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Dictionnaire en ligne: DÉVOUÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉVOUÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de dévouer* II.— Adjectif. A.— Dévoué à. 1. [Avec une coloration religieuse; confer dévouer I A] : Ø 1. Il est naturel que l'âme dévouée au malin devienne, et sans plaisir pour elle, un docile instrument de damnation pour autrui. ANDRÉ GIDE, Journal, 1916, page 540. 2. Par extension. Qui manifeste un zèle empressé au service d'une personne, d'une cause, d'une passion, etc. Braves gens, dévoués corps et âme à leur maître (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 1, 1868, page 22) : Ø 2. Dans ce temps-là, une pièce qui n'était pas dévouée d'avance à l'esprit de parti ou aux intrigues d'un chevalier de la Morlière était jugée de la manière la plus impartiale;... VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 3, 1813, page 231. B.— Absolument. Qui fait preuve d'un grand attachement. Vous savez combien est entier pour vous mon attachement dévoué (JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Correspondance [avec Alexis de Tocqueville] , 1851, page 194) : Ø 3.... aussi la réputation qu'avait Mme. de Guermantes d'incomparable amie, sentimentale, douce et dévouée, rendait difficile de commencer l'attaque;... MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 473. — Spécialement. [Dans des formules de politesse] Confer dévouement. Votre dévoué (serviteur,...). Agréez, monsieur, l'assurance de ma haute considération et mes remerciements de votre complaisance. Votre dévoué serviteur (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1831, page 552 ). Dès les premiers jours de l'an prochain, vous recevez un gage nouveau de mon affection. « Votre dévoué, Léon Bloy » (LÉON BLOY, Journal, 1892, page 68 ). Fréquence absolue littéraire : 1 933. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 195, b) 3 786; XXe. siècle : a) 2 169, b) 1 306. Forme dérivée du verbe "dévouer" dévouer DÉVOUER, verbe transitif. [Généralement suivi d'un objet secondaire préposition à] A.— Emploi transitif. 1. Donner la vie d'une personne ou d'un animal en sacrifice à une divinité : Ø 1.... le fidèle prend les devants, il paie de sa personne ou de son bien, pour obtenir à ce prix l'accomplissement de son souhait. Ainsi d'Agamemnon, dévouant aux dieux sa fille, c'est-à-dire quelque chose du meilleur de lui-même, afin que se lève enfin le vent favorable au départ de la flotte grecque. Philosophie, Religion (sous la direction de Gaston Berger), 1957, page 3416. Remarque : Dévouer, dans ce sens, entre dans les formules imprécatoires. Caroline tombe évanouie, se relève et court chez Ferdinand, en dévouant Adolphe aux dieux infernaux (HONORÉ DE BALZAC, Les Petites misères, 1846, page 199). — Par extension. Sacrifier, envoyer à la mort : Ø 2.... autour de lui [Napoléon] on admirait le sang-froid du grand homme, tandis qu'il y avait encore des blessés de ses derniers combats expirant dans des douleurs atroces, et que, par ce retard de quelques jours, il dévouait à la mort les cent mille hommes qui lui restaient. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 443. 2. Consacrer son existence à. Elle avait maintenant donné sa vie au théâtre, à l'art du théâtre, comme son frère Laurent avait donné sa vie à la science et comme leur soeur Cécile avait, depuis l'origine des temps, dévoué la sienne à la musique (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 78 ). B.— Emploi pronominal réfléchi. 1. Vieux. Se consacrer par un voeu à la divinité. « Dieu, dit Platon, est la véritable mesure des choses, et nous devons faire tous nos efforts pour lui ressembler. » L'homme qui s'est dévoué à ses autels, y est plus obligé qu'un autre (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 1, 1803, page 67 ). 2. Par extension. a) Se sacrifier pour quelqu'un ou pour quelque chose. Le religieux me racontoit souvent les souffrances de ce Dieu, qui s'est dévoué pour le salut du monde (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 184 ). — Absolument. S'offrir à l'accomplissement d'une tâche, d'une mission difficiles. Sans doute, elle se dévouerait, elle garderait quand même l'enfant et attendrait des temps meilleurs (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1309) : Ø 3.... cet héroïsme, qu'elle s'accordait, si exposé qu'il fût aux défaillances, était à ses yeux la meilleure raison qu'elle eût de s'estimer. Très jeune, elle manifesta un besoin de se dévouer qui n'alla pas sans choquer M. Henriot. MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 76. b) Se consacrer entièrement à. Il y a des jours où j'aimerais tant pouvoir me dévouer, à quelque chose, à quelqu'un! (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 220) : Ø 4. Cependant, malgré les lacunes, celles-ci [administrations] se dévouent comme eux [ministres] à leurs fonctions, non sans ce foisonnement de plans que provoque la perspective d'un pays à restaurer, mais avec une intelligence et une ardeur auxquelles je rends justice. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page 175. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 552. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 005, b) 880; XXe. siècle : a) 791, b) 539.

« Remarque : Dévouer, dans ce sens, entre dans les formules imprécatoires.

Caroline tombe évanouie, se relève et court chez Ferdinand, en dévouant Adolphe aux dieux infernaux (HONORÉ DE BALZAC, Les Petites misères, 1846, page 199). — Par extension.

Sacrifier, envoyer à la mort : Ø 2....

autour de lui [Napoléon] on admirait le sang-froid du grand homme, tandis qu'il y avait encore des blessés de ses derniers combats expirant dans des douleurs atroces, et que, par ce retard de quelques jours, il dévouait à la mort les cent mille hommes qui lui restaient. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 443. 2.

Consacrer son existence à.

Elle avait maintenant donné sa vie au théâtre, à l'art du théâtre, comme son frère Laurent avait donné sa vie à la science et comme leur soeur Cécile avait, depuis l'origine des temps, dévoué la sienne à la musique (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 78 ). B.— Emploi pronominal réfléchi. 1.

Vieux.

Se consacrer par un voeu à la divinité.

« Dieu, dit Platon, est la véritable mesure des choses, et nous devons faire tous nos efforts pour lui ressembler.

» L'homme qui s'est dévoué à ses autels, y est plus obligé qu'un autre (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 1, 1803, page 67 ). 2.

Par extension. a) Se sacrifier pour quelqu'un ou pour quelque chose.

Le religieux me racontoit souvent les souffrances de ce Dieu, qui s'est dévoué pour le salut du monde (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 184 ). — Absolument.

S'offrir à l'accomplissement d'une tâche, d'une mission difficiles.

Sans doute, elle se dévouerait, elle garderait quand même l'enfant et attendrait des temps meilleurs (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1309) : Ø 3....

cet héroïsme, qu'elle s'accordait, si exposé qu'il fût aux défaillances, était à ses yeux la meilleure raison qu'elle eût de s'estimer.

Très jeune, elle manifesta un besoin de se dévouer qui n'alla pas sans choquer M.

Henriot. MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 76. b) Se consacrer entièrement à.

Il y a des jours où j'aimerais tant pouvoir me dévouer, à quelque chose, à quelqu'un! (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 220) : Ø 4.

Cependant, malgré les lacunes, celles-ci [administrations] se dévouent comme eux [ministres] à leurs fonctions, non sans ce foisonnement de plans que provoque la perspective d'un pays à restaurer, mais avec une intelligence et une ardeur auxquelles je rends justice. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page 175. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 552.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 005, b) 880; XXe. siècle : a) 791, b) 539. 2. »

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