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Birmanie (myanmar)

Publié le 15/01/2019

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Au lendemain des graves émeutes estudiantines d’août 1988. très durement réprimées, une junte militaire - le Conseil pour la restauration de la loi et de l’ordre -s’était imposée au pouvoir sous l’autorité du général Saw Maung. Toutefois, elle s'était engagée à organiser des élections démocratiques et à donner au pays une nouvelle

 

Constitution. Ces élections se déroulent effectivement le 27 mai 1990 et se traduisent par une victoire écrasante du parti d’opposition, la Ligue nationale pour la démocratie, animée par Aung San Suu Kyi, la fille d’Aung San, héros de l'indépendance birmane. Son parti remporte 82 % des suffrages et 392 des 485 sièges au Parlement. La junte ne se dessaisit pas

« L'assigiUlticn à résidence de Aung San Suu Kyi (ci-contre) montre que le régime militaire 11 'est pas e11core prêt à un véritable dialogue avec l'opposition.

©Morvan· Gamma démocratie.

Celle-ci se sent confortée par l'attribution, en 1991, du prix Nobel de la paix à Aung San Suu Kyi, qui focalise subitement l'attention de l'opinion publique internationale sur la situation politique de la Birmanie.

Par ailleurs, la junte accentue sa pression, à partir de 1992, sur les maquis tenus par certaines minorités ethniques et jugés menaçants pour l'unité du pays.

C'est le cas surtout dans l'Est, le long de la frontière thanandaise, contre les maquis karens, mais également dans l' Arakan, contre la minorité musulmane des Rohingyas, dont plus d'une centaine de milliers se réfugient au Bangladesh.

Cette répression vaut d'ailleurs à la Birmanie d'être condamnée par la commission des droits de l'homme de l'ONU en mars 1992.

Cette pression intérieure et internationale a finalement quelques effets.

En avril 1992, le général Saw Maung, à la tête du Conseil depuis 1988, doit céder le pouvoir au général Than Sbwe, ministre de la Défense et commandant en chef de l'armée de terre.

Celui-ci prend immédiatement quelques mesures d'apaisement : libération de l'ancien Premier ministre U Nu, détenu depuis 1989, et de prisonniers politiques, assouplissement de l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi; et, finalement, en septembre 1992,1evée de la loi martiale décrétée en 1988.

Depuis cette date, plus que le général Than Shwe, l'homme fort du régime est le général Khin Nyunt, chef des services de renseignements.

Ce dernier joue un rôle central dans les négociations ouvertes avec les minorités ethniques, dans les achats masswfs d'armement à la Chine populaire pour renforcer les moyens d'action de 1 'armée, ou encore dans la politique d'ouverture en direction de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA).

Geste sans précédent, en septembre 1994, il accepte de rencontrer, en compagnie du général Than Sbwe, Aung San Suu Kyi, toujours assignée à résidence.

Cependant, la junte demeure au pouvoir, et la nouvelle Constitution n'était toujours pas adoptée à la fin de 1994.. »

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