Devoir de Philosophie

Galla Placidia par Émilienne Demougeot Professeur à la Faculté des Lettres et

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Galla Placidia par Émilienne Demougeot Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Montpellier Elle avait environ douze ans, le 1er janvier 404, quand le poète Claudien l'évoque marchant devant le char triomphal de son demi-frère Honorius, accompagnée du fils de Stilicon, Eucher, de peu son aîné, auquel Théodose Ier l'avait fiancée. Dès 400, selon Claudien encore, Stilicon aurait fait broder sur sa trabée de consul l'image du futur mariage de son fils avec la soeur de l'empereur. Mais Placidia, fille du grand Théodose et de Galla, fille elle-même de Valentinien Ier, acceptait mal ce mariage. Élevée à Rome, après la mort de sa mère en 394, dans une cour où elle représentait à la fois la dynastie valentinienne et la dynastie théodosienne, elle avait pu s'irriter des honneurs qui échurent aux femmes de la famille du demi-barbare qu'était le tout-puissant Stilicon, à l'épouse de celui-ci, Serena, simple nièce de Théodose, et à sa fille Maria qui épousa Honorius en 398. Fût-ce à cause de ces répugnances exploitées par la faction sénatoriale et anti-barbare, que Stilicon n'osa pas célébrer, fin de 407, les noces d'Eucher et de sa fiancée, alors nubile ? Il préféra remarier Honorius, veuf de Maria depuis 404, avec sa seconde fille Thermantia, plus jeune cependant que Placidia. A l'automne 408 l'invasion de l'Italie et le siège de Rome par les Wisigoths d'Alaric donnèrent à Placidia l'espoir d'une revanche. Après la chute de Stilicon, Honorius fit tuer Eucher et répudia Thermantia, renvoyée à Rome, auprès de sa mère, Serena, qui fut à son tour accusée de complicité avec Alaric et condamnée à mort par le Sénat. Pendant l'hiver 410, les sénateurs tentèrent de réconcilier le roi barbare avec Honorius : au camp de Rimini, quand Alaric déposa l'usurpateur Attale qu'il avait imposé à Rome en 409, ce fut en présence de Placidia, otage entouré d'égards, dit l'historien Zosime. Rome prise et mise à sac par les Wisigoths, le 24 août 410, Placidia, captive et non plus otage, devint pour Alaric le gage d'une paix rapide avec Honorius. Après la mort soudaine d'Alaric, à la fin de l'année, son beau-frère et successeur Athaulf s'efforça aussi de traiter avec l'empereur. Placidia suivit donc les déplacements des Wisigoths sur les routes longeant l'Adriatique en direction de l'inexpugnable Ravenne. Honorius négocia avec Athaulf qui évacua l'Italie contre des promesses impériales que nous ignorons. Si Athaulf ob...

« par Émilienne Demougeot Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Montpellier. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles