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Définition: ASCÈSE, substantif féminin.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ASCÈSE, substantif féminin. MORALE. Discipline que la volonté s'impose afin de tendre vers un idéal soit de perfection morale, soit de création artistique ou intellectuelle. A.— [Dans le domaine de la vie morale et religieuse] : Ø 1. Les jugements que l'on porte sur la vie ascétique partent du même principe : l'ascète se sacrifie à l'inutile; donc il est absurde; ou si l'on essaye d'en faire l'apologie, ce sera uniquement par les services matériels qu'il a pu rendre accidentellement, sans songer que ces services n'étaient nullement son but et que ces travaux dont on lui fait honneur, il n'y attachait de valeur qu'en tant qu'ils servaient son ascèse. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 86. Ø 2. Mais par la nature même des actes qu'elle nous impose, l'ascèse bérullienne nous subordonne plus expressément, nous soumet plus entièrement, nous lie plus étroitement à la grâce divine, seule puissance qui ait prise sur le fond de notre être. ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 3, 1921, page 150. Ø 3. — Le conseil de l'homme est vanité, dit Pujolhac, avec l'aide de Dieu on fait des exploits. — La chose vient de Dieu, dit le notaire, nous ne pouvons te dire ni mal ni bien. Suivit une longue discussion sur les pouvoirs extraordinaires qu'obtiennent par l'ascèse et la concentration les yoghis de l'Inde. Pouvoirs de voyance, de guérison. JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 221. Ø 4. La révolution mondiale et les terribles sacrifices qu'elle suppose ne devaient apporter qu'un bienfait : « Empêcher que la précarité tout artificielle de la condition sociale ne voile la précarité réelle de la condition humaine ». Simplement, pour Breton, ce progrès était démesuré. Autant dire que la révolution devait être mise au service de l'ascèse intérieure par laquelle chaque homme peut transfigurer le réel en merveilleux, « revanche éclatante de l'imagination de l'homme ». ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 124. B.— [Dans le domaine de la vie intellectuelle ou de la recherche philosophique] : Ø 5.... en lui-même le mouvement de pensée d'un Bergson n'est ni une ascèse, ni un mysticisme : il est la détente joyeuse et libératrice d'une suprême tension. S'il traduit la solitude la plus complète qui existe ici-bas, je veux dire celle de l'âme en ses profondeurs les plus inaccessibles, elle ne prétend pas et bien au contraire à ce que cette solitude lui constitue un privilège, à ce qu'elle lui soit particulière : Bergson nous redit sans cesse que cette vie est à la portée de chacun de nous à chaque instant :... CHARLES DU BOS, Journal, 1922, page 60. Ø 6. III. — La spiritualité de l'esprit : Ainsi se dégage la signification essentielle du doute cartésien. C'est bien une méthode pour nous élever de la nature matérielle à la nature spirituelle ou, suivant la terminologie platonicienne, du monde sensible au monde intelligible; son rôle c'est d'abducere mentem a sensibus, pour reprendre l'expression si souvent employée dans les Lettres. Et telle est la raison profonde pour laquelle le doute est avant tout oeuvre de volonté : c'est un exercice, une ascèse. JEAN LACROIX, Marxisme, existentialisme, personnalisme, 1949, page 86. Remarque : Ascèse est souvent synonyme de ascétisme, mais désigne plutôt une disposition intérieure de la volonté, un mouvement de la pensée, l'ascétisme désignant soit la doctrine soit la manifestation de l'ascèse dans le comportement (voir ascétisme).

« au service de l'asc?se int?rieure par laquelle chaque homme peut transfigurer le r?el en merveilleux, ? revanche ?clatante de l'imagination de l'homme ?. ALBERT CAMUS, L'Homme r?volt?, 1951, page 124.

B.? [Dans le domaine de la vie intellectuelle ou de la recherche philosophique] : ? 5....

en lui-m?me le mouvement de pens?e d'un Bergson n'est ni une asc?se, ni un mysticisme?: il est la d?tente joyeuse et lib?ratrice d'une supr?me tension.

S'il traduit la solitude la plus compl?te qui existe ici-bas, je veux dire celle de l'?me en ses profondeurs les plus inaccessibles, elle ne pr?tend pas et bien au contraire ? ce que cette solitude lui constitue un privil?ge, ? ce qu'elle lui soit particuli?re?: Bergson nous redit sans cesse que cette vie est ? la port?e de chacun de nous ? chaque instant?:... CHARLES DU BOS, Journal, 1922, page 60.

? 6.

III.

? La spiritualit? de l'esprit?: Ainsi se d?gage la signification essentielle du doute cart?sien.

C'est bien une m?thode pour nous ?lever de la nature mat?rielle ? la nature spirituelle ou, suivant la terminologie platonicienne, du monde sensible au monde intelligible; son r?le c'est d'abducere mentem a sensibus, pour reprendre l'expression si souvent employ?e dans les Lettres.

Et telle est la raison profonde pour laquelle le doute est avant tout oeuvre de volont?: c'est un exercice, une asc?se. JEAN LACROIX, Marxisme, existentialisme, personnalisme, 1949, page 86.

Remarque : Asc?se est souvent synonyme de asc?tisme, mais d?signe plut?t une disposition int?rieure de la volont?, un mouvement de la pens?e, l'asc?tisme d?signant soit la doctrine soit la manifestation de l'asc?se dans le comportement (voir asc?tisme).. »

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