alphabet n.

alphabet n. m. (de alpha et bêta, les deux premières lettres de l'alphabet grec). 1. Ensemble des signes graphiques servant à transcrire les phonèmes d'une langue, rangés dans un ordre invariable. Apprendre, réciter son alphabet. [Les lettres de l'alphabet sont toutes du genre masculin.] V. Encycl. 2. Système de signes conventionnels. Alphabet braille, morse, phonétique: V. ces mots. / Alphabet musical: ancienne notation consistant à indiquer les sons par les lettres de l'alphabet. Ce système est conservé notamment en allemand et en anglais. (All.: A = la; B = si bémol; H = si; C = do; D = ré; etc. Angl.: A = la; B = si; C = do; D = ré, etc.) 3. Premier livre de lecture des enfants. Encycl. Alphabets. Le principe alphabétique est apparu lentement, à partir des écritures cunéiformes, d'abord pictographiques puis syllabiques. L'origine supposée commune des différents alphabets est inconnue, comme est inconnue la date d'apparition de cet état primitif. Mais on distingue à partir d'elle trois filières: phénicienne, arabique et indienne. Chaque «création» d'alphabet n'est donc qu'une adaptation. En effet, toutes les langues n'ont pas les même sons et l'on a soit créé de nouveaux caractères, soit utilisé des caractères existants pour noter un son différent. Du phénicien viennent, par l'intermédiaire du grec, tous les alphabets européens. La filière arabique aboutit à l'alphabet éthiopien, à l'alphabet arabe et à ses adaptations (pour noter le persan ou l'ourdou par exemple). Les alphabets asiatiques (on en compte plus de deux cents) semblent tous remonter à l'écriture brahmi, sans doute créée d'après un modèle araméen. L'alphabet est donc une invention sémitique qui s'est répandue à travers le monde. Rares sont les langues à ne pas l'avoir utilisée: le chinois, le japonais, les langues d'Amérique centrale (maya, aztèque), etc. Il faut mettre à part l'alphabet coréen, de création récente (mais également inspiré des écritures asiatiques). V. DOSS écriture (histoire de l').