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Dictionnaire en ligne: ÉCOEURÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCOEURÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de écoeurer* II.— Adjectif. A.— [Par référence à coeur I A 2 a, b] 1. Qui ressent un malaise physique, du dégoût. Il se sent l'estomac écoeuré (ARTHUR RIMBAUD, Poésies, 1871, page 93 ). Je veille à présent, du fond de ma demi-ivresse, je ne veux pas le sommeil, la syncope dont on sort écoeurée, je ne veux du petit génie de l'éther (...) que le battement d'ailes en éventail (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine s'en va, 1900, page 223 ). 2. Au figuré. Qui éprouve, manifeste du mépris, de l'aversion. a) [En parlant d'une personne, d'une collectivité humaine] : Ø ... l'affaire Dreyfus-Esterhazy accrue de l'affaire Picquart, montrera dans un tel éclat les forfaits de nos maîtres — scélératesse des uns et lâcheté des autres — qu'ils seront, d'un haut le coeur, vomis par la France écoeurée. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 472. b) [En parlant (d'un trait) du caractère, du comportement] Des horreurs! continua-t-il, d'une voix écoeurée. C'est plein de cochonneries sur les gens comme il faut (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 360 ). Devant notre silence, il s'inclina avec un sourire écoeuré (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 426 ). B.— [Par référence à coeur II C 1] Qui trahit un découragement profond, qui a perdu toute énergie. De tout côté, perspectives décourageantes. Je suis écoeuré, énervé, triste à me jeter au lac. Le sentiment de l'irrémédiable brise les ressorts de la volonté (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 267 ). Fréquence absolue littéraire : 205. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 9, b) 373; XXe. siècle : a) 431, b) 404. Forme dérivée du verbe "écoeurer" écoeurer ÉCOEURER, verbe transitif. A.— [Par référence à coeur I A 2 a, b] 1. [En parlant de boissons ou aliments fades ou trop sucrés, d'une odeur désagréable, de l'aspect révulsif de quelque chose, etc.] Lever le coeur; provoquer une nausée, un dégoût. Synonyme : répugner. Malgré les répugnances qui lui soulevaient le coeur, (...) il alla (...) examiner le visage de tous les noyés (...) une odeur fade, une odeur de chair lavée l'écoeurait (ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1867, page 82 ). — emploi absolu. Quand on a connu l'ivresse de l'opium, celle du vin écoeure et paraît mesquine (PAUL BOURGET, Essais de psychologie contemporaine, 1883, page 13 ). 2. Au figuré. [En parlant d'un défaut du caractère ou du comportement, d'un sentiment excessif, etc.] Provoquer du dégoût, de l'aversion, du mépris. Synonyme : révolter; antonyme : enthousiasmer. L'affection attendrie de Mme. Raquin l'écoeura (ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1867, page 11 ). Il visita des gens et leurs conversations poisseuses l'écoeurèrent (MAURICE BARRÈS, Sous l'oeil des Barbares, 1888, page 172 ). Combien m'écoeurait son roman si froidement polisson (JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1907, page 73) : Ø ... je risquais d'être une proie pour la sainteté. Mon grand-père m'en a dégoûté pour toujours : je la vis par ses yeux, cette folie cruelle m'écoeura par la fadeur de ses extases, me terrifia par son mépris sadique du corps;... JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 81. B.— [Par référence à coeur II C 1] Priver de toute énergie; ôter tout courage. Synonymes : abattre, décourager, lasser; antonymes : encourager, stimuler. La vue du papier timbré l'écoeura. Il était las de ces choses (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 55 ). La monotonie des soirs pareils (...) des mêmes plaisanteries sur les mêmes sujets, des mêmes médisances sur les mêmes femmes, l'écoeurait au point de lui donner, par moments, de véritables désirs de suicide (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Duchoux, 1887, page 699 ). — Emploi pronominal subjectif. Éprouver du dégoût, une lassitude générale. Il pleure sans raison, Dans ce coeur qui s'écoeure (PAUL VERLAINE, Romances sans paroles, 1874, page 14 ). — Spécialement. SPORTS. Ils [la grossièreté et le coeur solide] permettent de tenir sur le grand parcours, d'« écoeurer » (comme on dit en sport) les concurrents (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 322 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 135.

« antonyme : enthousiasmer.

L'affection attendrie de Mme. Raquin l'écoeura (ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1867, page 11 ).

Il visita des gens et leurs conversations poisseuses l'écoeurèrent (MAURICE BARRÈS, Sous l'oeil des Barbares, 1888, page 172 ).

Combien m'écoeurait son roman si froidement polisson (JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain- Fournier] , 1907, page 73) : Ø ...

je risquais d'être une proie pour la sainteté.

Mon grand-père m'en a dégoûté pour toujours : je la vis par ses yeux, cette folie cruelle m'écoeura par la fadeur de ses extases, me terrifia par son mépris sadique du corps;... JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 81. B.— [Par référence à coeur II C 1] Priver de toute énergie; ôter tout courage.

Synonymes : abattre, décourager, lasser; antonymes : encourager, stimuler.

La vue du papier timbré l'écoeura.

Il était las de ces choses (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 55 ).

La monotonie des soirs pareils (...) des mêmes plaisanteries sur les mêmes sujets, des mêmes médisances sur les mêmes femmes, l'écoeurait au point de lui donner, par moments, de véritables désirs de suicide (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Duchoux, 1887, page 699 ). — Emploi pronominal subjectif.

Éprouver du dégoût, une lassitude générale.

Il pleure sans raison, Dans ce coeur qui s'écoeure (PAUL VERLAINE, Romances sans paroles, 1874, page 14 ). — Spécialement.

SPORTS.

Ils [la grossièreté et le coeur solide] permettent de tenir sur le grand parcours, d'« écoeurer » (comme on dit en sport) les concurrents (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 322 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 135. 2. »

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