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Dictionnaire en ligne: DÉSARÇONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉSARÇONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de désarçonner* II.— Emploi adjectival. A.— Jeté à bas de sa monture, vidé des arçons. Écuyer, cavalier désarçonné. La troupe désarçonnée Des écuyers de Franconi (THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1852, page 99) : Ø ... j'ai chevauché. Je sais comment l'étendard flotte au bout de la hallebarde, comment la corde de l'arc résonne, comment le cavalier désarçonné gémit sous le haubert. EDGAR QUINET, Ahasvérus, 1833, 3e. journée, page 225. — Par analogie. [Appliqué à une chose] Le lourd volume désarçonné pendit un moment, hésita, se balança, puis s'écroula (VICTOR HUGO, Quatre-vingt treize, 1874, page 117 ). B.— Au figuré. Qui se trouve dans un état d'inconfort moral, ne sachant ni que faire, ni que dire. Synonymes : décontenancé, désemparé, déconcerté. Maintenant qu'en fait je ne lui demande plus rien [à la vie] , je m'éprouve plus désarçonné, plus dénué que jamais (CHARLES DU BOS, Journal, 1927, page 344 ). — Emploi comme substantif, rare. Pas un de ces désarçonnés qui soit capable de se remettre en selle (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 360 ). Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "désarçonner" désarçonner DÉSARÇONNER, verbe transitif. A.— Jeter un cavalier hors de la selle, le faire tomber de sa monture (en général du cheval). Lancé au galop avec ces mouvements de bascule qui désarçonnent souvent les meilleurs cavaliers (MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 277) : Ø 1. Quand tout le monde fut bien placé dans la voiture, il vérifia les sangles de la selle; puis, s'enlevant sur un étrier, il retomba sur l'animal, qui se mit à danser sous la charge et faillit désarçonner son cavalier. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, À cheval, 1883, page 399. Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi pronominal réfléchi vieilli. Vider les arçons. Il voulut se jeter en bas de son cheval. Au mouvement qu'il fit pour se désarçonner, il se sentit étreindre les pieds comme par deux mains de fer (Victor Hugo, Rhin, 1842, page 211). — Par analogie. [Appliqué à un objet faisant office de monture] Faire tomber, déséquilibrer. D'immenses voiles (...) qui (...) se cabrent comme par fureur, pour vous désarçonner, pour vous désagripper (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Quelques aspects du vertige mondial, 1917, page 57 ). — Emploi pronominal à sens passif. La table fut bousculée par tous nos genoux qui se désarçonnaient du banc (JEAN GIONO, Triomphe de la vie, 1941, page 178 ). B.— Au figuré. 1. [Le complément désigne une personne] Faire perdre pied à quelqu'un, lui ôter de son assurance par des propos ou des actes déconcertants. Synonymes : décontenancer, confondre, désappointer. Un paysan robuste comme vous l'êtes ne se laisse pas désarçonner pour si peu (FERDINAND FABRE, Le Roman d'un peintre, 1878, page 253 ). — Spécialement. Désarçonner un orateur. Le mettre à bout d'arguments. L'auditoire s'emporte, et rue jusqu'à ce qu'il ait désarçonné l'orateur (VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 3, 1869, page 157 ). 2. [Le complément désigne un inanimé abstrait en rapport avec une personne] Mettre dans l'impossibilité de s'exercer, détruire, anéantir, neutraliser. Il [l'hôte du désert] annihile le bon officier, le fonctionnaire timoré, désarçonne son souci des responsabilités (PIERRE BENOÎT, L'Atlantide, 1919, page 97 ). 3. Courant. Être désarçonné.. Être privé de tout moyen de défense, être dans un état d'instabilité morale. Synonymes : être décontenancé, déconcerté, confondu. Je crois du reste qu'il sera comme moi, un peu désarçonné un moment (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 201) : Ø 2. Contre la glace au-dessus de la cheminée, une photographie qui la représente et, la désignant du doigt : — Vous avez là, mon oncle, le portrait d'une petite fille qui n'est pas non plus joli-joli. À quoi donc peut-il vous servir? Surpris de trouver chez une cagotine un si malicieux esprit de répartie, et sans doute tant de bon sens, l'oncle Anthime est momentanément désarçonné. Avec une fillette de neuf ans, il ne peut pourtant pas engager une discussion métaphysique! Il sourit. ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 692. Remarque : 1. Le participe présent désarçonnant, ante est parfois employé adjectivement au sens figuré de « déconcertant, désarmant ». Ce peintre a un comique froid particulier et assez désarçonnant pour les imbéciles (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1891, page 41). 2. On rencontre dans quelques dictionnaires le substantif masculin désarçonnement. Action de désarçonner un cavalier, de le faire tomber de sa monture; état qui en résulte. Au figuré Désappointement, désarroi. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 37 (désarçonnant : 3).

« 1.

[Le complément désigne une personne] Faire perdre pied à quelqu'un, lui ôter de son assurance par des propos ou des actes déconcertants.

Synonymes : décontenancer, confondre, désappointer.

Un paysan robuste comme vous l'êtes ne se laisse pas désarçonner pour si peu (FERDINAND FABRE, Le Roman d'un peintre, 1878, page 253 ). — Spécialement.

Désarçonner un orateur.

Le mettre à bout d'arguments.

L'auditoire s'emporte, et rue jusqu'à ce qu'il ait désarçonné l'orateur (VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 3, 1869, page 157 ). 2.

[Le complément désigne un inanimé abstrait en rapport avec une personne] Mettre dans l'impossibilité de s'exercer, détruire, anéantir, neutraliser.

Il [l'hôte du désert] annihile le bon officier, le fonctionnaire timoré, désarçonne son souci des responsabilités (PIERRE BENOÎT, L'Atlantide, 1919, page 97 ). 3.

Courant.

Être désarçonné..

Être privé de tout moyen de défense, être dans un état d'instabilité morale.

Synonymes : être décontenancé, déconcerté, confondu.

Je crois du reste qu'il sera comme moi, un peu désarçonné un moment (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 201) : Ø 2.

Contre la glace au-dessus de la cheminée, une photographie qui la représente et, la désignant du doigt : — Vous avez là, mon oncle, le portrait d'une petite fille qui n'est pas non plus joli-joli. À quoi donc peut-il vous servir? Surpris de trouver chez une cagotine un si malicieux esprit de répartie, et sans doute tant de bon sens, l'oncle Anthime est momentanément désarçonné.

Avec une fillette de neuf ans, il ne peut pourtant pas engager une discussion métaphysique! Il sourit. ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 692. Remarque : 1.

Le participe présent désarçonnant, ante est parfois employé adjectivement au sens figuré de « déconcertant, désarmant ».

Ce peintre a un comique froid particulier et assez désarçonnant pour les imbéciles (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1891, page 41).

2.

On rencontre dans quelques dictionnaires le substantif masculin désarçonnement.

Action de désarçonner un cavalier, de le faire tomber de sa monture; état qui en résulte.

Au figuré Désappointement, désarroi. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 37 (désarçonnant : 3). 2. »

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