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Définition / Usage: APOPLEXIE, substantif féminin.

Publié le 26/10/2015

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Définition / Usage: APOPLEXIE, substantif féminin. A.— MÉDECINE. Arrêt subit plus ou moins complet de toutes les fonctions cérébrales provoquant la perte de la connaissance, la paralysie totale ou partielle sans suspension de la respiration et de la circulation du sang : Ø 1.... après une nuit mauvaise, vers cinq ou six heures, il tomba en apoplexie. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842, page 203. Ø 2.... Il y a, par exemple, l'apoplexie, ce coup de foudre qui vous frappe sans vous détruire, et après lequel cependant tout est fini. C'est toujours vous et cependant vous n'êtes plus vous; vous qui touchiez comme Ariel, à l'ange, vous n'êtes plus qu'une masse inerte, qui, comme Caliban, touche à la bête; cela s'appelle tout bonnement, (...) une apoplexie. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 714. SYNTAXE : Attaque, crise d'apoplexie; être frappé, mourir d'apoplexie; apoplexie foudroyante (BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 172). · Apoplexie séreuse. 1. Vieux. Apoplexie due à " une sérosité plus ou moins abondante qui s'épanche dans l'arachnoïde ou dans les ventricules cérébraux " (Dictionnaire universel des Sciences, des Lettres et des Arts (MARIE-NICOLAS BOUILLET) 1859); HONORÉ DE BALZAC, LE PÈRE GORIOT, 1835, PAGE 266). 2. Moderne Œdème cérébro-méningé provoqué par l'injection intraveineuse d'arsénicaux et conduisant en quarante-huit heures au coma et à la mort. — Argot. Apoplexie de templier. " Coup de sang provoqué par des excès de boisson et de mangeaille, suivant le proverbe : Boire comme un templier. " (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). — Par extension. Toute hémorragie parenchymateuse entraînant le mauvais fonctionnement de l'organe affecté (s'expliquant, par le fait que l'apoplexie est due, le plus souvent à une hémorragie cérébrale) : Ø 3. Pendant que la bonne allait chercher ce journal, elle [ma tante] a jeté un cri : on l'a trouvée sans parole, sans connaissance, foudroyée d'une apoplexie pulmonaire, dit-on (je ne sais pas ce que c'est)... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 3, 1876, page 249. SYNTAXE : Apoplexie de la rétine, du foie; apoplexie pulmonaire, cardiaque, rénale, placentaire, splénique, etc. B.— Par métaphore. [Avec souvent un complément prépositionnel de marquant la cause, la chose affectée] Effondrement subit : Ø 4. Sa bouche se contractait horriblement, et il paraissait souffrir comme s'il eût mâché des charbons ardents. — C'était une espèce d'apoplexie du désespoir. HENRI MURGER, Scènes de la vie de jeunesse, 1851, page 168. Ø 5. Toutes les valeurs avaient monté, les moins solides trouvaient des crédules, une pléthore d'affaires véreuses gonflait le marché, le congestionnait jusqu'à l'apoplexie,... ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 280. Remarque : 1. Grand Larousse encyclopédique en dix volumes note en outre, le sens particulier suivant : " dépérissement très rapide des plantes (abricotier, vigne) ". 2. Dans l'exemple suivant le mot paraît signifier perte subite (au casino) et l'effondrement moral qui s'ensuit (confer supra B) : Ø 6. Bade, septembre. « Une ville étonnante, une ville étourdissante, une ville ahurissante, une ville avec des rues, des auberges, du monde, une ville qui a l'air d'une ville et qui n'en est pas une, une ville enchantée par le hasard, une ville impossible, une ville bâtie sur pilotis sur un potose qui change de lit à chaque seconde, une ville remuée comme un sac de loto, une ville sonore comme une foire de la fortune, une ville où l'on marche sur des apoplexies d'argent et des pots au lait cassés, une ville qui ressemble à la vie au grand galop : en un quart d'heure, un million y a des dettes, et un valet des domestiques;... » EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 101. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 195.

« ? Par extension.

Toute h?morragie parenchymateuse entra?nant le mauvais fonctionnement de l'organe affect? (s'expliquant, par le fait que l'apoplexie est due, le plus souvent ? une h?morragie c?r?brale)?: ? 3.

Pendant que la bonne allait chercher ce journal, elle [ma tante] a jet? un cri?: on l'a trouv?e sans parole, sans connaissance, foudroy?e d'une apoplexie pulmonaire, dit-on (je ne sais pas ce que c'est)... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 3, 1876, page 249.

SYNTAXE?: Apoplexie de la r?tine, du foie; apoplexie pulmonaire, cardiaque, r?nale, placentaire, spl?nique, etc.

B.? Par m?taphore.

[Avec souvent un compl?ment pr?positionnel de marquant la cause, la chose affect?e] Effondrement subit?: ? 4.

Sa bouche se contractait horriblement, et il paraissait souffrir comme s'il e?t m?ch? des charbons ardents. ? C'?tait une esp?ce d'apoplexie du d?sespoir. HENRI MURGER, Sc?nes de la vie de jeunesse, 1851, page 168.

? 5.

Toutes les valeurs avaient mont?, les moins solides trouvaient des cr?dules, une pl?thore d'affaires v?reuses gonflait le march?, le congestionnait jusqu'? l'apoplexie,... ?MILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 280.

Remarque?: 1.

Grand Larousse encyclop?dique en dix volumes note en outre, le sens particulier suivant?: " d?p?rissement tr?s rapide des plantes (abricotier, vigne) ".

2.

Dans l'exemple suivant le mot para?t signifier perte subite (au casino) et l'effondrement moral qui s'ensuit (confer supra B)?: ? 6.

Bade, septembre.

? Une ville ?tonnante, une ville ?tourdissante, une ville ahurissante, une ville avec des rues, des auberges, du monde, une ville qui a l'air d'une ville et qui n'en est pas une, une ville enchant?e par le hasard, une ville impossible, une ville b?tie sur pilotis sur un potose qui change de lit ? chaque seconde, une ville remu?e comme un sac de loto, une ville sonore comme une foire de la fortune, une ville o? l'on marche sur des apoplexies d'argent et des pots au lait cass?s, une ville qui ressemble ? la vie au grand galop?: en un quart d'heure, un million y a des dettes, et un valet des domestiques;...

? EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 101.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 195.. »

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