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Dictionnaire en ligne: ÉBOURIFFÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉBOURIFFÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de ébouriffer* II.— Adjectif. A.— Dont les cheveux ou les poils sont hérissés et en désordre. Une petite tête noire, toute crépue et ébouriffée (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 629 ). — Par métaphore : Ø 1. Il aimait qu'on fût plus « négligé », plus « ébouriffé ». Il souhaitait dans le discours ce qu'il appelait un « ordre sourd », un « air de génie et de liberté ». JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, page 288. B.— Au figuré. Qui éprouve un effet de surprise : Ø 2. « Je suis encore ébouriffé de votre fresque sur le petit nombre; eh! nous allons orner la lumière astrale de reflets!... gare aux larves!... » JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 210. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 193. Forme dérivée du verbe "ébouriffer" ébouriffer ÉBOURIFFER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. [Le complément d'objet désigne des cheveux, des poils ou des plumes] Hérisser, rebrousser. Il avait les cheveux comme ça, s'écria Bixiou en ébouriffant sa chevelure (HONORÉ DE BALZAC, Un Homme d'affaires, 1845, page 405) : Ø 1. Le reste, statuaire égyptienne dont les longues ondes rythmiques incorporent à la lumière toute la spiritualité du bloc, peinture chinoise où l'immensité s'assemble autour d'un oiseau ébouriffant ses plumes dans l'aurore. ÉLIE FAURE, L'Esprit des formes, 1927, page 276. · Par ellipse : Ø 2. Elle [Marthe] l'ébouriffait [Charles] , elle le battait, elle le chatouillait, et le roulait, renversé, le long du grand divan qui entourait son cabinet. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 219. — Par analogie : Ø 3. L'arbre [un grand pin] ébouriffe son épais plumage vert et chante. Le tronc s'est plié dans le lit habituel du vent, puis, d'un effort, il a dressé ses bras rouges, il a lancé dans le ciel son beau feuillage et il est resté là. Il chante tout mystérieusement à voix basse. JEAN GIONO, Colline, 1929, page 155. 2. Au figuré, familier. Provoquer une forte surprise : Ø 4. Et le grand café de l'endroit est tenu par un ancien ami de directeur et d'acteurs, tout pourri de cabotinage, ébouriffant les bourgeois par les blagues et les charges du café des variétés. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1318. B.— Emploi pronominal à sens passif. 1. Hérisser, se relever les cheveux.... sa jolie tête [de Lydie] s'ébouriffait de cheveux annelés et fins (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 205 ). 2. Se tenir relevé, hérissé. Ses moustaches blondes [de Yann] s'ébouriffaient aux deux bouts, de chaque côté des coins profonds de sa bouche (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page 8 ). 3. Par analogie. Le jas était d'orties sèches et de chardons couvert. Autour, s'ébouriffait le poil fauve de la garrigue (JEAN GIONO, Solitude de la pitié, 1932, page 61 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 DÉRIVÉS : 1. Ébouriffage, ébouriffement, substantif masculin. Le fait d'être ébouriffé. L'ébouriffement de sa tignasse poivre et sel (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1886, page 538 ). Lui, le groupe sénile, Il ne lui pousse pas Un ébouriffement De câbles et de fils (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 77 ). Et le velours du veston, brillant et nacré, avait çà et là quelque chose de hérissé, de déchiqueté et de velu qui faisait penser à l'ébouriffage des oeillets dans le vase (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 849 ). 2. Ébouriffure, substantif féminin. État de ce qui est ébouriffé. Sa mine pâle, un peu bouffie et à nez retroussé, semblait plus insolente encore par l'ébouriffure de sa perruque où tenait un chapeau d'homme, en feutre gris, plié d'un coup de poing sur l'oreille droite (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, 1869, page 148 ).

« Lydie] s'ébouriffait de cheveux annelés et fins (ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 205 ). 2.

Se tenir relevé, hérissé.

Ses moustaches blondes [de Yann] s'ébouriffaient aux deux bouts, de chaque côté des coins profonds de sa bouche (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page 8 ). 3.

Par analogie.

Le jas était d'orties sèches et de chardons couvert.

Autour, s'ébouriffait le poil fauve de la garrigue (JEAN GIONO, Solitude de la pitié, 1932, page 61 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 DÉRIVÉS : 1.

Ébouriffage, ébouriffement, substantif masculin.

Le fait d'être ébouriffé.

L'ébouriffement de sa tignasse poivre et sel (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1886, page 538 ).

Lui, le groupe sénile, Il ne lui pousse pas Un ébouriffement De câbles et de fils (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 77 ).

Et le velours du veston, brillant et nacré, avait çà et là quelque chose de hérissé, de déchiqueté et de velu qui faisait penser à l'ébouriffage des oeillets dans le vase (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 849 ).

2.

Ébouriffure, substantif féminin.

État de ce qui est ébouriffé.

Sa mine pâle, un peu bouffie et à nez retroussé, semblait plus insolente encore par l'ébouriffure de sa perruque où tenait un chapeau d'homme, en feutre gris, plié d'un coup de poing sur l'oreille droite (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, 1869, page 148 ). 2. »

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