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Dictionnaire en ligne: DÉBRIDÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 11/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉBRIDÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de débrider* II.— Emploi adjectival. A.— [Appliqué à un animal] Qui est débarrassé de sa bride. Un âne met son énorme figure débridée dans les herbes (MAURICE BARRÈS, Le Voyage de Sparte, 1906, page 133 ). B.— Par analogie. 1. CHIRURGIE. [En parlant d'une plaie, d'un abcès, etc.] Dont les brides ont été enlevées par incision. — Au figuré. Toutes ses plaies, enfin débridées, la conscience pardonnée achève d'éliminer le remords (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 16 ). 2. HABILLEMENT. [En parlant d'un vêtement, d'un chapeau] Dont les brides ne sont plus attachées; dénoué, défait. Son chapeau débridé (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Désirs de Jean Servien, 1882, page 52 ). La chemise ouverte, la cravate débridée, flottante (ALPHONSE DAUDET, Trente ans de Paris, 1888, page 254 ). C.— Au figuré. [Appliqué à une personne, à son comportement, aux manifestations de son tempérament] Libéré de toute contrainte. Instincts débridés : Ø [Je lui ai expliqué] que j'avais pris en aversion les études, les écoles, l'érudition, le commentaire, le bavardage, et que cette horreur avait la violence d'un instinct de défense, de conservation! J'étais débridé! Je lui ai dit : « Tout ça pèse sur moi, Monsieur, tout ça m'étouffe, tout ça dévie mon véritable élan! » ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Sorellina, 1928, page 1234. Fréquence absolue littéraire : 6 Forme dérivée du verbe "débrider" débrider DÉBRIDER, verbe transitif. A.— Enlever la bride à un cheval, à une bête de somme (généralement dès son arrivée au but). Le meunier débrida les chevaux et leur servit le déjeuner (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Le Meunier d'Angibault, 1845, page 356 ). — emploi absolu. Je mis pied à terre; je dis au guide de débrider (PROSPER MÉRIMÉE, Carmen, 1847, page 6 ). Elle aurait pu, sans peine, aller à Étampes et en revenir sans débrider (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 2, 1859, page 288 ). Par extension. Débrider quelque chose. Le faire en toute hâte : Ø 1.... Eustache le pria [l'exécuteur] de vouloir bien arrêter un instant, qu'il eût débridé encore deux oraisons à saint Ignace et à saint Louis de Gonzague... GÉRARD DE NERVAL, Nouvelles et fantaisies, 1855, page 234. · Locution figurée. Sans débrider. Sans interruption, d'une seule traite et rapidement. Alors d'une haleine, sans débrider, (...) elle lui rappela toutes ses fautes (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 316 ). B.— Par analogie. Défaire ce qui est retenu par une bride (confer bride B), ce qui lie, resserre ou ferme quelque chose. Il débride un peu sa houppelande (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 556 ). — Spécialement. 1. CHIRURGIE. Enlever les brides qui compriment un organe, ou resserrent une plaie et empêchent l'écoulement du pus. Débrider un abcès, une hernie. Héquet avait débridé la plaie, relevé les os fracturés (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 183 ). · Au figuré. Débrider un abcès. Régler de façon énergique une situation difficile. Il la rencontrait sans cesse dans l'église. Il résolut de débrider l'abcès (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 91 ). 2. ART CULINAIRE. Enlever les brides, les ficelles qui maintiennent les membres d'une volaille pendant la cuisson. Vous faites bouillir le tout à petit feu pendant deux heures; vous débridez votre volaille (ANDRÉ VIARD, Le Cuisinier royal, 1831, page 29 ). C.— Au figuré. [Le complément d'objet désigne une personne ou un inanimé abstrait représentant une force intérieure] Libérer de ce qui entrave, de ce qui contraint; laisser se manifester ou s'exprimer en toute liberté. Débrider l'imagination. J'ai tant besoin de causer, de me débrider l'âme (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 82 ). — Emploi pronominal : Ø 2. Ils se débrident alors [les jeunes gens] , aucune sourdine, aucune intimidation, aucun poids mort ne contraignent leur verve. ALEXANDRE ARNOUX, Les Crimes innocents. 1952, page 213. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

« débrider, (...) elle lui rappela toutes ses fautes (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 316 ). B.— Par analogie.

Défaire ce qui est retenu par une bride (confer bride B), ce qui lie, resserre ou ferme quelque chose. Il débride un peu sa houppelande (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 556 ). — Spécialement. 1.

CHIRURGIE.

Enlever les brides qui compriment un organe, ou resserrent une plaie et empêchent l'écoulement du pus. Débrider un abcès, une hernie.

Héquet avait débridé la plaie, relevé les os fracturés (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 183 ). · Au figuré.

Débrider un abcès.

Régler de façon énergique une situation difficile.

Il la rencontrait sans cesse dans l'église.

Il résolut de débrider l'abcès (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 91 ). 2.

ART CULINAIRE.

Enlever les brides, les ficelles qui maintiennent les membres d'une volaille pendant la cuisson. Vous faites bouillir le tout à petit feu pendant deux heures; vous débridez votre volaille (ANDRÉ VIARD, Le Cuisinier royal, 1831, page 29 ). C.— Au figuré.

[Le complément d'objet désigne une personne ou un inanimé abstrait représentant une force intérieure] Libérer de ce qui entrave, de ce qui contraint; laisser se manifester ou s'exprimer en toute liberté.

Débrider l'imagination.

J'ai tant besoin de causer, de me débrider l'âme (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 82 ). — Emploi pronominal : Ø 2.

Ils se débrident alors [les jeunes gens] , aucune sourdine, aucune intimidation, aucun poids mort ne contraignent leur verve. ALEXANDRE ARNOUX, Les Crimes innocents.

1952, page 213. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 2. »

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