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Définition et usage du mot: BARDE2, substantif féminin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BARDE2, substantif féminin. I.— [En parlant de chevaux] A.— Anciennement. Armure qui protégeait le cheval de combat : Ø 1. Sur la cheminée (...) se dressait (...) une armure de cheval, avec le chanfrein à vue, la muserolle, la barde de crinière et la barde de poitrail,... ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Anneau d'améthyste, 1899, page 97. B.— MANÈGE. Selle de toile rembourrée : Ø 2. Fulerand Rouilhac et son père tinrent l'étrier aux dames du Malpas, qui s'installèrent sur les bardes hautes et lourdement rembourrées, de vraies bardes cévenoles. FERDINAND FABRE, Mademoiselle de Malavieille, 1865, page 79. II.— Par analogie. Fine tranche de lard dont on enveloppe les pièces de viande, le gibier, la volaille qu'on veut rôtir (confer supra A) : Ø 3. — Ah bien! s'écria La Sarriette avec son rire tendre, j'allais oublier d'acheter du lard... Madame Quenu, coupez-moi douze bardes, mais bien minces, n'est-ce pas? pour des alouettes... ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 670. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 249. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 931, b) 246; XXe. siècle : a) 113, b) 63. Forme dérivée du verbe "barder" barder BARDER1, verbe transitif. I.— Emploi transitifVieux. Barder un cheval, un combattant Couvrir un cheval de bardes, un combattant d'une armure. 1. Par analogie " Enfermer, serrer comme dans une armure " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : Ø 1.... — à quoi, Mon Dieu, passer le temps l'hiver, à la campagne? — Il faut se tenir coi, Écouter un dandy, Brummel de la province, Beau papillon manqué qui, pour être plus mince, Barde ses flancs épais d'un corset et d'un busc ... THÉOPHILE GAUTIER, Premières poésies, 1830-45, page 148. — Spécialement. ART CULINAIRE. Garnir une viande, une volaille, un gibier de bandes de lard : Ø 2. Tel bâtit des palais qui couche sur la dure, tel barde des faisans qui n'a pas déjeuné!... LOUIS BOUILHET, Melaenis, 1857, page 182. · Par métaphore : Ø 3. Il existe donc un perpétuel combat entre le public retardataire qui se refuse à payer les contributions parisiennes, et les percepteurs qui, vivant de leurs recettes, lardent le public d'idées nouvelles, le bardent d'entreprises, le rôtissent de prospectus, l'embrochent de flatteries, et finissent par le manger à quelque nouvelle sauce dans laquelle il s'empêtre, et dont il se grise, comme une mouche de sa plombagine. HONORÉ DE BALZAC, Gaudissart II, 1844, page 10. 2. Par métaphore ou au figuré : Ø 4. La cuirasse toute chargée d'histoire et d'allégories, qui bardent l'empereur de bas-reliefs, dont la saillie d'art rappelle le casque du centurion de Pompéi, et dont les couleurs effacées, délavées, font songer au rose pâle des vieux ivoires. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1867, page 336. Ø 5. Nouvel ami, il entendait me gaver de gâteaux, me barder de cigares. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 271. Remarque : En ce sens, barder s'emploie fréquemment à la forme passive; barder finit par ne plus signifier qu'« avoir en abondance » : Ø 6. Un curieux défilé, que celui de tous les gens, hommes et femmes, revenant du pont de Neuilly. Tout le monde est bardé de sacs, de nécessaires, de poches, qu'on voit gonflées de quelque chose qui se mange. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1871, page 736. Ø 7. C'est facile de demander et de redemander des histoires de guerre. Ces compagnons-là en étaient bardés. Je pouvais me croire revenu aux plus beaux jours de l'hôpital. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 153. II.— Emploi pronominal. Se couvrir d'une cuirasse; se protéger : Ø 8. Il [Angelo] dédaigna le plastron et garda le masque relevé dans ses cheveux... « Ça coupe, dit le sergent qui, lui s'était bardé. Vous m'embarrassez beaucoup. Je n'oserai pas tailler. » JEAN GIONO, Angelo, 1958, page 223. · Par métaphore : Ø 9. En proie à des remords rendus cuisants par sa religiosité qui lui conservait la notion du péché, il priait, pleurait, se bardait de résolution et une nuque ou un bout de jupe relevée le rendait au rut. JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 294. Ø 10. Volontiers familier, Vime savait à l'occasion se barder de gravité... — Mes félicitations, monsieur, dit-il, en décapuchonnant son stylo. HERVÉ BAZIN, La Barbe, 1957, page 31. · Au figuré : Ø 11.... On fut cruel pour toi? Sois indulgent et juste; Rends le bien pour le mal, c'est le vrai talion. Mais, t'étant bien bardé le coeur d'orgueil robuste, Va! calme comme un sage et seul comme un lion. FRANÇOIS COPPÉE, Poésies complètes, 1865-1908, page 115. Ø 12. Et par exemple, il en est de ce « moralisme » chez Beethoven, comme chez Tolstoï. Tolstoï s'en bardait et s'en sanglait, pour combattre contre sa nature. Beethoven s'y raidissait, pour ne pas succomber dans le combat contre le sort. Dans les deux cas, c'est une armure, qui déforme les membres, mais qui aide à vivre. ROMAIN ROLLAND, Beethoven, tome 1, 1928, page 56. — Par extension. Se couvrir, se vêtir : Ø 13. En s'introduisant dans cette défroque, le baron se disait qu'il eût été sans doute plus glorieux de se barder de buffle et de fer comme ses ancêtres que de se travestir à l'histrionne pour représenter un faux brave, lui qui était un véritable vaillant capable de prouesses et de coups de main héroïques;... THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 178.

« I.? Emploi transitifVieux.

Barder un cheval, un combattant Couvrir un cheval de bardes, un combattant d'une armure.

1.

Par analogie " Enfermer, serrer comme dans une armure " (Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse))?: ? 1....

? ? quoi, Mon Dieu, passer le temps l'hiver, ? la campagne? ? Il faut se tenir coi, ?couter un dandy, Brummel de la province, Beau papillon manqu? qui, pour ?tre plus mince, Barde ses flancs ?pais d'un corset et d'un busc ... TH?OPHILE GAUTIER, Premi?res po?sies, 1830-45, page 148.

? Sp?cialement.

ART CULINAIRE.

Garnir une viande, une volaille, un gibier de bandes de lard?: ? 2.

Tel b?tit des palais qui couche sur la dure, tel barde des faisans qui n'a pas d?jeun?!... LOUIS BOUILHET, Melaenis, 1857, page 182.

? Par m?taphore?: ? 3.

Il existe donc un perp?tuel combat entre le public retardataire qui se refuse ? payer les contributions parisiennes, et les percepteurs qui, vivant de leurs recettes, lardent le public d'id?es nouvelles, le bardent d'entreprises, le r?tissent de prospectus, l'embrochent de flatteries, et finissent par le manger ? quelque nouvelle sauce dans laquelle il s'emp?tre, et dont il se grise, comme une mouche de sa plombagine. HONOR? DE BALZAC, Gaudissart II, 1844, page 10.

2.

Par m?taphore ou au figur?: ? 4.

La cuirasse toute charg?e d'histoire et d'all?gories, qui bardent l'empereur de bas-reliefs, dont la saillie d'art rappelle le casque du centurion de Pomp?i, et dont les couleurs effac?es, d?lav?es, font songer au rose p?le des vieux ivoires. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1867, page 336.

? 5.

Nouvel ami, il entendait me gaver de g?teaux, me barder de cigares. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT C?LINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 271.. »

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