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Définition: EXORBITANT, -ANTE, adjectif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: EXORBITANT, -ANTE, adjectif. A.— Qui dépasse la mesure, les proportions normales. Avoir des prétentions exorbitantes; travailler d'une manière exorbitante; travail exorbitant Votre douleur est exorbitante et vous vous désolez à tort (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Piquillo, 1837, III, 1, page 268 ). Insolentes exigences et extravagances de cet exorbitant gentilhomme (PAUL CLAUDEL, Le Soulier de satin, 1944, 4e. journée, 9, page 918 ). Voir expansion exemple 8. 1. [En parlant de mesures, de poids, de dimensions, de proportions] Taille exorbitante. J'en suis quitte pour un écartement exorbitant des muscles qui envellopent [sic] la cheville et suis ici au lit pour quinze jours (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1839, page 615 ). Aux marges de son habit de damas « nacarat » étincelait une garniture de boutons en diamants d'une largeur exorbitante (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Melchior, 1853, page 238 ). Des aquarelles minuscules dans des cadres exorbitants (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 2, , 1880, page 68 ). Voir alignement exemple 12 : Ø 1. Un visage d'artiste est toujours exorbitant, il se trouve toujours en dessus ou en dessous des lignes convenues pour ce que les imbéciles appellent le beau idéal. HONORÉ DE BALZAC, La Fille aux yeux d'or, 1835, page 333. — Au figuré. Excessif, qui dépasse la mesure normale. La place exorbitante que cette passion de l'amour occupe dans la vie réelle (JULES DE GAULTIER, Le Bovarysme, 1902, page 174 ). 2. [En parlant d'une somme d'argent, d'un prix, de considérations financières] Somme exorbitante; une dépense exorbitante. Les appartements sont d'une simplicité primitive et d'une cherté exorbitante (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 4, 1855, page 12 ). Mais 1 500 francs me semble un prix exorbitant Je crois que 1 000 francs est le prix ordinaire d'un in-8 (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1861, page 413) : Ø 2. P.-S. — Vous n'avez pas affranchi suffisamment votre dernière lettre. (...) Ainsi je dois payer des surtaxes exorbitantes. Vous devriez acheter un pèse-lettres. HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 1020. B.— Qui choque, scandalise par un caractère exagéré, excessif. 1. Dans le domaine de l'habillement Extravagant Commis étonnés de ces exorbitantes toilettes et d'une voiture anormale (HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 134 ). Les gars ont des cravates d'un rose exorbitant (...) Et les filles (...) des soies artificielles fulgurantes (MAURICE GENEVOIX, Les Mains vides, 1928, page 44 ). 2. [En parlant d'un fait, d'une idée, de propos] Extravagant, extraordinaire. Toute la ville sut le fait et le tint pour si exorbitant que chacun se demanda s'il était vrai (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 61 ). Cette idée que quelqu'un pût vouloir du mal à un enfant me parut exorbitante (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 172 ). L'idée de se marier ne lui paraissait plus exorbitante. Ils voyageraient, ils iraient en Italie, en Orient! (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 68 ). Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi de exorbitant avec une valeur de qualité positive. Les inconvénients de ce logement avaient cet avantage que le loyer était exorbitant de bon marché (Joris-Karl Huysmans, Soeurs Vatard, 1879, page 118). 3. Pouvoir exorbitant On peut juger de l'importance de cette cérémonie par le pouvoir exorbitant du magistrat qui y présidait (NUMA-DENIS FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, page 203 ). [Un homme] qui vivrait, qui jouerait deux fois sa vie ne serait point un homme (...) un homme (...) qui aurait ce pouvoir exorbitant, de recommencer, il ne serait point un homme, il serait un dieu (CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, Comte Hugo. 1910, page 667 ). [Cette civilisation] remet à la dictature le pouvoir exorbitant de définir le bien et le mal, de décréter le vrai et le faux, de tuer ou de laisser vivre (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 569 ). C.— DROIT. Exorbitant de. Exorbitant du droit commun. Qui sort du droit commun. Action pénale exorbitante du droit commun (Dictionnaire de l'Académie Française). Clauses, dispositions exorbitantes du droit commun. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 216. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 393, b) 452; XXe. siècle : a) 261, b) 182.

« BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 61 ).

Cette idée que quelqu'un pût vouloir du mal à un enfant me parut exorbitante (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 172 ).

L'idée de se marier ne lui paraissait plus exorbitante.

Ils voyageraient, ils iraient en Italie, en Orient! (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 68 ). Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi de exorbitant avec une valeur de qualité positive.

Les inconvénients de ce logement avaient cet avantage que le loyer était exorbitant de bon marché (Joris-Karl Huysmans, Soeurs Vatard, 1879, page 118). 3.

Pouvoir exorbitant On peut juger de l'importance de cette cérémonie par le pouvoir exorbitant du magistrat qui y présidait (NUMA-DENIS FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, page 203 ).

[Un homme] qui vivrait, qui jouerait deux fois sa vie ne serait point un homme (...) un homme (...) qui aurait ce pouvoir exorbitant, de recommencer, il ne serait point un homme, il serait un dieu (CHARLES PÉGUY, Victor- Marie, Comte Hugo.

1910, page 667 ).

[Cette civilisation] remet à la dictature le pouvoir exorbitant de définir le bien et le mal, de décréter le vrai et le faux, de tuer ou de laisser vivre (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 569 ). C.— DROIT.

Exorbitant de.

Exorbitant du droit commun.

Qui sort du droit commun.

Action pénale exorbitante du droit commun (Dictionnaire de l'Académie Française).

Clauses, dispositions exorbitantes du droit commun. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 216.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 393, b) 452; XXe. siècle : a) 261, b) 182. 2. »

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