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Dictionnaire en ligne: EFFARÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EFFARÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de effarer* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant de personnes, d'animaux, de sentiments] Qui manifeste un grand trouble moral, un étonnement mêlé d'effroi. Air, regard effaré; rouler des yeux effarés. Synonymes : hagard, ahuri, stupéfié. Les dents de la jeune fille claquaient de terreur, et son oeil effaré considérait ce couteau, dont le nègre faisait briller la lame à la lueur de son rat de cave (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 3, 1859, page 453 ). Le petit chat effaré gisait entre elles [deux chattes] , hérissé, bleuâtre, pareil à la houppe du chardon (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, page 242 ). C'était un homme qui n'appelait plus que la pitié, détruit, hagard et effaré (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1952, page 231) : Ø 1. Comme on va le voir, ses pressentiments [de Morrel] s'étaient réalisés, et ce n'était plus une simple inquiétude qui le conduisait si effaré et si tremblant à la grille des marronniers. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 2, 1846, page 175. Ø 2. Décomposés et blêmes, effarés, désemparés, le coeur sur les lèvres, ils étaient accourus, ils assistaient, dans un élan généreux de pitié humaine, et aidaient pour la première fois à la venue au monde d'un être... MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 272. — (Être) effaré(s) de + infinitif. L'Anaïs, effarée d'être surprise en culotte et en corset, se dissimulait derrière la porte de l'armoire et cherchait un tablier à nouer sur son ventre (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 298 ). SYNTAXE : a) Mine, visage, tête effaré(e); b) hôtesse, bourgeois, paysan effaré(e); c) troupes, peuples effarés; d) chat, cheval, chien, taureau, oie, effaré(e). — Par analogie, littéraire. · [S'applique à un inanimé concret] Les clairons effarés se taisaient brusquement (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, 1883, page 346 ). Dans la boue, sous les becs de gaz effarés, Beauclair entier tournoyait là (ÉMILE ZOLA, Travail, tome 1, 1901, page 29 ). · [S'applique à un inanimé abstrait] Ici encore il y avait un mot magique qu'il fallait savoir. Si on ne le savait pas, la voix se taisait, et le mur redevenait silencieux comme si l'obscurité effarée du sépulcre eût été de l'autre côté (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 574 ). Cette déclaration tomba dans un silence effaré (GEORGES DUHAMEL, Le Notaire du Havre, 1933, page 154 ). B.— Spécialement. HÉRALDIQUE. [En parlant d'un animal] Qui est représenté en position cabrée. Licorne, cheval effaré (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). Gleispach, en Allemagne : D'azur, au cheval effaré d'argent, mouvant d'un monticule de sinople (Grand dictionnaire Larousse du 19e. siècle. ). Fréquence absolue littéraire : 1 020. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 602, b) 2 476; XXe. siècle : a) 3 307, b) 506. Forme dérivée du verbe "effarer" effarer EFFARER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne une personne, un animal, la vue] Frapper d'un trouble qui égare, rend hagard, hébété. Synonymes : affoler, stupéfier. Qu'a-t-on pu vous dire qui vous ait si fort effaré? (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). Et l'infini terrible effara ton oeil bleu! (ARTHUR RIMBAUD, Poésies, 1871, page 47) : Ø 1. On voit que ce recommandable seigneur se sent grand par lui-même (...) et qu'il ne cherche pas à effarer le pauvre aubergiste par des semblants d'opulence, par des étalages de paquets,... VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 289. — Emploi pronominal réfléchi. Devenir hagard. Un homme sujet à s'effarer (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). Synonyme : s'affoler. Le cheval s'effarait, bondissant de côté, manquant de jeter le cavalier contre un arbre (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 229 ). Tu vas pas quand même t'effarer pour des fariboles pareilles (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 689) : Ø 2. Enfin, Jacques ouvrit les paupières. Ses regards troubles se portèrent sur elles, tout à tour, sans qu'il parût les reconnaître. Elles ne lui importaient pas. Mais ses yeux ayant rencontré, à quelques mètres, la machine qui expirait, s'effarèrent d'abord, puis se fixèrent, vacillants d'une émotion croissante. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 230. B.— Par analogie, littéraire. [Le complément désigne un inanimé concret] Troubler, rendre comme fou. Un coup de tonnerre ébranle la maison, une chanson de mousquetaire effare l'escalier (LOUIS VEUILLOT, Les Odeurs de Paris, 1866, page 68 ). Un vent frais qui enfilait la galerie balayait l'air chaud sous le vitrage, effarait les lanternes de couleur (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1265 ). Les candélabres, dont une croisée ouverte effarait les flammes, allumaient les pièces d'argenterie et les cristaux (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 188 ). — Emploi pronominal réfléchi (avec personnalisation du sujet) Les arbres s'effaraient pleins d'une vague horreur (VICTOR HUGO, Les Quatre vents de l'esprit, 1881, page 257 ). Les bougies s'effarèrent, sous le vent de la fenêtre grande ouverte (ÉMILE ZOLA, Le Docteur Pascal, 1893, page 114 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 189. DÉRIVÉS : Effarade, substantif féminin. vieux. État d'une personne effarée. Synonyme usuel : effarement. Les autres compagnons dispersés, mourants de faim et de soif, erraient dans les corridors, les escaliers, les cours du château, au milieu de l'effarade des maîtres du logis, et des apprêts de leur évasion (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 475 ).

« Fréquence absolue littéraire : 1 020.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 602, b) 2 476; XXe.

siècle : a) 3 307, b) 506. Forme dérivée du verbe "effarer" effarer EFFARER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne une personne, un animal, la vue] Frapper d'un trouble qui égare, rend hagard, hébété. Synonymes : affoler, stupéfier.

Qu'a-t-on pu vous dire qui vous ait si fort effaré? (Dictionnaire de l'Académie française.

1798-1932).

Et l'infini terrible effara ton oeil bleu! (ARTHUR RIMBAUD, Poésies, 1871, page 47) : Ø 1.

On voit que ce recommandable seigneur se sent grand par lui-même (...) et qu'il ne cherche pas à effarer le pauvre aubergiste par des semblants d'opulence, par des étalages de paquets,... VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 289. — Emploi pronominal réfléchi.

Devenir hagard.

Un homme sujet à s'effarer (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878).

Synonyme : s'affoler.

Le cheval s'effarait, bondissant de côté, manquant de jeter le cavalier contre un arbre (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 229 ).

Tu vas pas quand même t'effarer pour des fariboles pareilles (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 689) : Ø 2.

Enfin, Jacques ouvrit les paupières.

Ses regards troubles se portèrent sur elles, tout à tour, sans qu'il parût les reconnaître.

Elles ne lui importaient pas.

Mais ses yeux ayant rencontré, à quelques mètres, la machine qui expirait, s'effarèrent d'abord, puis se fixèrent, vacillants d'une émotion croissante. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 230. B.— Par analogie, littéraire.

[Le complément désigne un inanimé concret] Troubler, rendre comme fou.

Un coup de tonnerre ébranle la maison, une chanson de mousquetaire effare l'escalier (LOUIS VEUILLOT, Les Odeurs de Paris, 1866, page 68 ).

Un vent frais qui enfilait la galerie balayait l'air chaud sous le vitrage, effarait les lanternes de couleur (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1265 ).

Les candélabres, dont une croisée ouverte effarait les flammes, allumaient les pièces d'argenterie et les cristaux (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 188 ). — Emploi pronominal réfléchi (avec personnalisation du sujet) Les arbres s'effaraient pleins d'une vague horreur (VICTOR HUGO, Les Quatre vents de l'esprit, 1881, page 257 ).

Les bougies s'effarèrent, sous le vent de la fenêtre grande ouverte (ÉMILE ZOLA, Le Docteur Pascal, 1893, page 114 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 189. DÉRIVÉS : Effarade, substantif féminin.

vieux.

État d'une personne effarée.

Synonyme usuel : effarement.

Les autres compagnons dispersés, mourants de faim et de soif, erraient dans les corridors, les escaliers, les cours du château, au milieu de l'effarade des maîtres du logis, et des apprêts de leur évasion (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre- Tombe, tome 4, 1848, page 475 ). 2. »

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