Définition et usage: FENAISON, substantif féminin.

Définition et usage:

FENAISON, substantif féminin.

A.— Fauchage et récolte des foins. Au-dessus des bois, et tout au fond, des faneuses et des faneuses. Ce joli travail de la fenaison avivait un peu la contrée (JULES MICHELET, Journal, 1842, page 425 ). Un soir la fenaison se prolongea fort tard dans la soirée. On enlevait le dernier charroi d'un pré (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 38) :

0 On était à l'époque de la fenaison, et l'odeur amoureuse des foins coupés, qui s'exhalait matin et soir autour de la ferme, contribuait encore à enivrer Germain. ANDRÉ THEURIET, La Maison des deux barbeaux, 1879, page 68.

• Faire la (les) fenaison(s). Faire le fauchage et la récolte des foins. Synonymes : faire les foins, faner (voir ce mot A emploi absolu). On faisait la fenaison, et l'on entendait de toute part, sur les rives, le bruit aigu et sifflant que font les pierres à aiguiser, promenées sur l'acier des faux (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 171 ). J'aime beaucoup à bêcher ou à faire les fenaisons (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 17 ).

B.— Par métonymie.

1. Époque où a lieu cette récolte. La fenaison approche (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Si pendant la fenaison il survient des pluies (MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 2, 1801, page 274 ). Aux fenaisons suivantes, voyant dans un mauvais chemin un char de foin monter (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 75 ). A l'époque des grands travaux de la terre, pendant la fenaison, la moisson, les vendanges, il allait aux champs avec les siens (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 176).

2. Vieux ou régionalisme, rare. Le produit de cette récolte. (Quasi-)synonyme : foin(s). Il craignait pour la soirée et pour le lendemain quelque pluie d'orage, et il entassait sa fenaison pour qu'elle ne fût pas délavée par l'eau (ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 445 ). Parfum des fleurs d'avril, senteur des fenaisons (ANNA DE NOAILLES, Le Coeur innombrable, 1901, page 70 ). Au-dessus des fenaisons grises et d'une grande bande de chaume où s'alignaient des javelles (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 164 ).

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3