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Définition et usage du mot: BAUGE1, substantif féminin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BAUGE1, substantif féminin. I.— [L'idée dominante est celle d'un matériau] MAÇONNERIE. Mortier fait de terre grasse et de paille dont on enduit parfois les murs extérieurs des habitations rurales. Synonyme : torchis. Maçonnerie faite de bauge; enduire une muraille de bauge (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 1. Le jardin, plus long que large allait, entre deux murs de bauge couverts d'abricots, en espalier, jusqu'à une haie d'épine qui le séparait des champs. GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 36. II.— [L'idée dominante est celle d'habitat fait de certains matériaux où entrent de la boue et des herbes, etc.] A.— Non péjoratif. 1. Nid de l'écureuil (attesté dans la plupart des dictionnaires généraux dans XIXe. et XXe. siècle). 2. Régionalisme. Habitat humain. a) Refuge fait d'herbe ou de paille aménagé par l'homme dans la nature pour s'y reposer ou s'y cacher : Ø 2. Il n'y avait pas d'arbres autour du pré de Carle. Pour avoir un peu d'ombre et d'abri, les hommes entrèrent dans l'herbe haute. Ils s'y firent une bauge ronde... Ils étaient loin de partout. L'herbe faisait barrière. JEAN GIONO, Que ma joie demeure, 1935, page 300. b) Hutte, petite cabane : Ø 3.... puis ils s'enfonçaient aux bois qui commençaient au bout de leur ancienne terre, et ils vivaient là avec les bûcherons et comme eux, faisant de leur hutte leur bauge, ayant leurs amours et leurs femmes, peuplant la forêt d'une race métis où le Villacourt était croisé de nature, le gentilhomme mâtiné de l'homme des bois, et dont la langue même n'était plus le français. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Renée Mauperin, 1864, page 249. B.— Généralement péjoratif. 1. Usuel. Lieu fangeux où le sanglier se retire pendant le jour. Synonyme : souille : Ø 4. Le déboisement, ce fils bâtard de la civilisation, a fort tristement dévasté la vieille bauge du sanglier des Ardennes. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 43. Ø 5. Malheur au champ, au jardin, au verger où un sanglier va « à ses mangeures ». Repue, le jour levé, la bête rentre dormir dans sa bauge, ou descend se rouler et se vautrer dans la bourbe, « se souiller ». JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 4. — Plus rarement. Loge des cochons ou d'autres animaux (loup, lièvre, belette, etc.) : Ø 6. Ô parfum des luzernes séchées, âcres senteurs de la bauge aux pourceaux, de l'écurie ou de l'étable! Effluves capiteux du pressoir, et là, plus loin, entre les tonnes, ces courants d'air glacé où se mêle aux relents des futailles une petite pointe de moisi. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 467. — Par métaphore : Ø 7. Il [le siècle utilitaire] ferait de la France une bauge à pourceaux. AMÉDÉE POMMIER, Crâneries et dettes de coeur, 1842, page 122. 2. Par analogie. Habitation humaine, misérable et/ou sale, taudis : Ø 8. Et lâchant sa fureur jalouse : « Dis donc tout de suite que tu rejoindras ton voleur, que vous allez vous mettre en ménage... Allons. Retourne à ta bauge... Fille et faussaire ça va ensemble... » ALPHONSE DAUDET, Sapho, 1884, page 319. — Par extension. Pièce mal tenue. En voilà une chambrée. Quelle bauge (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, jusqu'à la gauche, 1884, page 166 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif féminin baugée. Lit de paille ou d'herbe fait par un animal pour s'y coucher ou s'y reposer. Synonyme : litière. Sans baugée de vaches et sans orties (1852, FLAUBERT, Correspondance, page 65). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 57. Forme dérivée du verbe "bauger" bauger BAUGER, verbe. A.— Emploi intransitif. [Le sujet désigne un animal, et plus spécialement un sanglier] Gîter, se retirer dans sa bauge : Ø 1. Les Boches croiront que les sangliers ont baugé ici cette nuit, et qu'ils batifolent, à l'aube, dans les fourrés... MAURICE GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, page 229. B.— Emploi pronominal. Même sens : Ø 2. Cependant, après une demi-heure de poursuites, les chasseurs étaient parvenus à s'emparer d'un couple qui s'était baugé dans un épais taillis, lorsque des cris retentirent à quelques centaines de pas dans le nord de l'îlot. JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 349. — Par métaphore. Se mettre à l'abri : Ø 3. Nul moyen de le chasser [Néron] (...) la bête acculée se baugeait et se défendait avec rage. ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, L'Antéchrist, 1873, page 123. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5.

« 312577 A.— Emploi intransitif.

[Le sujet désigne un animal, et plus spécialement unsanglier] Gîter, se retirer dans sa bauge :Ø 1.

Les Boches croiront que les sangliers ont baugé ici cette nuit, et qu'ils batifolent, à l'aube, dans les fourrés... MAURICE GENEVOIX, Nuits de guerre, 1917, page 229. B.— Emploi pronominal.

Même sens :Ø 2.

Cependant, après une demi-heure de poursuites, les chasseurs étaient parvenus à s'emparer d'un couple qui s'était baugé dans un épais taillis,lorsque des cris retentirent à quelques centaines de pas dans le nord de l'îlot. JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 349. — Par métaphore.

Se mettre à l'abri :Ø 3.

Nul moyen de le chasser [Néron] (...) la bête acculée se baugeait et se défendait avec rage. ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, L'Antéchrist, 1873, page 123.STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5. Pge p. »

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