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Définition et usage du mot: BASTILLE, substantif féminin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BASTILLE, substantif féminin. A.— FORTIFICATIONS. Ouvrage d'importance variable, en bois ou en pierre, provisoire ou permanent, construit pour défendre une place, prenant alors souvent l'aspect d'un véritable château-fort protégeant l'entrée d'une ville. Synonyme : bastide : Ø 1. Et la longue et grise maison montait, grandissait dans l'esprit de la mère comme une bastille, une forteresse, une de ces immenses bâtisses féodales ombrant de leurs tourelles et minant de leurs fondations, de leurs fossés de défense, tout le pays d'alentour. ALPHONSE DAUDET, L'Évangéliste, 1883, page 190. — Rare. Ouvrage servant à assiéger une place : Ø 2. Le duc commença d'immenses préparatifs pour assiéger Calais par terre et par mer; il fit tailler, dans les forêts de Saint-Omer, des bastilles en charpente,... PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1821-24, page 411. — Par extension, rare. Ville neuve fortifiée, dans le midi de la France (confer bastide) : Ø 3. Les hameaux près de Paris, les bastilles près de Marseille, au dire des voyageurs, avec plus d'affluence, surtout en gens de ville, avaient moins d'agrément, de rustique gaieté. PAUL-LOUIS COURIER, Pamphlets politiques, Pétition pour des villageois que l'on empêche de danser, 1822, page 141. B.— [Par allusion à la Bastille, ancienne forteresse et prison de Paris] 1. Tout objet qui rappelle la Bastille par sa forme, ses dimensions, son emploi : Ø 4. Le banquier acheta des vêtements chauds, fit calfeutrer les fenêtres de sa chambre; (...) puis il vécut dans une bastille de dossiers. PAUL MORAND, Les Extravagants, 1936, page 232. — Spécialement. Prison : Ø 5. Consternée à la vue de cette bastille, Céluta demeura d'abord immobile, puis frappa doucement à une porte; le soldat de garde contraignit l'Indienne à se retirer. Elle fit le tour de la prison par des rues de plus en plus désertes :... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 362. — HÉRALDIQUE. Pièce possédant des créneaux renversés vers la pointe de l'écu; écu garni de tours (Confer Dictionnaire général des lettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques (THÉODORE BACHELET, CHARLES DEZOBRY), 1882). 2. Par métaphore. a) Tout ce qui constitue une prison, une limite morale, intellectuelle pour l'homme : Ø 6. Oui, c'est vrai, ce sont là quelques-uns de mes crimes. J'ai pris et démoli la bastille des rimes. VICTOR HUGO, Les Contemplations, tome 1, Réponse à accusation, 1856, page 57. b) Locution. [Le sujet désigne une personne] Il ne branle non plus que la bastille, qu'une bastille. Il ne bouge pas, bien qu'on le demande, il reste inébranlable. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 434. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 016, b) 944; XXe. siècle : a) 319, b) 273. DÉRIVÉS : Bastillé, -ée, adjectif héraldique. [En parlant d'une pièce de l'écu, bande, barre, chef ou fasce] Qui possède des créneaux tournés vers la pointe de l'écu. Attesté dans tous les dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle D'argent au chef bastillé d'or (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932).

« une bastille de dossiers.

PAUL MORAND, Les Extravagants, 1936, page 232.

? Sp?cialement.

Prison?: ? 5.

Constern?e ? la vue de cette bastille, C?luta demeura d'abord immobile, puis frappa doucement ? une porte; le soldat de garde contraignit l'Indienne ? se retirer.

Elle fit le tour de la prison par des rues de plus en plus d?sertes?:... FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 362.

? H?RALDIQUE.

Pi?ce poss?dant des cr?neaux renvers?s vers la pointe de l'?cu; ?cu garni de tours (Confer Dictionnaire g?n?ral des lettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques (TH?ODORE BACHELET, CHARLES DEZOBRY), 1882).

2.

Par m?taphore.

a) Tout ce qui constitue une prison, une limite morale, intellectuelle pour l'homme?: ? 6.

Oui, c'est vrai, ce sont l? quelques-uns de mes crimes. J'ai pris et d?moli la bastille des rimes. VICTOR HUGO, Les Contemplations, tome 1, R?ponse ? accusation, 1856, page 57.

b) Locution.

[Le sujet d?signe une personne] Il ne branle non plus que la bastille, qu'une bastille.

Il ne bouge pas, bien qu'on le demande, il reste in?branlable.

Remarque?: Attest? dans la plupart des dictionnaires g?n?raux du XIXe.

si?cle.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 434.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 1 016, b) 944; XXe.

si?cle?: a) 319, b) 273.

D?RIV?S?: Bastill?, -?e, adjectif h?raldique.

[En parlant d'une pi?ce de l'?cu, bande, barre, chef ou fasce] Qui poss?de des cr?neaux tourn?s vers la pointe de l'?cu.

Attest? dans tous les dictionnaires g?n?raux du XIXe.

et du XXe.

si?cle D'argent au chef bastill? d'or (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1798-1932).. »

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