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Définition et usage du mot: BAVE, substantif féminin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BAVE, substantif féminin. A.— Salive. 1. [En parlant généralement des enfants, des vieillards ou de personne atteintes de certaines maladies (rage, épilepsie, etc.)] Salive épaisse et visqueuse qui sort involontairement de la bouche. Essuyer la bave d'un petit enfant (Dictionnaire de l'Académie Française); la bave d'un hydrophobe (Dictionnaire de l'Académie Française); un vieillard à qui la bave tombe le long du menton (Dictionnaire de l'Académie française. 1798) : Ø 1. La crise augmentait, devint terrible. Une bave blanchâtre inondait les lèvres de Jouques. Des gestes nerveux secouaient ses membres,... ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Empreinte, 1896, page 298. 2. [En parlant d'animaux] Salive écumeuse rejetée par la bouche; spécialement, liquide spumeux formé de salive qui, mélangée à l'air, fait écume et sort de la gueule des chiens enragés. a) Fréquent. Salive des ruminants. Des fils de bave pendent à son mufle (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 15 ); un filet de bave : Ø 2.... il (...) l'enroulait [le taureau] tout autour de lui en même temps que sa cape, sentant le mufle chaud contre sa main mouillée de bave, car le taureau, chaque fois qu'il chargeait, lui mettait de l'écume quelque part, comme la vague en met sur le rocher. HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 556. — Souvent péjoratif. Salive des serpents, du crapaud; la bave des serpents étant assimilée au venin (confer B). Bave venimeuse : Ø 3. Est-ce un vaste remords qui te tourmente? Car, vois-tu, Boa, ta sauvage majesté n'a pas, je le suppose, l'exorbitante prétention de se soustraire à la comparaison que j'en fais avec les traits du criminel. Cette bave écumeuse et blanchâtre est, pour moi, le signe de la rage. ISODORE DUCASSE, DIT COMTE DE LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror, 1869, page 298. b) Par extension. — [En parlant de certains mollusques : gastéropodes] Sécrétion visqueuse qui leur sert à glisser sur le sol; sécrétion visqueuse de certains poissons : Ø 4. La colère des escargots est-elle perceptible? Y en a-t-il des exemples? Comme elle est sans aucun geste, sans doute se manifeste-t-elle seulement par une sécrétion de bave plus floculente et plus rapide. Cette bave d'orgueil. FRANCIS PONGE, Le Parti pris des choses, 1942, page 32. — SÉRICICULTURE. " Multitude de fils très fins que le ver à soie jette autour de lui avant de commencer son cocon " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842). Synonymes : araignée, bourrette, frison (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : ) : Ø 5. Pour cela, il jette [le ver à soie] d'une brindille à l'autre un fil replié un très grand nombre de fois qui forme un réseau dans lequel il s'enferme : c'est la bourre, ou « bave », ou « blaze » qui enveloppe le cocon. MADAME L. DORESSE, Les Tissus féminins, 1949, page 26. 3. Par analogie. [En parlant d'inanimés; de liquides] a) Fréquent. [En parlant de l'écume de la mer ou de l'eau courante] : Ø 6.... Le grand bruit augmentait toujours. (...). Et on sautait toujours d'une lame à l'autre, et, à part la mer qui gardait encore sa mauvaise blancheur de bave et d'écume, tout devenait plus noir. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 133. b) [En parlant de liquides visqueux qui " bavent "] : Ø 7. — Moi, dit le capitaine, j'ai envie d'une omelette, avec des oeufs et puis de la bave tout autour. JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 163. B.— Au figuré. Propos empreints de haine, de calomnie. Bave immonde (GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 381) : Ø 8. Ce public (...) se refuse à reconnaître que la flatterie n'est parfois que l'épanchement de la tendresse et la franchise la bave de la mauvaise humeur. MARCEL PROUST, Les Plaisirs et les jours, 1896, page 82. — Argot et populaire. Calomnie : Murmurer des baves (GEORGES D'ESPARBÈS, Le Roi, 1901, page 279 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 172. Forme dérivée du verbe "baver" baver BAVER, verbe. I.— Emploi intransitif. A.— [En parlant de personnes, d'animaux] Laisser couler de la bave par la bouche; jeter de la bave, en sécréter. Les petits enfants ne font que baver (Dictionnaire de l'Académie Française); le chien enragé bave beaucoup (Nouveau Larousse illustré) : Ø 1. Et l'escargot sans bruit Rampe et bave; ... MAURICE ROLLINAT, Les Névroses, 1883, page 142. Ø 2. Il [Gagou] s'est avancé sur la place, du côté des femmes, les bras ballants, la tête en avant comme une marmotte qui danse. Sa lèvre pend; il bave; son menton est huilé de salive. Une grimace qui est son sourire plisse son nez et le tour de ses yeux. JEAN GIONO, Colline, 1929, page 73. — Par analogie. [En parlant d'inanimés, spécialement de liquides qu'on verse ou qui coulent] Ne pas couler droit, couler le long des parois ou se répandre largement en débordant Le sang ne jaillit pas, il bave (Nouveau Larousse illustré, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)); un rouge à lèvres qui bave, l'encre a bavé (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT):: Ø 3. Fink, avec sa brusquerie habituelle, s'éclipse pour commander du champagne. Bientôt un Heidsieck rosé bave dans les coupes. ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 38. — Technique. 1. " Se dit des tuyaux de plomb d'où l'eau ne coule pas en droite ligne, ou d'un ajutage dont l'eau ne jaillit pas droit. Se dit aussi du métal en fusion quand il ne coule pas droit " (Dictionnaire des ouvriers du bâtiment (S. JOSSIER) 1881). [En parlant des robinets] " Ne pas couler en jets francs " (Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). 2. [En parlant de moulages en plâtre, en divers métaux] " Présenter des bavures* " (Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). 3. PEINTURE (AQUARELLE). [En parlant d'une teinte trop liquide, etc.] Couler. B.— Au figuré, souvent péjoratif. 1. Baver de quelque chose. Exprimer de manière visible une émotion, un sentiment fort. Baver d'admiration, d'envie; baver de concupiscence (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 261) : Ø 4. Pour l'affaire Du Paty Du Clam, c'est le pur banquet de l'ignominie, la mainmise du soldat sur l'appareil de justice, avec le consentement de nos grands chefs civils qui bavent de peur. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 34. — Familier et populaire. En baver.. Être astreint à un effort pénible; souffrir, suer de cet effort. N'avoir pas fini d'en baver. — Plus rarement. Faire baver quelqu'un, en faire baver quelqu'un. Lui faire supporter une peine, un travail excessif : Ø 5. Parce qu'au dépôt, vous parlez si on se fait ch... Des sous-off, qui nagent pour ne pas repartir et qui t'en font baver; des marches de jour, des marches de nuit, du service, de l'exercice. ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 275. Remarque : En indique de façon vague ce dont on s'occupe, et qui est suggéré par le contexte. 2. Argot. Parler, dire (sans idée péjorative), dire des insanités : Ø 6. — On a plus le droit de juger, alors? On est pas dignes? — Tu juges pas, tu baves. Tu baves parce que tu t'es dégonflé. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 681. Remarque : L'Académie Française, Compléments 1842 mentionnait un sens qualifié de " vieux langage " « bavarder, parler pour ne rien dire ». — Familier, absolument et plus fréquent dans l'expression baver sur quelqu'un, sur quelque chose. Médire, calomnier, souiller par ses paroles. Baver sur le talent, sur la vertu (Nouveau Larousse illustré, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)); baver sur quelqu'un, sur la réputation de quelqu'un (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 7. On pouvait baver sur leur compte, lui savait ce qu'il savait, se fichait du bavardage, du moment où il avait l'honnêteté de son côté. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 618. Remarque : Sens également attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE VERTE (HECTOR FRANCE) 1907. II.— Plus rare, emploi transitif. A.— [Le complément désigne un inanimé concret et fonctionne comme un complément d'objet interne] Jeter de la bave, un liquide semblable. Madriers (...) qui bavent de la chaux (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 181 ). — Locution, familière. Baver le lait. Être très jeune (Georges d'Esparbès, Le Vent du boulet, 1909, page 89). B.— Au figuré, souvent péjoratif. 1. Familier et populaire. En baver des ronds de chapeau; variante en baver des ronds de citron. Exprimer son étonnement : Ø 8. Ah! alors!... Gaspard, qui pourtant s'épate pas, il en bavait des ronds d'chapeau!... parce que... v's savez pas combien qu'il l'paiera : dites voir un peu... RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 152. — Argot. Baver des clignots. Pleurer (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). 2. Parler avec trop d'abondance; médire. Baver sa haine; baver des détails à propos de quelque chose avec une profusion de détails qu'elle bavait à propos du corsage. (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 226 ).

« 312601 Forme dérivée du verbe "baver"baverBAVER, verbe.I.— Emploi intransitif.A.— [En parlant de personnes, d'animaux] Laisser couler de la bave par labouche; jeter de la bave, en sécréter.

Les petits enfants ne font que baver(Dictionnaire de l'Académie Française); le chien enragé bave beaucoup (NouveauLarousse illustré) :Ø 1.

Et l'escargot sans bruitRampe et bave;...MAURICE ROLLINAT, Les Névroses, 1883, page 142. Ø 2.

Il [Gagou] s'est avancé sur la place, du côté des femmes, les bras ballants, la tête en avant comme une marmotte qui danse.

Sa lèvre pend; il bave;son menton est huilé de salive.

Une grimace qui est son sourire plisse son nezet le tour de ses yeux. JEAN GIONO, Colline, 1929, page 73. — Par analogie.

[En parlant d'inanimés, spécialement de liquides qu'on verseou qui coulent] Ne pas couler droit, couler le long des parois ou se répandrelargement en débordant Le sang ne jaillit pas, il bave (Nouveau Larousseillustré, Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse)); unrouge à lèvres qui bave, l'encre a bavé (Dictionnaire alphabétique et analogiquede la langue française (PAUL ROBERT)::Ø 3.

Fink, avec sa brusquerie habituelle, s'éclipse pour commander du champagne.

Bientôt un Heidsieck rosé bave dans les coupes. ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 38. — Technique.1.

" Se dit des tuyaux de plomb d'où l'eau ne coule pas en droite ligne, ou d'unajutage dont l'eau ne jaillit pas droit.

Se dit aussi du métal en fusion quandil ne coule pas droit " (Dictionnaire des ouvriers du bâtiment (S.

JOSSIER)1881).

[En parlant des robinets] " Ne pas couler en jets francs " (Dictionnaireencyclopédique Quillet, 1965).2.

[En parlant de moulages en plâtre, en divers métaux] " Présenter desbavures* " (Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965).3.

PEINTURE (AQUARELLE).

[En parlant d'une teinte trop liquide, etc.] Couler. B.— Au figuré, souvent péjoratif.1.

Baver de quelque chose.

Exprimer de manière visible une émotion, unsentiment fort.

Baver d'admiration, d'envie; baver de concupiscence (LÉON BLOY,La Femme pauvre, 1897, page 261) :Ø 4.

Pour l'affaire Du Paty Du Clam, c'est le pur banquet de l'ignominie, la mainmise du soldat sur l'appareil de justice, avec le consentement de nosgrands chefs civils qui bavent de peur. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 34. — Familier et populaire.

En baver..

Être astreint à un effort pénible;souffrir, suer de cet effort.

N'avoir pas fini d'en baver.— Plus rarement.

Faire baver quelqu'un, en faire baver quelqu'un.

Lui fairesupporter une peine, un travail excessif :Ø 5.

Parce qu'au dépôt, vous parlez si on se fait ch...

Des sous-off, qui nagent pour ne pas repartir et qui t'en font baver; des marches de jour, desmarches de nuit, du service, de l'exercice. ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 275.Remarque : En indique de façon vague ce dont on s'occupe, et qui est suggéré parle contexte.2.

Argot.

Parler, dire (sans idée péjorative), dire des insanités :Ø 6.

— On a plus le droit de juger, alors? On est pas dignes?— Tu juges pas, tu baves.

Tu baves parce que tu t'es dégonflé.ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 681. Remarque : L'Académie Française, Compléments 1842 mentionnait un sens qualifiéde " vieux langage " « bavarder, parler pour ne rien dire ».— Familier, absolument et plus fréquent dans l'expression baver sur quelqu'un,sur quelque chose.

Médire, calomnier, souiller par ses paroles.

Baver sur letalent, sur la vertu (Nouveau Larousse illustré, Grand dictionnaire universel duXIXe.

siècle (Pierre Larousse)); baver sur quelqu'un, sur la réputation dequelqu'un (Dictionnaire de l'Académie Française) :Ø 7.

On pouvait baver sur leur compte, lui savait ce qu'il savait, se fichait du bavardage, du moment où il avait l'honnêteté de son côté. Pge p. »

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