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Birmanie (en birman Myanmar, en angl.

Publié le 02/05/2014

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Birmanie (en birman Myanmar, en angl. Burma). État de l'Asie du Sud-Est, limité au N. par la Chine, à l'E. par le Laos et la Thaïlande, au N.-O. par le Bangladesh et l'Inde. V. ATLAS. Encycl. Géographie. Étiré du N. au S. sur plus de 2 000 km, de l'Himalaya tibétain à l'isthme de Kra (presqu'île de Malacca), le pays comprend une plaine centrale (où s'élève Mandalay) d'une grande fertilité. Bordée à l'E. par le vaste plateau Chan, entaillé par la Salouen, et drainée par l'Irrawaddy (navigable sur 1 500 km et se terminant, près de Rangoon, par un riche delta), elle est relativement sèche (800 mm de pluie par an à Mandalay). On y cultive le riz, le sésame, le jute et l'arachide. Le reste du territoire, compartimenté par de hauts reliefs forestiers dépassant quelquefois 3 000 m (chaîne de l'Arakan à l'O., monts de Kao-li-Kung au N.-E., Tenasserim au S.-E.), aux populations allogènes peu denses, subit la mousson (2 500 mm par an à Rangoon). On y exploite les bois de teck et le bambou, en pratiquant la culture sur brûlis ou itinérante, dont celle du pavot dans le «triangle d'Or», source d'un fructueux commerce de l'opium. Les Birmans, conquérants de race mongoloïde, bouddhistes et majoritaires, une fois installés dans la vallée de l'Irrawaddy, se sont entourés d'États fédérés vassaux, peuplés d'autres ethnies en rébellion contre le pouvoir central trop autoritaire: Kachins au N.-E., Nagas au N.-O., Chins à l'O., Karens au centre-sud, Kayahs et surtout Chans (des Thaïs) au centre-est. Il existe aussi d'importantes minorités indienne et chinoise. La Birmanie, pays essentiellement agricole (63,9 % de la population active) et non surpeuplé, est exportatrice (par les ports de Moulmein, Bassein et Akyab) de riz, jute, bois de teck et minerais (plomb, étain et tungstène). Elle souffre néanmoins du sous-développement et sa situation économique s'aggrave, malgré une petite production de pétrole à Chank, suffisante pour la consommation nationale. Histoire. L'histoire de la Birmanie se caractérise par une instabilité politique qu'expliquent en grande partie sa situation de carrefour et la diversité ethnique et linguistique du pays. Avant l'ère chrétienne, celui-ci s'ouvrit à l'influence de l'Inde, dont il adopta les religions - brahmanisme et bouddhisme -, l'art et la civilisation. La Birmanie, entrée dans l'histoire vers le Ve s. apr. J.-C., connut une période d'épanouissement du XIe au XIIIe s. (royaume de Pagan), mais l'invasion mongole (1287) lui fit perdre son unité. Elle ne la retrouva par la suite que pour de brèves périodes. Au XVIIIe s., Alaungpaya, fondateur de la dernière dynastie birmane, reconstitua un État puissant, avec Rangoon pour capitale. Au siècle suivant, les Britanniques annexèrent le pays à l'empire des Indes, à l'issue de trois guerres victorieuses (1824-1826, 1852, 1885-1886). En 1937, la Birmanie obtint une autonomie partielle. Occupée par les Japonais de 1942 à 1945, puis reconquise par les Anglais, elle accéda à l'indépendance le 4 janvier 1948. Dès sa naissance, l'Union birmane a dû faire face à des mouvements autonomistes. Le général Ne* Win, porté au pouvoir en 1962 par un coup d'État militaire, a établi un gouvernement autoritaire. La nouvelle Constitution, entrée en vigueur en 1974, fait de la Birmanie une république socialiste unitaire, à parti unique. Depuis les manifestations de 1967 et 1976, Rangoon, avec d'autres villes, a de nouveau été en 1988 le siège de violentes émeutes, à l'origine de la démission du général Ne Win. Après une répression sanglante, des gouvernements militaire puis civil, l'armée a finalement repris le pouvoir, et le général Saw Maung, chef du gouvernement, maintient la Birmanie sous le régime de la loi martiale. Les élections générales de mai 1990 ont vu le succès de la Ligue nationale pour la démocratie, principale formation de l'opposition; cependant les militaires refusent de céder le pouvoir et de violents affrontements ont lieu dans tout le pays. Arts. De par sa position géographique, la Birmanie a été en contact avec diverses ethnies qui marquèrent son art. De nombreux objets témoignent du peuplement de ce pays aux époques paléolithique et néolithique. Par la suite, l'influence de l'Inde et du bouddhisme se manifesta. Le centre de Pagan* connut, du XIe au XIIIe s., une extraordinaire activité (nombreux temples et stoupa; représentations sculptées du Bouddha). Mandalay, Rangoon* et plusieurs autres sites conservent des oeuvres (architecture, peinture, sculpture, etc.) d'un art qui finit par acquérir sa propre originalité (palais et pagodes de Mandalay). Le patrimoine artistique birman a subi d'importants dommages durant la Seconde Guerre mondiale.

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