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Dictionnaire en ligne: DÉLAVÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 20/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉLAVÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de délaver* II.— Adjectif. A.— Dont la couleur est ou semble affaiblie, estompée. Synonymes : blafard, (d)éteint, pâle; antonyme : vif. Le ciel de Paris avec ses bleus délavés (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1883, page 262 ). Des uniformes délavés, décolorés, couleur d'argile (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 390 ). Confer aussi barder1 exemple 4 : Ø 1. Dans les échappées, on voyait des profondeurs denses, les sapins bleus à l'horizon, comme si le ciel délavé coulait sur eux. HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 32. — En particulier. Pierre délavée (joaillerie); un regard délavé, des yeux délavés; un teint délavé. — Au figuré. Qui est amolli, sans vigueur : Ø 2. il [Delavigne] sait, quand il le faut, apporter quelques scènes maîtresses, quelques répliques qui font battre quatre mille mains, au secours de son ordinaire qui est la convention tenace, la langue délavée et la versification mitée. ALBERT THIBAUDET, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, 1936, page 197. B.— Qui est imprégné d'eau. Foin délavé. Les rognons, délavés dans l'eau grise qui leur servait de sauce (ÉMILE ZOLA, Lourdes, 1894, page 249) : Ø 3.... les sections de mitrailleurs occupaient leur terrain, — leur terrain misérable et délavé — pas après pas arraché de la boue. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 731. Fréquence absolue littéraire : 6 Forme dérivée du verbe "délaver" délaver DÉLAVER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. DESSIN. Enlever ou atténuer par l'effet de l'eau une couleur étendue sur papier ou sur toile. Délaver une aquarelle. Synonyme : décolorer. — Par extension. Enlever ou atténuer par l'effet d'une substance appropriée ou de l'eau atmosphérique (une couleur étendue sur toile ou donnée par la nature). Toute la plaine était vide, à travers une poussière d'eau qui délavait les formes proches, les silhouettes d'arbres isolés (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 98) : Ø 1.... un beau portrait de Napoléon au pont d'Arcole par Gros, délavé dans cette huile couleur d'ambre qu'affectionnait le pinceau de Rubens,... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1886, page 619. Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif féminin délavure. Couleur, matière délavée. Liverdun. J'aime ce paysage où les délavures de la terre coulent à travers l'herbe des tons ocreux (ANDRÉ GIDE, Journal, 1906, page 197). — Par métaphore : Ø 2. Nous avons délavé nos malheureuses têtes D'un tel fatras d'ordure et de raisonnement, Nous voici désormais, ô reine des prophètes, Plus clairs que l'eau du puits de l'Ancien Testament. CHARLES PÉGUY, La Tapisserie de Notre-Dame, 1913, page 691. — Au figuré. Faire perdre de sa vigueur, amollir. Vous autres Français, vous ne comprenez pas la vertu d'un coeur du Tibre; l'eau de votre pays délave le coeur (ALPHONSE DE LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, page 222 ). 2. Imprégner d'eau, détremper. Il entassait sa fenaison pour qu'elle ne fût pas délavée par l'eau (ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 445) : Ø 3.... le moindre mal qui puisse en résulter, [d'obstruer complètement le passage des eaux derrière le revêtement d'un souterrain] c'est qu'elles délavent le mortier avant sa prise complète... CHARLES BRICKA, Cours de chemin de fer, tome 1, 1894, page 203. B.— Emploi pronominal. 1. À sens passif. a) Perdre (de) sa couleur sous l'effet de l'humidité, de l'eau. Cette peinture qu'elles [les poulettes] se fourrent sur la bouche, les joues, les yeux, et qui se délave sous les baisers (ROGER IKOR DANS LE DICTIONNAIRE ROBERT. Supplément. 1970). b) S'imprégner d'eau. Ce procédé serait même utilisable pour des bétons immergés, le colgrout ne se délavant pas dans l'eau (JEAN CLÉRET DE LANGAVANT, Ciments et bétons, 1953, page 185 ). 2. Au sens réfléchi, rare. Se laver, se purifier, Ô gorgé d'amertume, Dégorge-toi, Souillé de cette écume, Délave-toi (CHARLES PÉGUY, Quatrains, 1914, page 482 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 DÉRIVÉS : Délavage, substantif masculin. a) DESSIN, BEAUX-ARTS. Action d'enlever ou d'atténuer par l'effet de l'eau ou d'une substance appropriée; résultat de cette action. C'est peint, cela, pâlement, dans un délavage d'huile ambrée, où les couleurs ont quelque chose des couleurs amorties d'insectes pris dans un morceau d'ambre (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 590 ). Par métaphore. La confession, qui porte ce nom grandiose de Sacrement de Pénitence, est devenue, dans le coulage et le délavage actuel du Christianisme, un vulnéraire... parfaitement incolore et neutre (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 201 ). b) TECHNOLOGIE. Action d'imprégner, fait de s'imprégner d'eau; résultat de cette action. Le ciment à la gaize est remarquablement gras, il donne des bétons et mortiers résistant aux délavages (JEAN CLÉRET DE LANGAVANT, Ciments et bétons, 1953, page 139 ).

« — Par métaphore : Ø 2.

Nous avons délavé nos malheureuses têtes D'un tel fatras d'ordure et de raisonnement, Nous voici désormais, ô reine des prophètes, Plus clairs que l'eau du puits de l'Ancien Testament. CHARLES PÉGUY, La Tapisserie de Notre-Dame, 1913, page 691. — Au figuré.

Faire perdre de sa vigueur, amollir.

Vous autres Français, vous ne comprenez pas la vertu d'un coeur du Tibre; l'eau de votre pays délave le coeur (ALPHONSE DE LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, page 222 ). 2.

Imprégner d'eau, détremper.

Il entassait sa fenaison pour qu'elle ne fût pas délavée par l'eau (ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 445) : Ø 3....

le moindre mal qui puisse en résulter, [d'obstruer complètement le passage des eaux derrière le revêtement d'un souterrain] c'est qu'elles délavent le mortier avant sa prise complète... CHARLES BRICKA, Cours de chemin de fer, tome 1, 1894, page 203. B.— Emploi pronominal. 1.

À sens passif. a) Perdre (de) sa couleur sous l'effet de l'humidité, de l'eau.

Cette peinture qu'elles [les poulettes] se fourrent sur la bouche, les joues, les yeux, et qui se délave sous les baisers (ROGER IKOR DANS LE DICTIONNAIRE ROBERT.

Supplément. 1970). b) S'imprégner d'eau.

Ce procédé serait même utilisable pour des bétons immergés, le colgrout ne se délavant pas dans l'eau (JEAN CLÉRET DE LANGAVANT, Ciments et bétons, 1953, page 185 ). 2.

Au sens réfléchi, rare.

Se laver, se purifier, Ô gorgé d'amertume, Dégorge-toi, Souillé de cette écume, Délave-toi (CHARLES PÉGUY, Quatrains, 1914, page 482 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 DÉRIVÉS : Délavage, substantif masculin.

a) DESSIN, BEAUX- ARTS.

Action d'enlever ou d'atténuer par l'effet de l'eau ou d'une substance appropriée; résultat de cette action.

C'est peint, cela, pâlement, dans un délavage d'huile ambrée, où les couleurs ont quelque chose des couleurs amorties d'insectes pris dans un morceau d'ambre (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 590 ).

Par métaphore.

La confession, qui porte ce nom grandiose de Sacrement de Pénitence, est devenue, dans le coulage et le délavage actuel du Christianisme, un vulnéraire...

parfaitement incolore et neutre (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 201 ).

b) TECHNOLOGIE.

Action d'imprégner, fait de s'imprégner d'eau; résultat de cette action.

Le ciment à la gaize est remarquablement gras, il donne des bétons et mortiers résistant aux délavages (JEAN CLÉRET DE LANGAVANT, Ciments et bétons, 1953, page 139 ). 2. »

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