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Mourad Ier 1325-1389 Au moment où mourait Osman (Othman), le fondateur de

Publié le 05/04/2015

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Mourad Ier 1325-1389 Au moment où mourait Osman (Othman), le fondateur de la dynastie des Ottomans, et où, par la conquête de Brousse (1326), le nouvel État anatolien recevait une capitale digne de ce nom, un garçon du nom de Mourad (Murat, ou Amurat) naquit dans la maison d'Orkhan, fils et successeur d'Osman Premier. Ni la date, ni le lieu de cette naissance ne sont connus avec précision. On sait seulement, par les chroniques ottomanes, que la mère de Mourad était la princesse Nilufer, fille d'un seigneur byzantin d'Anatolie, enlevée par les gens d'Osman à la veille de son mariage avec un dignitaire grec puis donnée comme épouse à Orkhan. La généalogie de Mourad remonte donc, du côté de son père, au groupe dirigeant de la tribu turque (oghouz) des Kayi, venue du Turkestan dans les terres seldjoukides d'Asie Mineure, et, du côté de sa mère, à l'aristocratie militaire byzantine. Ce mélange ethnique est bien dans la tradition turque : avant comme après, leur entrée dans la communauté islamique, les chefs turcs, fondamentalement exogames, ont multiplié leurs unions, par accord ou par rapt, avec des étrangères. Cette coutume ne pouvait qu'être confirmée par l'adhésion à l'Islam, religion oecuménique qui n'attache aucune valeur à l'idée de " race ". Ce que fut l'éducation du jeune Mourad, on peut, même en l'absence de rapports précis à ce sujet, le déduire du contexte historique : d'abord, une initiation très sérieuse à la foi et à la piété musulmanes, la doctrine de l'Islam étant, pour les premiers Ottomans, le fondement de toute idéologie personnelle, sociale et politique, ensuite, un entraînement physique et technique constant aux exercices militaires : équitation, tir à l'arc, maniement du sabre et de la masse d'armes, manoeuvre de groupe et stratégie. Son précepteur, Lala Châhîn, sera connu dans l'histoire comme un grand chef d'armée, conqu&eacut...

« Infidèles, il donnait lui-même l'exemple des vertus militaires qu'il exigeait de ses subordonnés : la discipline, l'organisation, l'équité (envers les siens et envers l'ennemi), la bravoure sans forfanterie.

Guerrier de formation, plus peut-être que de tempérament, il ne devait jamais négliger les méthodes pacifiques de la diplomatie et de la propagande pour asseoir et étendre son pouvoir. Pourvu, dans sa jeunesse, du commandement de la région de Brousse, Mourad fit ses premières campagnes comme adjoint de son frère aîné Suleymân (Soliman) Pacha : leur père Orkhan Bey les avait, en effet, chargés d'une mission hardie de débarquement en Europe, à la faveur de la guerre civile byzantine entre Cantacuzène (beau-père d'Orkhan) et Paléologue.

Pour la première fois, les Ottomans, avec Suleymân, prennent pied sur la côte européenne, aux Dardanelles, en s'emparant de Tzympe (1356), puis de Gallipoli (1357).

Mais Suleymân meurt, d'une chute de cheval, en 1358.

Orkhan, terrassé, dit-on, par ce deuil, ne lui survit que d'un an. Ainsi, sans intrigue ni violence, Mourad se trouve-t-il, en 1359, à la tête de l'État ottoman, qui comprenait alors, outre ses récentes conquêtes en Europe, la région nord-ouest de l'Asie Mineure avec les côtes de la Marmara, des Dardanelles, de l'Égée jusqu'à la région de Pergame (Bergama), et l'arrière pays jusqu'aux environs d'Ankara.

C'est de cette dernière ville, où dominait la confrérie religieuse musulmane des Ahî, que surgit pour le nouveau sultan la première menace : une coalition des Ahî et du souverain voisin de Caramanie, à laquelle participent deux frères de Mourad, lui conteste le pouvoir.

De Brousse, Mourad, avec décision, marche sur Ankara, qui se soumet sans coup férir.

Il profite de ce succès pour supprimer ses deux frères rivaux. Dès lors, assuré de ses arrières, il consacre à la conquête des Balkans l'essentiel de ses efforts.

Mettant habilement à profit les querelles incessantes entre Génois et Vénitiens, Latins et Byzantins, Slaves et Hongrois, traitant avec les uns pour combattre les autres, attaquant toujours sur leur point faible les diverses puissances chrétiennes, servi, de plus, par d'excellents chefs militaires, comme son précepteur Lala Châhîn, il entre dans Andrinople (Edirnè) dès 1361 ou 1362 et en fait, en Europe, sa seconde capitale, à partir de 1365 (Brousse restant sa capitale d'Asie). Le pape Urbain V ranime l'esprit de croisade et suscite, contre l'envahisseur ottoman, une alliance du roi de Hongrie et de souverains slaves.

Les lieutenants de Mourad infligent, en 1363, sur la Maritza, une lourde défaite à cette coalition.

Après 1365, le souverain turc dirige presque toujours en personne les combats contre les Balkaniques, principalement contre les Serbes et les Bulgares.

Rares sont les trêves, telle celle, vers 1370, au cours de laquelle le tsar bulgare, Chichman, aurait donné sa s œ ur (ou sa fille, selon Chalcondyle) en mariage à Mourad Premier.

Les Ottomans s'emparent de Nich en 1375, de Sofia en 1382, et de Salonique en 1386 : la Bulgarie, la Macédoine, la Thessalie, et la Thrace même (sauf Constantinople et ses environs) sont presque entièrement au pouvoir de Mourad. Celui-ci, toutefois, ne néglige pas ses possessions d'Asie Mineure.

Il fait à Brousse plusieurs séjours et négocie avec les souverains des principautés turques voisines : ainsi, en 1381, il marie, dans sa capitale d'Asie, son fils Bayèzid (Bajazet), son futur successeur, avec la fille du chah de Guermiyân, qui apporte en dot la plupart des domaines de son. »

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