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Nicolas Boileau par Raymond Queneau de l'Académie Goncourt Samuel Johnson, dans la notice

Publié le 05/04/2015

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Nicolas Boileau par Raymond Queneau de l'Académie Goncourt Samuel Johnson, dans la notice qu'il consacre à Dryden dans ses Vies des Poètes anglais, remarque que Boileau a été " le premier écrivain français qui se soit aventuré à parler dans ses vers de la guerre moderne et des effets de la poudre ". Il fait sans doute moins allusion à l'Ode sur la prise de Namur qu'à l'Épître IV. Ce n'est qu'une des preuves du " modernisme " de Boileau, aussi attentif aux dernières recherches scientifiques (comme dans son Épître V) qu'aux mots nouveaux et rares, ce qui lui permet, tel un Parnassien, de faire rimer Coco avec Cusco (toujours dans la même Épître V). Aussi pourrait-on supposer que, dans la querelle des Anciens et des Modernes, il ait pris le parti de ces derniers ; il semble qu'il ne se soit battu pour les premiers que par humeur et caprice, ce qui lui permet d'ailleurs de s'avouer vaincu et de donner raison à tout le monde dans sa VIIe Réflexion sur Longin, qui est un des meilleurs morceaux de critique de la littérature française et le premier fondé sur des considérations d'histoire, de linguistique et de sociologie. Johnson ajoute que les Anglais, " moins effrayés par la nouveauté ", l'avaient précédé ; on trouve en effet dans le Paradis perdu une étonnante description de l'artillerie infernale, description pour laquelle Milton emploie des mots comme roter, boyaux, vomir, etc. et autres métaphores
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« par Raymond Queneau de l'Académie Goncourt. »

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