Définition et usage du mot: BLAGUE1, substantif féminin.
Publié le 04/11/2015
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314012 tâche, etc.) très au sérieux, ne pas admettre que quelque chose soit traité à lalégère (confer ne pas plaisanter avec quelque chose) :Ø 7.
[Les soldats : Le général tire de sa main la sentinelle qui s'endort!] Il ne blague pas avec le service. GEORGES D'ESPARBÈS, Le Briseur de fers, 1908, page 144. II.— Emploi transitif.A.— Blaguer quelqu'un.1.
Se moquer de quelqu'un sans méchanceté, pour faire rire.
Gomar était saoul.On le blaguait.
Il entendait la plaisanterie (MAXENCE VAN DER MEERSCH,L'Empreinte du dieu, 1936, page 102) :Ø 8.
D'autres fois, quand il était de belle humeur, il se moquait d'elle, il la blaguait.
Vrai! un joli morceau pour les hommes, une sole tant elle étaitplate, et avec ça des salières aux épaules, grandes à y fourrer le poing! ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 723. — En particulier :Ø 9.
Valdemosa, en nous parlant des facilités et du bien-être de son pays, nous a horriblement blagués. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 2, 1812-76, page 113.2.
[Avec un complément prépositionnel marquant le propos de la blague] Blaguerquelqu'un sur quelque chose, de + infinitif :Ø 10.
L'amusant, c'est que le gros benêt d'aveugle blaguait les frères sur leur cécité,... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1885, page 446. Ø 11.
Il prétend qu'il est russe, qu'il possède je ne sais combien de mille « âmes ».
Alors, naturellement, pendant la guerre russo-japonaise, tout lemonde le blaguait de rester à Montmartre à faire du patriotisme de café. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 836. B.— Blaguer quelque chose.
Railler quelque chose, se moquer de quelque chose :
Ø 12.
Le gamin de Paris, c'est Rabelais petit.
(...).
Il s'étonne peu, s'effraye encore moins, chansonne les superstitions, dégonfle les exagérations,blague les mystères, tire la langue aux revenants... VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 688. III.— Emploi pronominal.— Emploi pronominal réfléchi.
Se moquer de soi-même :Ø 13.
Cré nom! que ce feu est chaud.
Il faut que je me tourne.
Je vais me cuire le côté gauche maintenant En présentant la hanche à la flamme, unedrôlerie lui vint, et elle se blagua elle-même, en bonne bête, heureuse de sevoir si grasse et si rose, dans le reflet du brasier. — Hein? J'ai l'air d'une oie...
oh! c'est ça, une oie à la broche...ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1274. — Emploi pronominal réciproque.
Se moquer, se railler mutuellement.
Il fautbien se blaguer un peu, hein? On ne peut pas toujours être sérieux (HENRYBATAILLE, Maman Colibri, 1904, page 21 ).Remarque : On rencontre dans la documentation les néologisme d'auteur a)Blaguable, adjectif.
Qui peut être blagué.
Ce qu'il y a de plus facilementblaguable par le bon goût critique d'un reporter (Edmond et JULES DE GONCOURT,Journal, 1882, page 160).
b) Blaguard, arde, adjectif.
Blagueur.
...
d'unejolie ironie blaguarde sans le feu aux mots (IDEM, ibidem, 1886, page 547).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 331.
Fréquence relativelittéraire : XIXe.
siècle : a) 93, b) 833; XXe.
siècle : a) 960, b) 306.
Pge p.
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