Définition: ÉTERNITÉ, substantif féminin.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
Ø 4.
Ce petit mot, mis à la poste tout simplement, vous
arrivera vite.
À Berlin, l'éternité se passait avant que l'on
reçut des nouvelles de ses amis.
FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Correspondance, tome 3,
1822, pages 3-4.
— Locution.
De toute éternité.
De temps immémorial.
Cela est
là de toute éternité (Dictionnaire de l'Académie Française).
Gérard, persuadé que s'unissent dans l'amour des êtres promis
l'un à l'autre de toute éternité...
(MARIE-JEANNE DURRY,
Gérard de Nerval et le mythe, 1956, page 122 ).
B.— 1.
Qualité de ce qui est éternel.
L'éternité de l'âme, de
Dieu.
Platon démontre l'éternité de l'être, et, par
conséquent, notre immortalité (PIERRE LEROUX, Humanité, de son
principe et de son avenir, tome 2, 1840, page 349) :
Ø 5....
qui parle mieux à l'âme d'éternité que le flot sans
cesse recommencé, que l'océan inlassable, dont chaque vague
succède à la précédente, sans début ni fin?
RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 33.
2.
Expérience subjective de cette qualité dans le temps.
L'éternité dans l'instant, une minute d'éternité.
Elle est
retrouvée.
Quoi? — L'éternité.
C'est la mer allée Avec le
soleil (ARTHUR RIMBAUD, Derniers vers, 1872, page 160 ).
Cette divine éternité d'un quart d'heure qui s'appelle la
« Ballade en fa dièse » de Gabriel Fauré (VLADIMIR
JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957,
page 44) :
Ø 6.
L'éternité a duré une minute.
Un autre courant d'idées
vous emporte (...).
On vit plusieurs vies d'homme en l'espace
d'une heure.
CHARLES BAUDELAIRE, Les Paradis artificiels, 1860, page
338.
Remarque : On rencontre dans la documentation a) Éternalisme,
substantif masculin Attitude morale qui pose la réalité de
l'éternité.
Une voie du milieu (...) avait été préconisée par
le buddha de la tradition entre les extrêmes soit éthiques,
ascétisme et hédonisme, soit philosophiques, éternalisme et
nihilisme (Philosophie, Religion (SOUS LA DIRECTION DE GASTON
BERGER), 1, page 5215).
b) Éternisme, substantif masculin "
Idée d'un instant infini, ayant une valeur d'éternité " (J.
Guitton, Essai sur l'amour humain, 1938, page 66, cité par
Dictionnaire des mots sauvages (MAURICE RHEIMS) 1969).
Une
perpétuelle négation du présent n'introduit pas non plus
l'éternité dans le temps, comme le feint l'" éternisme morose
" (Emmanuel Mounier, Traité du caractère, 1946, page 321).
c)
Éternitaire, adjectif.
Qui a le caractère permanent,
intemporel d'une essence éternelle.
La vocation éternitaire de
la pensée est ainsi brutalement démentie par la mort du
penseur (Vladimir Jankélévitch, opere citato, page 376).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 821.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 4 325, b) 3 230; XXe.
siècle : a) 4 127, b) 4 092.
2.
»
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