Dictionnaire en ligne: DÉSAVEU, substantif masculin.

Dictionnaire en ligne: DÉSAVEU, substantif masculin. A.— Parole ou action par laquelle on désavoue quelque chose. J'abjure tout enfin, j'en fais le désaveu (PETRUS BOREL, Rhapsodies, 1831, page 131 ). — Par métonymie : Ø 1. Il adressa au journaliste une lettre indignée, où il lui reprochait sa conduite en termes blessants, désavouait l'article et rompait avec le parti. Le désaveu ne parut pas. ROMAIN ROLLAND, Jean Christophe, La Révolte, 1907, page 500. — Par analogie : Ø 2. En vérité, qu'importent mes actes, si toutes mes pensées n'en sont que le désaveu et la dérision? GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 209. B.— Parole ou action par laquelle on désavoue quelqu'un. 1. Refus de reconnaître une personne comme étant de sa famille. C'était le désaveu de son père qu'on lui demandait (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 247 ). — DROIT. Désaveu de paternité. " Action intentée par le mari et qui tend à faire reconnaître qu'il n'est pas le père de l'enfant dont sa femme a accouché " (Centre International du Droit des Affaires (CIDA) 1973). 2. Refus d'approuver la conduite d'un mandataire qui a mésusé du crédit qu'on lui avait accordé. Un désaveu de leur décision [des ministres] par leur gouvernement (Petit manuel du Conseil de l'Europe. 1951, page 23 ). — DROIT. Désaveu d'un avocat, d'un officier ministériel. Procédure engagée par une partie contre un avocat, un officier ministériel qui ne s'est pas effectivement conformé à son mandat. Remarque : Les dictionnaires (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965) enregistrent en outre le sens féodal « refus d'un vassal de faire hommage à son seigneur ». Antonyme : aveu*. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6