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Définition et usage du mot: BARBOUILLE, substantif féminin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BARBOUILLE, substantif féminin. Familier. Peinture de qualité médiocre. Tu me fabriqueras bien un bout de barbouille (FRANCIS CARCO, De Montmartre au Quartier Latin, 1927, page 166 ). Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) Supplément 1970 qui cite, outre un autre exemple de Carco, un exemple tiré de J. DUTOURD, Pluche, III, page 19 : [en parlant de la « mauvaise peinture » d'« un artiste doué »] À mes yeux, c'est de la barbouille indigne. Forme dérivée du verbe "barbouiller" barbouiller BARBOUILLER, verbe transitif. I.— Familier. A.— Recouvrir grossièrement de couleur ou d'une substance le plus souvent salissante; souiller, maculer : Ø 1. Il attendait, impatient, derrière l'afficheur, qui, avec son gros pinceau, barbouillait le dos de l'affiche. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, page 149. Ø 2.... c'est à peine si le numéro et le WH des voitures allemandes sont barbouillés de noir,... ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 355. — [Avec un pronom réfléchi indirect] S'enduire une partie du corps (spécialement le visage) d'une substance salissante. Se barbouiller les lèvres (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 271) : Ø 3. Les Flamands ont l'air endormi toute l'année, le Mardi gras la gaîté les prend et les rend fous. (...) Ils se barbouillent, ils s'enfarinent, ils se noircissent, ils se rougissent, ils se jaunissent, ils sont à crever de rire. VICTOR HUGO, Correspondance, 1852, page 73. B.— Par métaphore, péjoratif. 1. [Avec une idée de couche superficielle] Surcharger superficiellement et confusément. Jeunesse barbouillée de culture (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 588 ). — Emploi pronominal réfléchi. Se barbouiller de grec et de latin (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)) : Ø 4. Mais ces gens de lettres sont tous pareils : dès qu'ils veulent toucher à la sainteté, ils se barbouillent de sublime, ils se mettent du sublime partout! GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page 1188. 2. [Avec une idée de trouble] a) Noircir, assombrir (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré). — Emploi pronominal. Le ciel, le temps se barbouille. Le temps se gâte (attesté dans tous les dictionnaires généraux). · Au figuré, vieux. Se compromettre, se rendre ridicule. Il s'est bien barbouillé dans le monde, dans sa compagnie (Dictionnaire de l'Académie Française). b) [L'objet désigne un organe] Troubler, mettre mal à l'aise. Avoir le coeur barbouillé (Émile Zola, L'Assommoir, 1877, page 605); Avoir l'estomac barbouillé (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)) : Ø 5. Elle était harassée (il y avait deux heures qu'ils marchaient) et cette fatigue lui barbouillait le cerveau, ses paupières lui faisaient mal, elle sentait venir la migraine... HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 977. II.— Spécialement. A.— Couvrir grossièrement d'un enduit de peinture destinée à protéger, etc. — BEAUX-ARTS, PEINTURE. Peindre grossièrement ou sans article Barbouiller une toile (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : Ø 6.... à l'entrée du choeur, deux autels en ravissante menuiserie du quinzième siècle; mais on barbouille cela de peinture à l'huile, couleur bois. C'est le goût des naturels du pays. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 19. — emploi absolu. Je n'ai envie que de barbouiller, de faire du nu et des têtes (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1922, page 493 ). B.— Par analogie. 1. Couvrir de signes d'écriture. Barbouiller du papier " Écrire, faire des écritures " (Dictionnaire de l'Académie Française). 2. Par métonymie. Rédiger à la hâte, sans élaboration poussée. Barbouiller le plan d'un roman, d'une tragédie (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845) : Ø 7. Vers le temps de la convocation des États-Généraux, Chamfort l'employa à barbouiller des articles pour des journaux et des discours pour des clubs... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 181. — Par extension. Exprimer de manière confuse. Barbouiller un récit. " L'embrouiller " (Dictionnaire de l'Académie Française). Barbouiller une affaire (vieilli) (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845) : Ø 8. Moi, je me souviens du jour où tu venais nous faire repentance. Tu barbouillais d'une voix peu sûre ton petit discours, et la sueur coulait le long de tes oreilles. HENRI DE MONTHERLANT, Malatesta, 1946, II, 4, page 470. — emploi absolu. S'exprimer de manière confuse; bredouiller. (Attesté dans tous les dictionnaires généraux). · Spécialement. [En parlant d'un musicien] Jouer sans netteté. (Attesté dans Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter)). Remarque : On rencontre dans la documentation plusieurs termes formés sur le radical de barbouiller : 1. Barbouillotter, verbe, néologisme d'auteur péjoratif Peindre grossièrement et sans article " Il [Nihier] affirmait que, lorsqu'on peint un orage, on a le droit d'embroussailler et barbouillotter, parce que la tempête secoue l'émotion, et que le paysage devient subjectif... " (Léon Daudet, L'Astre noir, 1893, page 169). La création du mot résulte sans doute d'un croisement entre bouillotte et barbouiller, le suffixe -otter étant péjoratif 2. Barbouillement, substantif masculin Trouble subi par un organe. Un barbouillement et un continuel malaise d'estomac (Edmond et Jules de Goncourt, Journal 1869. page 485). 3. Barbouillis, substantif masculin Synonyme peu usité de barbouillage; " résultat d'un barbouillage " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). Familièrement [En parlant d'une personne] . Reculez-vous, barbouillis, et battez ces gouttes ailleurs (Georges d'Esparbès, Les Derniers lys, 1898, page 239). 4. Barbouillon, substantif masculin, synonyme peu usité de barbouilleur, " enfant qui barbouille tout de son encre " (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845); celui qui fait mal sa besogne. (Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892, Nouveau Larousse illustré, Larousse du XXe. siècle en six volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert), Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965).

« salissante.

Se barbouiller les l?vres (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 271) : ? 3.

Les Flamands ont l'air endormi toute l'ann?e, le Mardi gras la ga?t? les prend et les rend fous.

(...) Ils se barbouillent, ils s'enfarinent, ils se noircissent, ils se rougissent, ils se jaunissent, ils sont ? crever de rire. VICTOR HUGO, Correspondance, 1852, page 73.

B.? Par m?taphore, p?joratif.

1.

[Avec une id?e de couche superficielle] Surcharger superficiellement et confus?ment.

Jeunesse barbouill?e de culture (EMMANUEL MOUNIER, Trait? du caract?re, 1946, page 588 ).

? Emploi pronominal r?fl?chi.

Se barbouiller de grec et de latin (Dictionnaire de la langue fran?aise (?MILE LITTR?))?: ? 4.

Mais ces gens de lettres sont tous pareils?: d?s qu'ils veulent toucher ? la saintet?, ils se barbouillent de sublime, ils se mettent du sublime partout! GEORGES BERNANOS, Journal d'un cur? de campagne, 1936, page 1188.

2.

[Avec une id?e de trouble] a) Noircir, assombrir (Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustr?).

? Emploi pronominal.

Le ciel, le temps se barbouille.

Le temps se g?te (attest? dans tous les dictionnaires g?n?raux).

? Au figur?, vieux.

Se compromettre, se rendre ridicule.

Il s'est bien barbouill? dans le monde, dans sa compagnie (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise).

b) [L'objet d?signe un organe] Troubler, mettre mal ? l'aise.

Avoir le coeur barbouill? (?mile Zola, L'Assommoir, 1877, page 605); Avoir l'estomac barbouill? (Dictionnaire alphab?tique et analogique de la langue fran?aise (PAUL ROBERT))?: ? 5.

Elle ?tait harass?e (il y avait deux heures qu'ils marchaient) et cette fatigue lui barbouillait le cerveau, ses paupi?res lui faisaient mal, elle sentait venir la migraine... HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 977.. »

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