Devoir de Philosophie

Définition et usage du mot: BLAGUE1, substantif féminin.

Publié le 04/11/2015

Extrait du document

Définition et usage du mot: BLAGUE1, substantif féminin. Petit sac dans lequel les fumeurs mettent leur tabac : Ø 1. En attendant le caoua, on roule la cigarette, on bourre la pipe. On tire les blagues. Quelques-uns ont des blagues en cuir ou en caoutchouc achetées chez le marchand. C'est la minorité. Biquet extrait son tabac d'une chaussette dont une ficelle étrangle le haut. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 30. Remarque : Dans l'exemple suivant le mot désigne une tabatière : Ø 2. Aller aux Andelys à Pâques, c'est me renouer à tout mon passé, (...), embaumer les mêmes lieux du même tabac apporté dans la même boîte de cuivre! (Tu connais ma blague de maître maçon). GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1841, page 78. — Argot, vieilli (par analogie de forme et de consistance) Blague à tabac. " Sein de vieille femme " (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). Forme dérivée du verbe "blaguer" blaguer BLAGUER, verbe. Familier. I.— emploi absolu. A.— 1. Dire des blagues, généralement en société : Ø 1. Arrivé au grand moment pendant qu'Odru me visait et ce me semble que son pistolet ratait plusieurs fois, j'étudiais les contours du petit rocher T. Le temps ne me sembla point long (...). En un mot je ne jouai point la comédie, je fus parfaitement naturel, point vantard mais très brave. J'eus tort, il fallait blaguer, avec ma vraie résolution de me battre je me serais fait une réputation dans notre ville où l'on se battait beaucoup,... HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 2, 1836, page 346. — Par extension. Dire (parfois faire) quelque chose de manière insouciante, pour faire rire ou pour amuser : Ø 2. Tout le monde est ami intime. On cause, on parlotte, on blague. Les meilleurs font des politesses aux dames. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1849, page 105. Ø 3. — Pourquoi que t'as fait ça, Georgina? Pourquoi que t'as fait ça? Elle haussa les épaules : — On blaguait. Histoire de rire... ça se fait à la fin d'une danse... — Tu ne devais pas faire ça... MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 175. · [Avec l'idée que la plaisanteriepourrait aller trop loin] : Ø 4.... le monde du dimanche arrive, et l'on cause, et l'on blague, et l'on s'emporte, et l'on s'indigne, et peu à peu Daudet se mêle à la causerie, au rire ou à la colère des paroles,... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1885, page 461. · Par brachylogie. [En construction incise] Dire en plaisantant : Ø 5. — Tiens, dit Lévesque l'apercevant, je pensais justement à toi, le volontaire... Viens-tu faire du recrutement dans Saint-Henri? Plaisanta-t-il avec un sourire où le cynisme habituel se tempérait d'amitié. — Oui, je viens te chercher, blagua Emmanuel. GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 78. 2. Par euphémisme. Dire des mensonges : Ø 6. PHELLION. — Il [Bixiou] avance légèrement des choses hasardées. FLEURY. — Dites donc qu'il ment, qu'il blague!... HONORÉ DE BALZAC, Les Employés, 1837, page 230. B.— [Avec un complément prépositionnel marquant le propos de la blague] 1. Plaisanter au sujet de quelqu'un ou de quelque chose Blaguer sur (quelqu'un ou quelque chose); blaguer de (quelque chose); les petits journaux qui n'ont rien à faire ne manqueraient pas de blaguer sur les regards de flamme, les bras blancs, le génie, etc. (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 6 ). — [Avec un double complément de proposition, l'un concernant la personne, l'autre la chose] Nous blaguions sur Léger avec ses pantoufles du matin (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1840, page 64 ). 2. Ne pas blaguer avec quelqu'un ou quelque chose Prendre au sérieux quelqu'un ou quelque chose. On ne blague pas ainsi avec un brave Father Tom (JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes modèles, 1928, page 234 ). — Par litote. Ne pas blaguer avec quelque chose Prendre quelque chose (une tâche, etc.) très au sérieux, ne pas admettre que quelque chose soit traité à la légère (confer ne pas plaisanter avec quelque chose) : Ø 7. [Les soldats : Le général tire de sa main la sentinelle qui s'endort!] Il ne blague pas avec le service. GEORGES D'ESPARBÈS, Le Briseur de fers, 1908, page 144. II.— Emploi transitif. A.— Blaguer quelqu'un. 1. Se moquer de quelqu'un sans méchanceté, pour faire rire. Gomar était saoul. On le blaguait. Il entendait la plaisanterie (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 102) : Ø 8. D'autres fois, quand il était de belle humeur, il se moquait d'elle, il la blaguait. Vrai! un joli morceau pour les hommes, une sole tant elle était plate, et avec ça des salières aux épaules, grandes à y fourrer le poing! ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 723. — En particulier : Ø 9. Valdemosa, en nous parlant des facilités et du bien-être de son pays, nous a horriblement blagués. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 2, 1812-76, page 113. 2. [Avec un complément prépositionnel marquant le propos de la blague] Blaguer quelqu'un sur quelque chose, de + infinitif : Ø 10. L'amusant, c'est que le gros benêt d'aveugle blaguait les frères sur leur cécité,... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1885, page 446. Ø 11. Il prétend qu'il est russe, qu'il possède je ne sais combien de mille « âmes ». Alors, naturellement, pendant la guerre russo-japonaise, tout le monde le blaguait de rester à Montmartre à faire du patriotisme de café. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 836. B.— Blaguer quelque chose. Railler quelque chose, se moquer de quelque chose : Ø 12. Le gamin de Paris, c'est Rabelais petit. (...). Il s'étonne peu, s'effraye encore moins, chansonne les superstitions, dégonfle les exagérations, blague les mystères, tire la langue aux revenants... VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 688. III.— Emploi pronominal. — Emploi pronominal réfléchi. Se moquer de soi-même : Ø 13. Cré nom! que ce feu est chaud. Il faut que je me tourne. Je vais me cuire le côté gauche maintenant En présentant la hanche à la flamme, une drôlerie lui vint, et elle se blagua elle-même, en bonne bête, heureuse de se voir si grasse et si rose, dans le reflet du brasier. — Hein? J'ai l'air d'une oie... oh! c'est ça, une oie à la broche... ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1274. — Emploi pronominal réciproque. Se moquer, se railler mutuellement. Il faut bien se blaguer un peu, hein? On ne peut pas toujours être sérieux (HENRY BATAILLE, Maman Colibri, 1904, page 21 ). Remarque : On rencontre dans la documentation les néologisme d'auteur a) Blaguable, adjectif. Qui peut être blagué. Ce qu'il y a de plus facilement blaguable par le bon goût critique d'un reporter (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal, 1882, page 160). b) Blaguard, arde, adjectif. Blagueur. ... d'une jolie ironie blaguarde sans le feu aux mots (IDEM, ibidem, 1886, page 547). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 331. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 93, b) 833; XXe. siècle : a) 960, b) 306.

« 314012 tâche, etc.) très au sérieux, ne pas admettre que quelque chose soit traité à lalégère (confer ne pas plaisanter avec quelque chose) :Ø 7.

[Les soldats : Le général tire de sa main la sentinelle qui s'endort!] Il ne blague pas avec le service. GEORGES D'ESPARBÈS, Le Briseur de fers, 1908, page 144. II.— Emploi transitif.A.— Blaguer quelqu'un.1.

Se moquer de quelqu'un sans méchanceté, pour faire rire.

Gomar était saoul.On le blaguait.

Il entendait la plaisanterie (MAXENCE VAN DER MEERSCH,L'Empreinte du dieu, 1936, page 102) :Ø 8.

D'autres fois, quand il était de belle humeur, il se moquait d'elle, il la blaguait.

Vrai! un joli morceau pour les hommes, une sole tant elle étaitplate, et avec ça des salières aux épaules, grandes à y fourrer le poing! ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 723. — En particulier :Ø 9.

Valdemosa, en nous parlant des facilités et du bien-être de son pays, nous a horriblement blagués. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 2, 1812-76, page 113.2.

[Avec un complément prépositionnel marquant le propos de la blague] Blaguerquelqu'un sur quelque chose, de + infinitif :Ø 10.

L'amusant, c'est que le gros benêt d'aveugle blaguait les frères sur leur cécité,... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1885, page 446. Ø 11.

Il prétend qu'il est russe, qu'il possède je ne sais combien de mille « âmes ».

Alors, naturellement, pendant la guerre russo-japonaise, tout lemonde le blaguait de rester à Montmartre à faire du patriotisme de café. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 836. B.— Blaguer quelque chose.

Railler quelque chose, se moquer de quelque chose : Ø 12.

Le gamin de Paris, c'est Rabelais petit.

(...).

Il s'étonne peu, s'effraye encore moins, chansonne les superstitions, dégonfle les exagérations,blague les mystères, tire la langue aux revenants... VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 688. III.— Emploi pronominal.— Emploi pronominal réfléchi.

Se moquer de soi-même :Ø 13.

Cré nom! que ce feu est chaud.

Il faut que je me tourne.

Je vais me cuire le côté gauche maintenant En présentant la hanche à la flamme, unedrôlerie lui vint, et elle se blagua elle-même, en bonne bête, heureuse de sevoir si grasse et si rose, dans le reflet du brasier. — Hein? J'ai l'air d'une oie...

oh! c'est ça, une oie à la broche...ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1274. — Emploi pronominal réciproque.

Se moquer, se railler mutuellement.

Il fautbien se blaguer un peu, hein? On ne peut pas toujours être sérieux (HENRYBATAILLE, Maman Colibri, 1904, page 21 ).Remarque : On rencontre dans la documentation les néologisme d'auteur a)Blaguable, adjectif.

Qui peut être blagué.

Ce qu'il y a de plus facilementblaguable par le bon goût critique d'un reporter (Edmond et JULES DE GONCOURT,Journal, 1882, page 160).

b) Blaguard, arde, adjectif.

Blagueur.

...

d'unejolie ironie blaguarde sans le feu aux mots (IDEM, ibidem, 1886, page 547). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 331.

Fréquence relativelittéraire : XIXe.

siècle : a) 93, b) 833; XXe.

siècle : a) 960, b) 306. Pge p. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles