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Définition: AVORTER, verbe intransitif.

Publié le 01/11/2015

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Définition: AVORTER, verbe intransitif. A.— [En parlant d'un animé animal ou humain] 1. Emploi intransitif. a) Rural. [En parlant d'un animal] Mettre bas accidentellement un foetus non viable : Ø 1. Le pronostic [de la fièvre aphteuse] demeure toujours grave, non pas tant par la mortalité d'ailleurs très faible, mais en raison surtout des pertes économiques. Les femelles malades avortent, les laitières ne donnent pour ainsi dire plus de lait. Les veaux et les agneaux succombent facilement. ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire, 1944, page 228. Remarque : Pour une femme enceinte, on dit dans ce cas faire une fausse couche. b) Usuel. [En parlant d'une femme enceinte] Accoucher volontairement d'un foetus non viable : Ø 2. Mais la grossesse est possible chez les basedowiennes : il en est qui avortent et il en est qui accouchent à terme. ACHILLE SOUQUES. Nouveau traité de Médecine, fascicule 8 1925, 1920-24, page 205 ). Ø 3. Je me souvenais bien de sa fille aussi, à lui, une autre gaillarde, flétrie déjà, mais solide et silencieuse, qui était revenue pour avorter, à plusieurs reprises chez ses parents. On ne lui reprochait rien à celle-là. On aurait seulement voulu qu'elle finisse par se marier en fin de compte, surtout qu'elle avait déjà un petit garçon de deux ans à demeure chez les grands-parents. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 336. Remarque : Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré enregistrent un emploi pronominal présentant un sens identique, mais vieux : " Accoucher avant terme : une femme qui s'avorte ". 2. Emploi factitif-transitif. a) Rare, vieux. Faire avorter une grossesse. L'interrompre volontairement. Faire avorter un foetus. Le rejeter par une manoeuvre d'avortement : Ø 4. — C'est pourtant ce diable qui sonne l'angélus! — Oh! le sourd! le borgne! le bossu! le monstre! — Figure à faire avorter une grossesse mieux que toutes médecines et pharmaques! VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 269. b) Faire avorter une femme. Faire en sorte que sa grossesse soit interrompue : Ø 5. Elle ignorait tout de son malheur que Mérodack portait seul, « Enceinte, » se disait le mage; « lorsqu'elle sentira le crime s'agiter en elle, ce sera sa mort; je ne puis pas cependant la faire avorter pour la sauver. Oh! si je l'aimais de passion folle et non de charité, je pourrais lui sauver l'honneur et la vie sans qu'elle sût jamais qu'ils furent en danger. Mais tuer même l'enfant du mal! un innocent!... Cependant, quand elle saura, elle se tuera certainement, et l'enfant n'étant pas à terme mourra de sa mort... » JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 291. Remarque : Seul Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965 mentionne un emploi transitif : " provoquer un accouchement prématuré par des manoeuvres abortives. La sage-femme qui l'avait avortée est en prison. On dit mieux : faire avorter ". — emploi absolu. Un remède qui fait avorter (DICTIONNAIRE ROBERT. ). c) Emploi pronominal-réfléchi. Se faire avorter. — Interrompre sa grossesse par des manoeuvres appropriées. Elle fut soupçonnée d'avoir pris des breuvages pour se faire avorter (Dictionnaire de l'Académie française. 1835). — Faire appel à une aide pour interrompre sa grossesse. Elle fut soupçonnée de s'être fait avorter (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). B.— Par analogie. [En parlant d'un organe, d'une plante, d'un fruit, etc.] Ne pas arriver à son plein développement. Les fruits du verger avortent : Ø 6. Mais le seul lieu où il me soit permis de me fixer, c'est Cuverville, où j'ai contre moi le ciel et la terre et les hommes; où ma pensée bientôt s'engourdit; où tous les fruits de mon verger avortent, etc. ANDRÉ GIDE, Journal, 1933, page 1177. · Faire avorter : Il y a des vents qui font avorter les fruits (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932) : Ø 7.... des accidents de saison, des sécheresses excessives ayant fait avorter les récoltes, le gouvernement n'a fait pour l'impôt ni délai ni grace :... CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 94. C.— Par métaphore et au figuré. 1. [En parlant d'une personne qui entreprend quelque chose] S'interrompre prématurément; échouer. a) Emploi intransitif, vieilli : Ø 8. Son père avait fini par avoir une maison et un champ; mais lui, le fils, n'avait rien eu de plus pressé que de perdre dans une fausse spéculation ce champ et cette maison. Il ne lui était rien resté. Il avait de la science et de l'esprit, mais il avortait. Tout lui manquait, tout le trompait; ce qu'il échafaudait croulait sur lui. S'il fendait du bois, il se coupait un doigt. S'il avait une maîtresse, il découvrait bientôt qu'il avait aussi un ami. À tout moment quelque misère lui advenait; de là sa jovialité. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 781. b) Emploi pronominal (à sens réfléchi) : Ø 9. Il est des hommes débiles qui ne peuvent se surmonter. D'un bonheur médiocre, ils font leur bonheur après avoir suicidé leur grande part. Ils s'arrêtent dans une auberge pour la vie. Ils se sont avortés eux-mêmes. Et peu m'importe de ceux-là ce qu'ils deviennent ni s'ils vivent. Ils nomment bonheur de croupir sur la pauvreté de leurs provisions. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 637. 2. [En parlant de tout ce qui est susceptible de connaître une évolution, un développement, un résultat (action, maladie, sentiment, etc.)] Ne pas atteindre le terme attendu de son évolution. Une entreprise qui avorte : Ø 10. Si un projet de débarquement en Angleterre avorta, comme avortera celui de Napoléon, partout, de l'océan Atlantique à l'océan Indien, nos escadres avaient tenu les Anglais en échec et le bailli de Suffren s'illustra comme un de nos plus grands marins. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 14. · Faire avorter : Ø 11. D'où vient ce mal secret qui atteint, fait avorter, les oeuvres et les hommes en qui la force originale, le dynamisme, était le plus vivant? HENRI MASSIS, Jugements, tome 2, 1924, page 260. · (Faire) avorter en. (Faire) dégénérer en : Ø 12. Ces foules déchaînées et illuminées allaient, au crépuscule des croisades, amener les mêmes malheurs qu'au début. En 1096 elles avaient failli faire avorter la guerre sainte en un ignoble massacre de Juifs et de paysans hongrois ou grecs. Ce fut par un massacre du même ordre qu'en 1291 elles provoquèrent la catastrophe finale. RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 378. Remarque : 1. On rencontre dans la documentation le néologisme avortoir, substantif masculin (JEAN-PAUL SARTRE, La Nausée, 1938, page 51; suffixe -oir*). Lieu où l'on pratique l'avortement. 2. L'emploi adjectival de la forme en -ant est attesté dans l'emploi figuré une indemnité avortante (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Polémique, 1818-27, page 466).

« 2.

Emploi factitif-transitif.

a) Rare, vieux.

Faire avorter une grossesse.

L'interrompre volontairement.

Faire avorter un foetus.

Le rejeter par une manoeuvre d'avortement?: ? 4.

? C'est pourtant ce diable qui sonne l'ang?lus! ? Oh! le sourd! le borgne! le bossu! le monstre! ? Figure ? faire avorter une grossesse mieux que toutes m?decines et pharmaques! VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 269.

b) Faire avorter une femme.

Faire en sorte que sa grossesse soit interrompue?: ? 5.

Elle ignorait tout de son malheur que M?rodack portait seul, ? Enceinte, ? se disait le mage; ? lorsqu'elle sentira le crime s'agiter en elle, ce sera sa mort; je ne puis pas cependant la faire avorter pour la sauver.

Oh! si je l'aimais de passion folle et non de charit?, je pourrais lui sauver l'honneur et la vie sans qu'elle s?t jamais qu'ils furent en danger.

Mais tuer m?me l'enfant du mal! un innocent!...

Cependant, quand elle saura, elle se tuera certainement, et l'enfant n'?tant pas ? terme mourra de sa mort...

? JOS?PHIN P?LADAN, Le Vice supr?me, 1884, page 291.

Remarque?: Seul Dictionnaire encyclop?dique Quillet 1965 mentionne un emploi transitif?: " provoquer un accouchement pr?matur? par des manoeuvres abortives.

La sage-femme qui l'avait avort?e est en prison.

On dit mieux?: faire avorter ".

? emploi absolu.

Un rem?de qui fait avorter (DICTIONNAIRE ROBERT.

).

c) Emploi pronominal-r?fl?chi.

Se faire avorter.

? Interrompre sa grossesse par des manoeuvres appropri?es.

Elle fut soup?onn?e d'avoir pris des breuvages pour se faire avorter (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1835).

? Faire appel ? une aide pour interrompre sa grossesse.

Elle fut soup?onn?e de s'?tre fait avorter (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1932).

B.? Par analogie.

[En parlant d'un organe, d'une plante, d'un fruit, etc.] Ne pas arriver ? son plein d?veloppement.

Les fruits du verger avortent?: ? 6.

Mais le seul lieu o? il me soit permis de me fixer, c'est Cuverville, o? j'ai contre moi le ciel et la terre et les. »

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