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Dictionnaire en ligne: DÉMUNI, -IE, participe passé et adjectif.

Publié le 20/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉMUNI, -IE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de démunir* II.— Emploi adjectival. A.— [Suivi d'un complément prépositionnel de] 1. Dépourvu de quelque chose. a) [Correspond à démunir A] Privé (de munitions, de moyens militaires). Le front du groupe d'armées de l'Est actuellement démuni de toutes réserves (MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 2, 1929, page 99 ). b) [Correspond à démunir B] Privé (de moyens, de choses nécessaires). Démuni d'argent; démuni de nickel, de pétrole; démuni de protection; démuni de preuve, de fondement; démuni de tout. Synonyme : dénué. Je ne craignais plus tout ce qui me menaçait la veille au soir quand j'étais démuni de repos (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 822 ). Les quartiers de Paris démunis d'églises (PAUL BOURGET, Nos actes nous suivent, 1926, page 62 ). Voilà que je vous trouve tout démuni d'espérance! (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, page 1262 ). Il n'est pas démuni de sarcasme et de malice (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 187 ). 2. Plus rarement. Privé de quelqu'un (la personne étant considérée comme soutien ou comme force). Démuni de main-d'oeuvre, de relations. Maintenant qu'il est seul, démuni de tout et de tous (MAURICE BARRÈS,La Colline inspirée, 1913, page 277 ). B.— [Sans complément déterminant] Qui est privé de ce qui est normalement attendu. 1. Domaine militaire (confer démunir A). Sans moyens militaires. Ils envoyèrent (...) quérir leurs armes (...) En attendant, tout démunis qu'ils étaient, ils se joignirent à la petite troupe (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 2, 1908, page 170 ). Laisser les casernes vides d'hommes ou les arsenaux démunis (CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page XXV. ). Des troupes résolues mais terriblement démunies (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 113 ). 2. Domaine de l'habit. ou du commerce. a) [habitation] Manquant de confort. Pour nous retrouver en des lieux démunis et malpropres où bien souvent manquaient jusqu'aux planchettes sur quoi étaler nos paillasses (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 265 ). Quels logis furent plus démunis que les siens (FRANÇOIS MAURIAC, Mémoires intérieurs, 1959, page 72 ). b) [commerce] Manquant de denrées. Même les bougies se font rares; les épiciers sont démunis (ANDRÉ GIDE, Journal, 1949, page 156 ). La distribution [dans les trains] (...) de café au lait et croissants par des ambulants (quelquefois trop vite démunis) (PIERRE DEFERT, Pour une politique du tourisme en France, 1960, page 72 ). 3. [Condition de la personne humaine] a) Pauvre, sans argent. Se trouver démuni; démuni et impatient de mieux-être. La solution financière d'une distribution économique de vivres aux pays démunis (MAURICE WOLKOWITSCH, L'Élevage dans le monde, 1966, page 217 ). b) Sans force, sans défense; vulnérable. Les plus faibles et les plus démunis. Les premiers troubles de la jeunesse la trouvèrent démunie, sans défense contre le mal (ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, page 5 ). Jamais il ne l'avait imaginée si enfant, si démunie, si sans défense, si exposée à souffrir (HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1114 ). La terreur de son divorce avec l'Église, qui le laissera si démuni (MICHEL BUTOR, La Modification, 1957, page 98 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 74. Forme dérivée du verbe "démunir" démunir DÉMUNIR, verbe transitif. A.— Vieilli. [L'objet désigne un lieu fortifié] En enlever des munitions. Cette place est menacée, il ne faut pas la démunir (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). — Par extension. Enlever des effectifs, des troupes de (une place). Ils démunissaient la cité (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 14, 1923, page 226 ). B.— Usuel. — Démunir quelqu'un de quelque chose. Lui enlever quelque chose. La vie nous appauvrit et, à mesure que nous avançons, nous démunit de nos richesses les plus pures (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 1, 1934, page 90 ). — [Sans complément indirect] Démunir quelqu'un.. Priver quelqu'un de force. Se laisser démunir. Le christianisme démunit le chrétien devant la maladie et devant la mort (CHARLES PÉGUY, Grippe II, 1900, page 28 ). — Emploi pronominal réfléchi. Se démunir de quelque chose. Se dessaisir, se séparer de (un objet, un bien). Quand je traite avec vous, que je me démunis d'un bâtiment, on m'annonce que Napoléon vient de m'échapper (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 26 ). [Au] danger qu'il y avait pour elle de se démunir d'un trésor si cher à son père (HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 158 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8.

« économique de vivres aux pays démunis (MAURICE WOLKOWITSCH, L'Élevage dans le monde, 1966, page 217 ). b) Sans force, sans défense; vulnérable.

Les plus faibles et les plus démunis.

Les premiers troubles de la jeunesse la trouvèrent démunie, sans défense contre le mal (ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, page 5 ).

Jamais il ne l'avait imaginée si enfant, si démunie, si sans défense, si exposée à souffrir (HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1114 ).

La terreur de son divorce avec l'Église, qui le laissera si démuni (MICHEL BUTOR, La Modification, 1957, page 98 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 74. Forme dérivée du verbe "démunir" démunir DÉMUNIR, verbe transitif. A.— Vieilli.

[L'objet désigne un lieu fortifié] En enlever des munitions.

Cette place est menacée, il ne faut pas la démunir (Dictionnaire de l'Académie française.

1835-1932). — Par extension.

Enlever des effectifs, des troupes de (une place).

Ils démunissaient la cité (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 14, 1923, page 226 ). B.— Usuel. — Démunir quelqu'un de quelque chose.

Lui enlever quelque chose.

La vie nous appauvrit et, à mesure que nous avançons, nous démunit de nos richesses les plus pures (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 1, 1934, page 90 ). — [Sans complément indirect] Démunir quelqu'un..

Priver quelqu'un de force.

Se laisser démunir.

Le christianisme démunit le chrétien devant la maladie et devant la mort (CHARLES PÉGUY, Grippe II, 1900, page 28 ). — Emploi pronominal réfléchi.

Se démunir de quelque chose. Se dessaisir, se séparer de (un objet, un bien).

Quand je traite avec vous, que je me démunis d'un bâtiment, on m'annonce que Napoléon vient de m'échapper (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 26 ).

[Au] danger qu'il y avait pour elle de se démunir d'un trésor si cher à son père (HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 158 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8. 2. »

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