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Définition: EST-CE QUE, QU'EST-CE QUE, QU'EST-CE QUI, QUI EST-CE QUI, morphème interrogatif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: EST-CE QUE, QU'EST-CE QUE, QU'EST-CE QUI, QUI EST-CE QUI, morphème interrogatif. Courant. [Employé seul ou précédé d'un pronom, d'un adjectif ou d'un adverbe interrogatif] Introduit une interrogation directe qui conserve l'ordre des mots de la phrase énonciative. A.— [Est-ce que, morphème invariable non précédé d'un mot interrogatif] L'interrogation est dite totale et porte plus spécialement sur le noyau verbal de l'énoncé. Est-ce qu'elle veut que je lui arrache une dent? (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1412) : Ø Est-ce que j'ai peur de la mort? Parce que je suis une fille est-ce qu'il croit que je ne suis pas capable de le servir et de mourir pour lui? PAUL CLAUDEL, Le Soulier de satin, 1929, 4e. journée, 3, page 869. B.— [Le morphème variable est précédé d'un mot interrogatif] L'interrogation est dite partielle et porte sur le sujet, l'objet ou une circonstance du procès exprimée par le noyau verbal. 1. [Le mot interrogatif peut être :] a) [un pronom] — [Formes simples (qui ou que)] · [représentant un nom de personne (pronom qui)] Qui est-ce qui a tué Don Fernando? (ALBERT CAMUS, Révolte dans les Asturies, 1936, IV, page 431 ). · [représentant un nom de chose ou un nom de personne en fonction d'attribut (pronom que)] Qu'est-ce qui a tressailli tout à coup sous cette lente baguette étoupée d'éponge et de liège? (PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la croix, 1938, page 189 ). Confer aussi Louis Aragon, infra remarque 3. — [Formes composées] Lequel est-ce qui l'emportera? (LE BON USAGE (MAURICE GREVISSE) 1969, § 570, 3o. ). Remarque : Le pronom interrogatif peut être construit indirectement. De quoi est-ce que j'aurai l'air? (HENRI DE MONTHERLANT, Ville dont prince, 1951, II, 4, page 893). Par lequel est-ce qu'on commence? (LE BON USAGE (MAURICE GREVISSE) 1969, loco citato). b) [un adjectif déterminant un nom de chose, plus rarement de personne] Quel rapport est-ce que tout cela avait avec sa propre histoire? (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 303 ). c) [un adverbe] Comment, pourquoi est-ce que... Quand est-ce que je te revois, puisque tu es collé dimanche? (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939 page 899 ). 2. [L'interrogation porte :] a) [sur le sujet (l'élément terminal du morphème est qui)] Qu'est-ce qui, pour toi, passe avant tout le reste? (ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, page 200 ). Confer aussi Camus loco citato et supra Paul Claudel, Un Poète regarde la Croix, 1938, page 189). b) [sur un autre élément de la phrase (l'élément terminal du morphème est que)] Qu'est-ce que... tu comptes faire, toi? (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 537 ). Confer aussi supra Aragon, Les Beaux quartiers, 1936, page 303 et Henri de Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant, 1951, II, 4, page 893, 899. Remarque : 1. L'usage du morphème interrogatif est-ce que s'est répandu, surtout dans la langue orale; il permet en effet de conserver l'ordre normal de la phrase énonciative : sujet + verbe. 2. La langue populaire abrège volontiers est-ce que en s'que, c'que : Ousqu'il court donc, l'Arthur? (G. CHEVALLIER, Clochemerle, XVIII, 192 dans R. SYNTAXE DU FRANÇAIS MODERNE (GEORGES LE BIDOIS), L'Inversion du sujet dans la prose contemporaine, Paris, D'Artrey, 1952, page 63), ou même en que : Comment que votre frère a fait? (GEORGES GOUGENHEIM , Système grammatical, 1962, page 276). 3. La langage familier renforce parfois est-ce que par c'est que ou c'est qui. Qu'est-ce que c'est que celui-là? Un jaune? (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 502).

« 537 ).

Confer aussi supra Aragon, Les Beaux quartiers, 1936, page 303 et Henri de Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant, 1951, II, 4, page 893, 899. Remarque : 1.

L'usage du morphème interrogatif est-ce que s'est répandu, surtout dans la langue orale; il permet en effet de conserver l'ordre normal de la phrase énonciative : sujet + verbe.

2.

La langue populaire abrège volontiers est-ce que en s'que, c'que : Ousqu'il court donc, l'Arthur? (G. CHEVALLIER, Clochemerle, XVIII, 192 dans R.

SYNTAXE DU FRANÇAIS MODERNE (GEORGES LE BIDOIS), L'Inversion du sujet dans la prose contemporaine, Paris, D'Artrey, 1952, page 63), ou même en que : Comment que votre frère a fait? (GEORGES GOUGENHEIM , Système grammatical, 1962, page 276).

3.

La langage familier renforce parfois est-ce que par c'est que ou c'est qui.

Qu'est-ce que c'est que celui-là? Un jaune? (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 502). 2. »

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