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HISTOIRE DE LA PRESSE

Publié le 29/10/2011

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Quid novi ? disaient les Romains. Quoi de nouveau ? Quelles sont les nouvelles ? disons-nous aujourd'hui ou mieux : quelles sont les dernières nouvelles ? Aller aux nouvelles entend-on dire encore à la campagne. Les messagers de l' Antiquité, les chroniqueurs et les conteurs au Moyen Age, les colporteurs jusqu'à la fin du XIXe siècle, le tambour de ville, ou nos gardes champêtres, il n'y a pas si longtemps encore, satisfaisaient plus ou moins cette soif d'information, en transmettant oralement ou par écrit les nouvelles. Mais l'effet produit était forcément limité dans l'espace et dans le temps par les contraintes naturelles qu'imposaient la simple résistance humaine, la marche à pied ou la course à cheval.

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SE "' c: 0 "ü CJ iJ Presse à imprimer (Recueil des Palinods - Rouen) Quid novi ? disaient les Romains.

Quoi de nouveau ? Quelles sont les nouvelles ? disons-nous aujourd'hui ou mieux : quelles sont les dernières nouvelles ? Aller aux nouvelles entend-on dire encore à la campagne.

Les messagers de l' Antiqui­ té, les chroniqueurs et les conteurs au Moyen Age, les colporteurs jusqu'à la fin du XIX" siècle, le tambour de ville, ou nos gardes champêtres, il n'y a pas si longtemps encore, satisfaisaient plus ou moins cette soif d'information, en transmettant oralement ou par écrit les nouvelles.

Mais l'effet produit était forcément limité dans l'espace et dans le temps par les contraintes naturelles qu'impo­ saient la simple résistance humaine, la marche à pied ou la course à cheval.

Aussi la publication de la première gazette imprimée - il y a à peine quatre siècles -allait -elle bouleverser les relations qu'entretenaient jusque-là, l'homme avec l'événement.

Le bouche à oreille est soudain amplifié : une seule gazette de quatre pages atteint des centaines de lecteurs puis des mil­ liers de gens auxquels on fait part de la nouvelle.

Pour notre seul pays, le dépôt légal de la Bibliothèque nationale enregistre actuellement, par an, environ 15 000 titres différents.

Ce sont donc des millions de lecteurs, auxquels s'ajoutent des millions d'auditeurs et de téléspectateurs que touche quotidiennement la presse.

Et pourtant, ce pouvoir immense est vulnérable.

Il est dans sa nature même d'être un produit éphé­ mère et périssable.

Alors qu'elle mobilise l'intérêt et l'attention de millions de gens, l'information est déjà au-delà, projetée en quelque sorte, happée par le temps, saisie par une actualité dévorante rendant souvent caduc ce qui était vrai quelques instants auparavant.

André Gide a parfaitement résumé cet aspect original de la presse quand il écrivait : «j'appelle journalisme ce qui sera moins intéressant demain qu'aujourd'hui ».. »

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