lumières » (KANT Emmanuel, 2006, Qu’est-ce que les Lumières ?, Paris, PUF, p.

43). Le philosophe de Königsberg est tributaire du siècle des Lumières, le XVIIIème siècle qui se veut être éclairé par la lumière métaphorique des connaissances et non par l’illumination divine, qui est l’émanation de l’Absolu.

Le siècle des Lumières est marqué par une lutte contre l’arbitraire de l’autorité, les préjugés, les contingences de la tradition et.... »

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