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Définition et usage du mot: BARON1, -ONNE, substantif.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BARON1, -ONNE, substantif. I.— Substantif masculin. A.— HISTOIRE. 1. HAUT MOYEN ÂGE et FÉODALITÉ. Titre commun à la haute noblesse pour désigner un grand seigneur du royaume relevant directement du roi. Haut baron : Ø 1. Le duc d'Orléans, nonobstant les ordres qu'il avait reçus, était venu en personne. Ses frères, les ducs de Berri, d'Alençon, de Bourbon, de Bar, les comtes de Richemont et de Vendôme, plus de quinze autres grands barons du royaume avaient conduit leurs hommes d'armes. PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4, 1821-24, page 63. Ø 2. Je suis vingt-deux fois comte. Mon grand-père avait trois cent mille livres de rente, était gouverneur de Saint-Domingue, général de brigade, et marquis de l'Isle-Adam, près Paris. — J'ai la grande croix de l'Ordre de Malte, et notre titre sous Louis XII, était grands barons de France, qui avaient le pas sur les ducs. PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Correspondance, 1873, page 179. Ø 3. Suivi de tous les contingents de la Syrie franque et aussi d'un haut baron récemment arrivé en pèlerinage, le comte de Flandre Thierry d'Alsace, Baudouin alla mettre le siège devant la ville arabe de Chaizar qui commande le cours du moyen Oronte. RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 184. · Haut baron. Seigneur possédant une des quatre notables baronnies de France (Coucy, Craon, Sully et Beaujeu). · Premier baron chrétien. Chef de la maison de Montmorency dont l'aïeul avait été le premier à prêter serment à Robert le Fort : Ø 4.... c'était le sire de Montmorency, premier baron chrétien de France, ce qui voulait dire le premier des anciens vassaux de la crosse de Paris. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, page 82. 2. MOYEN ÂGE et HISTOIRE MODERNE. Gentilhomme (ou celui) qui possède une terre donnant droit à ce titre (confer baronnie* B) : Ø 5. RUGGIERI, reprenant — Nogaret de la Valette, baron d'Épernon, ta faveur passée n'est rien auprès de ce que sera ta faveur future. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Henri III et sa cour, 1829, I, 3, page 127. Ø 6. Et, à droite, ce gentilhomme tout bardé de fer, sur un cheval qui se cabre, est son petit-fils Louis de Brézé, seigneur de Breval et de Montchauvet, comte de Maulevrier, baron de Mauny, chambellan du roi, chevalier de l'ordre et pareillement gouverneur de Normandie, mort le 23 juillet 1531,... GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 87. 3. Courant. Noble dont le titre, conféré par le souverain ou reçu en héritage, se situe entre celui de vicomte et de chevalier : Ø 7. — Allons donc? dit Beauchamp, ce mariage ne se fera jamais. Le roi a pu le faire baron, il pourra le faire pair, mais il ne le fera point gentilhomme, et le comte de Morcerf est une épée trop aristocratique pour consentir, moyennant deux pauvres millions, à une mésalliance. Le vicomte de Morcerf ne doit épouser qu'une marquise. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 573. B.— Par analogie. Homme puissant ou important. 1. [Homme puissant ou important] Par sa richesse ou sa situation sociale. Baron de la finance : Ø 8. Voici un instituteur primaire à qui le budget n'assure que cent écus, un digne curé qui doit se contenter de mille francs, sur lesquels il prélève la part du pauvre! Et un bonnetier, dans l'exercice de ses fonctions sociales, percevra cent fois autant qu'un président de tribunal, cent vingt fois autant qu'un curé, cinq cents fois autant qu'un instituteur primaire. (...). J'étais donc un des hauts barons du commerce de détail et de demi-gros. On ne se rend pas suffisamment compte de la puissance qui s'attache à cette fonction. LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 158. 2. Vieilli [Homme puissant ou important] Par son influence ou les pouvoirs que lui donne la loi. a) Saint : Ø 9. Certes, aux champs de l'espace, en ces combats étranges, Que les noirs Séraphins livrèrent aux Archanges, Cet écu fut gagné par un Baron du ciel; ... JOSÉ-MARIA DE HEREDIA, Les Trophées, 1893, page 145. b) Mari : Ø 10. — Chasseur, j'en sais une aussi tendre. Je ne veux pas perdre mon temps. Pour la dire apprends l'aventure Du spectre d'un baron jaloux, Entraînant à sa sépulture La beauté dont il fut l'époux. Ce récit, quand la nuit est noire, Fait frissonner les assistants. PIERRE-JEAN DE BÉRANGER, Chansons, tome 3, Le Chasseur et la laitière, 1829, page 189. 3. Argot. Compère d'un escroc; voleur : Ø 11. Le camelot (...) a le plus souvent besoin d'un langage-code incompris du « trêpe » pour donner des indications aux barons, c'est-à-dire aux compères. ALEXANDRE BREFFORT, L'Œuvre, 25 janvier 1937, page 2, colonne 1. II.— Substantif féminin. A.— Anciennement. Femme noble qui possédait une terre donnant droit à ce titre (confer baronne* B). Remarque : Attesté dans les principaux dictionnaires du XIXe et du XXe. siècle. — Rare. Épouse ou veuve de baron (confer supra A 3); femme noble ayant reçu ce titre par analogie avec celui d'un baron : Ø 12. Je nommerai Madame de Makau baronne, puisque tu le désires, et ferai tes autres commissions. NAPOLÉON 1ER, Lettres à Joséphine, 1809, page 195. B.— Épouse d'un baron (confer supra A 2, 3) : Ø 13. Je confesse, avant tout, que je n'ai pas le droit de désigner Janthe par son nom de baptême. Si je la traite si familièrement, c'est que ce nom est le seul qui lui reste de tous ceux qu'elle a portés. Elle a pris et perdu successivement le nom de lady E, de baronne F et de comtesse T; et, quoique le comte T, le baron F et lord E soient vivants tous les trois, Janthe aujourd'hui s'appelle Janthe, et rien de plus. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 94. C.— Au figuré : Ø 14. Seuls les curés des paroisses riches peuvent permettre aux précieuses baronnes de l'usure ou aux belles vicomtesses de Gomorrhe, de prendre leur chocolat avant la communion. LÉON BLOY, Journal, 1905, page 287. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 089. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 14 087, b) 11 026; XXe. siècle : a) 5 866, b) 4 437. DÉRIVÉS : Baronner, verbe transitif. argotique. Servir de baron (supra I B 3), de compère à un camelot, à un escroc. Alors, c'est entendu, tu me baronneras ce soir (ARISTIDE BRUANT, Dictionnaire français-argot, 1905, page 119 )

« serment ? Robert le Fort?: ? 4....

c'?tait le sire de Montmorency, premier baron chr?tien de France, ce qui voulait dire le premier des anciens vassaux de la crosse de Paris. ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, page 82.

2.

MOYEN ?GE et HISTOIRE MODERNE.

Gentilhomme (ou celui) qui poss?de une terre donnant droit ? ce titre (confer baronnie* B)?: ? 5.

RUGGIERI, reprenant ? Nogaret de la Valette, baron d'?pernon, ta faveur pass?e n'est rien aupr?s de ce que sera ta faveur future. ALEXANDRE DUMAS P?RE, Henri III et sa cour, 1829, I, 3, page 127.

? 6.

Et, ? droite, ce gentilhomme tout bard? de fer, sur un cheval qui se cabre, est son petit-fils Louis de Br?z?, seigneur de Breval et de Montchauvet, comte de Maulevrier, baron de Mauny, chambellan du roi, chevalier de l'ordre et pareillement gouverneur de Normandie, mort le 23 juillet 1531,... GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 87.

3.

Courant.

Noble dont le titre, conf?r? par le souverain ou re?u en h?ritage, se situe entre celui de vicomte et de chevalier?: ? 7.

? Allons donc? dit Beauchamp, ce mariage ne se fera jamais.

Le roi a pu le faire baron, il pourra le faire pair, mais il ne le fera point gentilhomme, et le comte de Morcerf est une ?p?e trop aristocratique pour consentir, moyennant deux pauvres millions, ? une m?salliance.

Le vicomte de Morcerf ne doit ?pouser qu'une marquise. ALEXANDRE DUMAS P?RE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 573.

B.? Par analogie.

Homme puissant ou important.

1.

[Homme puissant ou important] Par sa richesse ou sa situation sociale.

Baron de la finance?: ? 8.

Voici un instituteur primaire ? qui le budget n'assure que cent ?cus, un digne cur? qui doit se contenter de mille francs, sur lesquels il pr?l?ve la part du pauvre! Et un bonnetier, dans l'exercice de ses fonctions sociales, percevra cent fois autant qu'un pr?sident de tribunal, cent vingt fois autant qu'un cur?, cinq cents fois autant qu'un instituteur primaire.

(...).

J'?tais donc un des hauts barons du commerce de d?tail et de demi-gros.. »

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