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Théodore Géricault par Georges Opresco Professeur d'Université, Bucarest Théodore Géricault était Normand.

Publié le 05/04/2015

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Théodore Géricault par Georges Opresco Professeur d'Université, Bucarest Théodore Géricault était Normand. C'est peut-être pour cela qu'il réunit dans son génie la logique sévère, le sens juste des concordances et l'instinct de ce qui est grand d'un Poussin, avec l'ardeur, la fougue et l'attrait pour ce qui élève l'homme et le dépasse d'un Corneille. Il est voué, dès sa naissance, au rôle rare et ingrat de concilier les contraires. Car, en effet, d'éducation classique et admirateur enthousiaste de David, il est à juste titre considéré comme le père du romantisme. Épris de jeunesse et de force, aimant la vie violente et pleine, il est constamment hanté par la maladie et la mort. Impulsif lorsqu'il conçoit, il est lucide et méthodique lorsqu'il exécute. Beau, élégant, dandy et se plaisant en société, il se mêle aux jockeys et aux palefreniers, et choisit ses sujets dans les écuries et les casernes. Né en 1791, il entra en 1801 au collège Louis-le-Grand, où il fut un élève médiocre. Mais, dès cette époque, il dessine et observe le cheval. L'amour de ce bel animal remplit déjà toute son enfance. Il l'étudie dans les écuries et les marchés, il le retrouve le soir au Cirque Olympique. Franconi, l'illustre écuyer, devient son idole. Pendant les vacances, à Rouen et à Mortain, il cherche le cheval encore, ainsi que les hommes de métier qui s'en occupent, y compris un maréchal ferrant. Il se souviendra de tout cela dans les belles lithographies qu'il publiera plus tard. Rompu aux exercices physiques, il devient aussi beau et aussi fort, lui qui devait mourir misérablement à trente-trois ans, que le jeune athlète placé au milieu de la Course des chevaux barbes. En 1808, il quitta le collège. Il ne pouvait penser, bien sûr, qu'à une seule carrière : celle de peintre. Mais son père s'y opposa. Grâce aux subterfuges d'un oncle il put, cependant, travailler en cachette, un certain temps, dans l'atelier de Carle Vernet, le peintre des amazones mondaines. Le jeune gars normand se rendit compte, pourtant, du côté factice de cet art débile. Il quitte alors Vernet pour Guérin. Son vrai apprentissage commençait. Bien qu'élève de Regnault et produit de l'ancienne Académie, Guérin se rattache au courant issu de David. Il partage avec Gros la faveur publique, parmi les disciples du terrible chef du classicisme. Moins emporté et moins doué que son rival, Guérin est plus patient, possède une vue plus large et laisse plus de liberté à ses élèves. Il est, en d'autres mots, un excellent éducateur, comme il le prouvera aussi dans le ca...

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