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Dictionnaire en ligne: DÉTRAQUÉ, -ÉE participe passé et adjectif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉTRAQUÉ, -ÉE participe passé et adjectif. I.— Participe passé de détraquer* II.— Adjectif, familier. Qui est dérangé dans son fonctionnement. A.— [En parlant d'une chose] 1. Domaine concret Nerfs détraqués. Temps détraqué. Temps irrégulier et mauvais. 2. Domaine abstrait Cervelle, imagination, mémoire, tête détraquée. Il y a bien longtemps, mon bon ami, que je veux vous écrire, et ma mauvaise santé, de jour en jour plus détraquée, m'empêche de rien faire qui vaille (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 1, 1812-76, page 41) : Ø 1.... les médecins doivent connaître les désirs de leurs patients et deviner leurs buts, à travers les indications vagues et contradictoires qu'un patient à l'esprit plus ou moins détraqué peut leur proposer... AUREL DAVID, La Cybernétique et l'humain, 1965, page 82. B.— [En parlant d'une personne] Qui est atteint de troubles mentaux. Je ne suis pas tout à fait normal. Je suis détraqué (MARCEL AYMÉ, Uranus, 1948, page 181 ). — Emploi comme substantif. Celui, celle qui a le cerveau dérangé. Synonyme : déséquilibré. Il [Gaston de Lamarthe] classait Mme. de Burne parmi les détraquées contemporaines dont il avait tracé le type dans son intéressant roman Une d'Elles (GUY DE MAUPASSANT, Notre coeur, 1890, page 308) : Ø 2. « Ma parole, je perds la boussole (...). Je sais bien que je suis touché puisque je ressens ma fatigue jusque dans les moelles. Mais, tout de même, avoir dormi 24 heures sans s'en rendre compte, sans le savoir, ça c'est très grave. Un cas clinique. Sommeil de grand détraqué ». BLAISE CENDRARS, Moravagine, 1926, page 181. Forme dérivée du verbe "détraquer" détraquer DÉTRAQUER, verbe transitif. A.— Vieux. Déranger dans sa marche, son mécanisme. — Spécialement. 1. CHASSE. " Détraquer un piège, le détendre " (Traité général des Eaux et Forêts - Chasses et pêches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834). 2. MANÈGE. " Faire perdre (à un cheval) ses bonnes allures, son allure ordinaire " (Dictionnaire de l'Académie Française). B.— Usuel. 1. Déranger (quelque chose) dans son fonctionnement. Détraquer une machine, une montre, un moteur. (Quasi-)synonymes : déglinguer (familier), déranger, dérégler. — Par métaphore. Aujourd'hui, c'est dimanche, un jour qui détraque la semaine (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Ingénue libertine, 1909, page 201 ). — Emploi pronominal à sens passif. La machine, la mécanique, la pendule, le système se détraque. Le soleil était arrêté (...). Et c'est pourquoi tout se détraquait (BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, page 72) : Ø C'était la vieille machine gouvernementale qui continuait à marcher d'elle-même, par la force acquise, avec des grincements et des heurts, et qui se détraquerait, qui tomberait en poudre, dès que naîtrait la société nouvelle. ÉMILE ZOLA, Travail, tome 1, 1901, page 108. 2. Par analogie. a) Un aliment détraque l'estomac. — Emploi pronominal réfléchi indirect. Se détraquer l'estomac, les nerfs. Populaire. Se détraquer le trognon. Devenir fou (d'après Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). b) Au figuré et familier. Détraquer le cerveau, l'esprit. Rendre fou. Comme il faut peu de chose pour détraquer une tête humaine! (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, tome 1, 1870, page 282 ). Un souffle d'alcool (...) émasculait les hommes, détraquait les femmes, empoisonnait l'enfant dans l'oeuf (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 74 ). — Emploi pronominal à sens passif. Pourtant cette machine [la formule classique] si bien réglée s'est détraquée un jour (ÉMILE ZOLA, Documents littéraires, Victor Hugo, 1881, page 46 ). T'as pas idée de ce qu'on devient en taule. La machine se détraque (FRANCIS CARCO, Montmartre à vingt ans, 1938, page 248 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Détraquant, ante, participe présent et adjectif, rare. Qui désempare, rend fou. Ce qu'il y a d'affolant, de détraquant, de désespérant, ce n'est pas la catastrophe elle-même (Léon Bloy, Journal, 1897, page 248). b) Détraqueur, substantif masculin Celui qui détraque. Constatons que cette dégénérescence de leur armée [des Turcs] est notre oeuvre, à nous, les détraqueurs d'Occident (Pierre Loti, La Turquie agonisante, 1913, page 45). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 345. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 88, b) 522; XXe. siècle : a) 967, b) 527.

« (...).

Et c'est pourquoi tout se détraquait (BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, page 72) : Ø C'était la vieille machine gouvernementale qui continuait à marcher d'elle-même, par la force acquise, avec des grincements et des heurts, et qui se détraquerait, qui tomberait en poudre, dès que naîtrait la société nouvelle. ÉMILE ZOLA, Travail, tome 1, 1901, page 108. 2.

Par analogie. a) Un aliment détraque l'estomac. — Emploi pronominal réfléchi indirect.

Se détraquer l'estomac, les nerfs.

Populaire.

Se détraquer le trognon. Devenir fou (d'après Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). b) Au figuré et familier.

Détraquer le cerveau, l'esprit. Rendre fou.

Comme il faut peu de chose pour détraquer une tête humaine! (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, tome 1, 1870, page 282 ).

Un souffle d'alcool (...) émasculait les hommes, détraquait les femmes, empoisonnait l'enfant dans l'oeuf (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 74 ). — Emploi pronominal à sens passif.

Pourtant cette machine [la formule classique] si bien réglée s'est détraquée un jour (ÉMILE ZOLA, Documents littéraires, Victor Hugo, 1881, page 46 ).

T'as pas idée de ce qu'on devient en taule.

La machine se détraque (FRANCIS CARCO, Montmartre à vingt ans, 1938, page 248 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Détraquant, ante, participe présent et adjectif, rare.

Qui désempare, rend fou.

Ce qu'il y a d'affolant, de détraquant, de désespérant, ce n'est pas la catastrophe elle-même (Léon Bloy, Journal, 1897, page 248).

b) Détraqueur, substantif masculin Celui qui détraque.

Constatons que cette dégénérescence de leur armée [des Turcs] est notre oeuvre, à nous, les détraqueurs d'Occident (Pierre Loti, La Turquie agonisante, 1913, page 45). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 345.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 88, b) 522; XXe. siècle : a) 967, b) 527. 2. »

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