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Heraclius vers 575-641 Le règne d'Héraclius ouvre d'habitude la seconde partie des manuels d'histoire byzantine.

Publié le 05/04/2015

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Heraclius vers 575-641 Le règne d'Héraclius ouvre d'habitude la seconde partie des manuels d'histoire byzantine. Il marquerait, de 610 à 641, le terme de la période transitoire où le passé de Rome serait encore reconnaissable dans les institutions et la politique de Byzance, et le début du Moyen-Âge byzantin. En fait, ces trente années s'inscrivent dans une longue période au cours de laquelle des forces ethniques irrésistibles viennent remanier la carte du monde byzantin et provoquent, de façon lente, cachée, mais certaine, le renouvellement de ses structures culturelles et sociales. Né vers 575, Héraclius est fils d'Héraclius l'Ancien, l'exarque de Carthage, c'est-à-dire le gouverneur civil et militaire à la fois de ce territoire avancé. Avec l'appui de son père, il arrache le trône en 610 au tyran Phocas, officier de l'armée danubienne qui a renversé Maurice en 602, et s'est fait exécrer. En 614, il épouse en secondes noces sa nièce Martine, malgré la réprobation du patriarche de Constantinople, et l'émoi de l'opinion. L'histoire de son règne est celle de son effort pour restaurer l'Empire. Il peut croire un instant qu'il a réussi. Ses dernières années lui montrent qu'il n'en est rien. Il meurt en 641, laissant une succession épineuse : le trône revient à deux de ses fils, Constantin du premier lit, Héraclonas du second, et son épouse est associée au pouvoir. Ses ennemis ne sont pas de nouveaux venus. Ils n'ont cessé depuis un demi-siècle de menacer l'Empire, dont le centre vital est bien d&eacut...
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« 619, après le traité qui le libère un temps des Avars, au prix d'un lourd tribut en or, payé avec les trésors de l'Église, et lui permet de consacrer aux Perses toutes ses forces.

Il pénètre en Arménie en 622, et dès lors, il refoule les Perses par une série de victoires bientôt remportées en territoire ennemi.

La situation balkanique va également bouger.

La longue absence de l'empereur a paru en effet propice à une attaque concertée contre la capitale.

En juin 626, les Perses et les Avars, avec leurs bandes slaves et bulgares, se retrouvent pour l'assiéger.

Constantinople résiste sous la conduite du patriarche Serge. Cette défaite commence le déclin des Avars.

Mais les rapports de force ethniques ne changent pas pour autant, Sclavènes et Bulgares continueront à s'installer en deçà du Danube.

En Perse, la victoire décisive est de décembre 627.

Chosroès II est assassiné au printemps suivant, son fils traite aussitôt, et restitue les territoires enlevés à Byzance, de la Mésopotamie à l'Égypte.

Désorganisée par la défaite, livrée aux féodaux, la Perse survivra jusqu'au coup de grâce arabe.

Héraclius n'a pas fait là non plus œ uvre définitive.

À partir de 634, il assiste aux débuts foudroyants de l'expansion arabe, aux dépens du vieil adversaire perse comme des provinces naguère recouvrées par lui.

Le coup d'essai des Perses se répète sur les mêmes itinéraires, avec les mêmes concours.

Quand Héraclius meurt, la Syrie et la Palestine sont aux mains de l'Islam, l'Égypte et l'Arménie sur le point d'y tomber. Ainsi les victoires d'Héraclius n'ont-elles pas eu de lendemain durable.

D'anciens agresseurs, les Perses et les Avars, ont sombré dans l'entreprise, mais d'autres plus vigoureux, les Arabes et les Bulgares, prennent leur place.

Ce rude effort explique pourtant ce que l'on aperçoit de sa politique.

Sur le plan religieux, il se préoccupe encore de ramener l'union dans un Empire où les clivages doctrinaux coïncident avec de dangereuses résistances nationales.

Le patriarche Serge élabore dès 616 une formule de conciliation qui rallie peu à peu les chrétiens monophysites de Syrie, d'Égypte, d'Arménie, et dont le pape lui-même admet la nécessité.

Mais l'intransigeance chalcédonienne du nouveau patriarche de Jérusalem, élu en 634, ravive les oppositions.

Un autre édit impérial, en 638, provoque la condamnation de Rome sans pour autant satisfaire les Orientaux.

À cette date, du reste, il est trop tard.

De façon plus neuve, et médiévale en effet, le souverain et son peuple unissent dans une conscience presque nationale déjà l'hellénisme et la foi chrétienne : l'activité politique du patriarche de la capitale, le rôle attribué à l'image miraculeuse de la Vierge dans la défense de celle-ci, les mesures contre les juifs, dont la présence à Jérusalem est interdite, et la conversion décrétée, en sont autant de signes.

Ailleurs, l'effort de guerre a obligé Héraclius à des innovations qui sont parfois des abandons.

En 613, il met en circulation une monnaie d'argent lourde et réduit de moitié les traitements des fonctionnaires.

En 629, il supprime les distributions de pain, privilège séculaire des habitants de la capitale.

En revanche, la plupart des historiens ne pensent plus qu'il soit possible de lui attribuer deux institutions essentielles pour la suite de l'histoire byzantine, la division de l'Empire en “ thèmes ” ,grandes circonscriptions civiles et militaires où l'administration et la défense se décentralisent, et d'autre part le système des terres militaires, ces lots qui entraînent le service armé, et en sont le paiement.

Héraclius a lutté héroïquement contre le présent et l'avenir, il ne les a, semble-t-il, pas construits.. »

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