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Dictionnaire en ligne: EFFRAYÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EFFRAYÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de effrayer* II.— Emploi adjectival. [S'emploie uniquement en parlant d'un substantif désignant un animé au moins par métonymie] A.— [Correspond à effrayer A 1] Frappé, remplir de frayeur, d'effroi. Animal effrayé; jeune fille effrayée; air effrayé; voix effrayée; visage effrayé; facilement, profondément effrayé. Raphaël se dressa comme un jeune chevreuil effrayé (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1838, page 207 ). Un grand souffle d'angoisse commençait à courir sur l'Europe effrayée (GEORGES DUHAMEL, Combat contre les ombres, 1939, page 241) : Ø 1. Andréa, car c'était bien lui, continuait à le regarder avec des yeux hagards, effrayés. On eût dit qu'il croyait faire un rêve étrange, et cherchait à repousser quelque horrible vision. PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 2, 1859, page 16. Ø 2.... des femmes aux longs voiles de couleur qui fuiront effrayées comme un troupeau de biches agiles,... ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, La Citadelle, 1944, page 535. B.— 1. Qui ressent une certaine appréhension, du découragement. Être effrayé d'un changement. Je me souviens encore du moment où j'entrai sous cet ombrage et de la joie effrayée que j'éprouvai (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 63 ). Je vous avoue que je suis effrayée de reprendre mon existence d'il y a trois mois (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 303) : Ø 3.... et, maintenant, vieillissante, facilement effrayée, elle regrettait presque de ne pas nous voir timides, faibles, dociles à son appel. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Désert de Bièvres, 1937, page 78. 2. Mis en défiance, effarouché, craintif. L'Indienne, elle-même, effrayée des étreintes affectueuses de son mari, lui dit : « me faites-vous des adieux? » (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 376) : Ø 4. Chez eux [les Anglais] l'argent est hardi et affairé, chez nous il est effrayé et soupçonneux. HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village, 1839, page 224. 3. Grandement surpris. Pudeur, imagination effrayée. Synonyme : choqué. Mlle. le Receveur s'arrêta, apparemment effrayée de la grosseur de la médisance (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 47) : Ø 5.... un jour de comptabilité où l'on était toujours un peu effrayé des dépenses qu'on avait faites;... MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 209. C.— Spécialement. HÉRALDIQUE. Cheval effrayé. Représenté rampant ou cabré, sans harnais (d'après Jules Adeline, Lexique des termes d'art, 1884). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 980. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 827, b) 3 802; XXe. siècle : a) 2 176, b) 1 808. Forme dérivée du verbe "effrayer" effrayer EFFRAYER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne toujours un animé, au moins par métonymie] 1. Frapper, remplir de frayeur, d'effroi. Effrayer des oiseaux, un cheval; effrayer l'ennemi; effrayer les timides, les peureux; effrayer l'imagination (de quelqu'un); effrayé par des menaces; effrayer et rassurer. C'est le présent qui m'effraie, oh! sans m'épouvanter (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Louise Leclercq, 1886, page 164) : Ø 1. Cinq ou six pêcheurs... épient le poisson qu'autour d'eux les rabatteurs effrayent en frappant l'eau à grands coups de gaule. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Pierre Nozière, 1899, page 203. Ø 2.... les uns et les autres débouchent sur la révolution qui les aurait peut-être effrayés si elle leur avait été décrite et représentée. MAURICE MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, page 508. — Par allusion littéraire (aux Pensées de Pascal) : Ø 3. Et les humains, de milles manières, ne s'efforcent-ils pas de remplir ou de rompre le silence éternel de ces espaces infinis qui les effraye? PAUL VALÉRY, Eupalinos ou l'Architecte, 1923, page 112. 2. [En parlant d'une action, d'un comportement] a) Provoquer de l'appréhension, du tourment, du découragement chez. Un examen qui effraie; effrayé par la perspective (de faire quelque chose). Il devrait faire la conversation, et cela l'effrayait beaucoup (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 783 ). Quand le plaisir m'effrayait, son sourire me rassurait (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 46) : Ø 4.... c'est moi qui vous fais peur en vérité, Tirésias, moi qui vous effraye. Je le vois écrit en grosses lettres sur votre visage. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, III, page 107. b) Mettre en défiance. Synonyme : effaroucher. [Elles] évitent les trivialités qui effraient les jeunes gens (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 111) : Ø 5. Rodolphe se mit à lui parler de son amour. Il ne l'effraya point d'abord par des compliments. Il fut calme, sérieux, mélancolique. GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 182. c) Surprendre grandement. Synonyme : choquer : Ø 6. À cette époque, il [Bodard de Saint-James] faisait construire à Neuilly sa célèbre Folie, et sa femme achetait pour couronner le dais de son lit, une garniture de plumes dont le prix avait effrayé la reine. HONORÉ DE BALZAC, Sur Catherine de Médicis, Les Deux rêves, 1830, page 345. B.— Emploi pronominal. 1. réfléchi. Être saisi de frayeur, s'étonner de. a) S'effrayer à. S'effrayer au bruit du canon. L'oiseau qui marche dans l'allée S'effraie et part au moindre bruit (THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1852, page 61 ). b) S'effrayer de. S'effrayer de peu de chose, s'effrayer du résultat : Ø 7.... il y avait entre eux un attrait physique trop vif, et le jeune homme s'était effrayé de l'intensité de leurs baisers. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 233. 2. réciproque. J'oubliais de vous faire observer que le résultat de ces préparatifs immenses pourra fort bien être le repos, car les deux chefs [Alexandre et Napoléon] s'effraieront mutuellement (JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Correspondance, tome 4, 1811-14, page 115 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 159. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 762, b) 3 651; XXe. siècle : a) 2 544, b) 2 480.

« Forme dérivée du verbe "effrayer" effrayer EFFRAYER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne toujours un animé, au moins par métonymie] 1.

Frapper, remplir de frayeur, d'effroi.

Effrayer des oiseaux, un cheval; effrayer l'ennemi; effrayer les timides, les peureux; effrayer l'imagination (de quelqu'un); effrayé par des menaces; effrayer et rassurer.

C'est le présent qui m'effraie, oh! sans m'épouvanter (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Louise Leclercq, 1886, page 164) : Ø 1.

Cinq ou six pêcheurs...

épient le poisson qu'autour d'eux les rabatteurs effrayent en frappant l'eau à grands coups de gaule. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Pierre Nozière, 1899, page 203. Ø 2....

les uns et les autres débouchent sur la révolution qui les aurait peut-être effrayés si elle leur avait été décrite et représentée. MAURICE MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, page 508. — Par allusion littéraire (aux Pensées de Pascal) : Ø 3.

Et les humains, de milles manières, ne s'efforcent-ils pas de remplir ou de rompre le silence éternel de ces espaces infinis qui les effraye? PAUL VALÉRY, Eupalinos ou l'Architecte, 1923, page 112. 2.

[En parlant d'une action, d'un comportement] a) Provoquer de l'appréhension, du tourment, du découragement chez.

Un examen qui effraie; effrayé par la perspective (de faire quelque chose).

Il devrait faire la conversation, et cela l'effrayait beaucoup (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 783 ).

Quand le plaisir m'effrayait, son sourire me rassurait (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 46) : Ø 4....

c'est moi qui vous fais peur en vérité, Tirésias, moi qui vous effraye.

Je le vois écrit en grosses lettres sur votre visage. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, III, page 107. b) Mettre en défiance.

Synonyme : effaroucher.

[Elles] évitent les trivialités qui effraient les jeunes gens (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 111) : Ø 5.

Rodolphe se mit à lui parler de son amour.

Il ne l'effraya point d'abord par des compliments.

Il fut calme, sérieux, mélancolique. GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 182. c) Surprendre grandement.

Synonyme : choquer : Ø 6.

À cette époque, il [Bodard de Saint-James] faisait construire à Neuilly sa célèbre Folie, et sa femme achetait pour couronner le dais de son lit, une garniture de plumes dont le prix avait effrayé la reine. HONORÉ DE BALZAC, Sur Catherine de Médicis, Les Deux rêves, 1830, page 345. B.— Emploi pronominal. 1.

réfléchi.

Être saisi de frayeur, s'étonner de. a) S'effrayer à.

S'effrayer au bruit du canon.

L'oiseau qui 2. »

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