Dictionnaire en ligne: DÉNUÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
Publié le 20/12/2015
Extrait du document
«
B.— Dépouillé de certains éléments superficiels ou superflus,
d'ornements.
(Quasi-)synonyme : dénudé*.
1.
Littéraire.
[En parlant d'un élément de la nature]
Dépouillé de ce qui recouvre, de la végétation.
Un pays
absolument brûlé, noir comme du charbon, dénué d'arbres et de
toute verdure, et qui vraisemblablement aura été ravagé par
des débordements de lave (Voyage de la Pérouse autour du monde
(MILET DE MUREAU) tome 3, 1797, page 250 ).
— Par métaphore :
Ø 2....
mon âme magnifie le Seigneur! (...) elle refuse
d'être à sa sainte volonté aucun obstacle.
Il le faut, ce
n'est plus l'été! Et il n'y a plus de verdure, ni aucune chose
qui passe, mais Dieu seul.
(...) vois la campagne dépouillée;
et la terre de toutes parts dénuée, comme un vieillard qui n'a
point fait le mal! La voici solennellement à la ressemblance
de la mort qui va recevoir pour le labeur d'une autre année
ordination,...
PAUL CLAUDEL, Cinq grandes odes, Magnificat, 1910, page
256.
— Par extension.
[En parlant d'une chose concrète]
Dépouillé de ce qui recouvre.
La pierre de taille dénuée de
son ciment (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo,
tome 1, 1846, page 176 ).
2.
Au figuré.
Dépouillé des éléments superflus, des
ornements; (trop) pauvre, sec, sans ampleur.
a) [En parlant d'une chose concrète] Quelques fenêtres
dénuées, ainsi que la porte principale, de toute espèce
d'ornemens (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de
la Chaussée-d'Antin, tome 3, 1813, page 143 ).
Cette chambre
dénuée d'objets de valeur (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions
perdues, 1843, page 280 ).
b) [En parlant d'une chose abstraite] L'office eût été
soporeux et interminable, dénué de rythme et d'élan, exonéré
de toute beauté, émondé de tout art (Georges-Charles, dit
Joris-Karl Huysmans, L'Oblat, tome 1, 1903, page 151) :).
:
Ø 3....
il ne faudrait pas trop aller plaindre ces vies
mortifiées et en apparence dénuées; elles ont déjà eu le plus
souvent, dès ici-bas (...), la très-bonne part, et des
élancements qui résument le souverain bonheur.
CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842,
page 349.
Fréquence absolue littéraire : 648.
Fréquence relative
littéraire : XIXe.
siècle : a) 936, b) 476; XXe.
siècle : a)
1 243, b) 952.
Forme dérivée du verbe "dénuer"
dénuer
DÉNUER, verbe transitif.
[Le complément désigne une personne] Priver, dépouiller.
A.— Généralement à la forme pronominale (Se) dépouiller des
biens matériels, des choses nécessaires ou considérées comme
nécessaires.
(Quasi-)synonymes : appauvrir, démunir (de);
(quasi-)antonymes : approvisionner, munir :
Ø ...
ma cousine et ma tante ont bien voulu accepter un
faible souvenir de moi : veuillez à votre tour agréer des
boutons de manche qui me deviennent inutiles (...) Mon garçon,
faut pas te dénuer comme ça...
Qu'as-tu donc, ma femme? dit-il
2.
»
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