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Dictionnaire en ligne: ÉLANCÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉLANCÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de élancer* II.— Emploi adjectival. A.— Qui est allongé et fin (verticalement ou horizontalement). Peupliers élancés; étrave, colonne élancée; arbre au tronc élancé. Synonymes : délié, fin, svelte; antonymes : court, massif, ramassé. La proue élancée du bateau de Don Rodrigue (PAUL CLAUDEL, Le Soulier de satin, 1929, 1re. partie, 2e. journée, 6, page 1014 ). De grandes villas (...) dont les jardins aux arbres élancés et ployants ont atteint l'âge mélancolique (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1939, page 113 ). — Par analogie. [En parlant d'une personne mince de corps] Taille, silhouette élancée. Synonymes : fin, svelte; antonymes : courtaud, trapu, ramassé. Du bel adolescent blond, élancé, musclé qu'il était, elle avait fait un vieillard sec comme une branche d'arbre (ÉDOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 14 ). Mais, en dépit de sa retenue, ses membres élancés trahissaient l'élasticité de la jeunesse (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 363 ). Il n'était pas grand comme Yves; un peu tassé. Mince, sans être élancé (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 297 ). B.— HÉRALDIQUE. " Cerf élancé. Cerf courant " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). Remarque : On rencontre dans la documentation des exemples du substantif féminin élancée (confer lancée, substantif féminin). (Quasi-)synonyme de élan ou de élancement. Des élancées de cette nature ne sont pas rares dans l'oeuvre d'Exaudet (La Laurencie, L'École française de violon, 1923, page 172). C'est ce qui manque le plus à la France que cette élancée vers un autre ordre, que ce nouveau départ-allègre vers demain (L'Œuvre, 3 décembre 1941). Fréquence absolue littéraire : 467. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 931, b) 762; XXe. siècle : a) 664, b) 382. Forme dérivée du verbe "élancer" élancer ÉLANCER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. a) Vieux. Lancer au loin (une chose matérielle, une émanation, etc.). Le feuillage élance une odeur; élancer un parfum. Soudain du feu captif la puissance terrible De loin élancera des globes meurtriers (ABBÉ JACQUES DELILLE. Le "Paradis perdu" de Milton, 1804, page 231 ). L'air était brûlant. Le banc de pierre semblait étinceler, et la prairie élançait vers le ciel ses lutines vapeurs (HONORÉ DE BALZAC, Adieu, 1830, page 41 ). Un Écossais, au loin, chante en son campement. Il élance un chant vif de ses pipeaux d'ébène (ANNA DE NOAILLES, Les Forces éternelles, 1920, page 20 ). b) [Le sujet désigne un inanimé vertical; le complément d'objet désigne une partie du sujet] Dresser. Ici, devant un groupe de vieux chênes, un svelte peuplier élançait sa palme, toujours agitée (HONORÉ DE BALZAC, L'Enfant maudit, 1831-36, page 407) : Ø 1. Elle [Célie] s'arrêtait à chaque pas pour regarder les grandes plantes spontanées, les angéliques monumentales qui élançaient leurs ombelles dans les taillis... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Mademoiselle Merquem, 1868, page 19. 2. [Le mouvement affecte une partie du corps; le complément est un pronom personnel renvoyant à la personne dont le corps est affecté] Causer des élancements (voir ce mot B) (à). Le doigt m'élance (Dictionnaire de l'Académie Française). Son abcès si douloureux qui l'élançait de plus en plus (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 370 ). — [Construit en régime indirect] La jambe droite lui élançait, des crampes lui serraient la jambe gauche (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 133 ). B.— Emploi pronominal réfléchi subjectif. 1. Se lancer en avant S'élancer dehors; l'oiseau s'élance de son nid. Un moment il [le feu] jaillit sur place, et puis poussé par le vent, il s'élança de partout devant lui (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 34 ). C'était l'habituel spectacle (...) de baigneurs s'élançant dans la France des vagues (GEORGES SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, page 100) : Ø 2.... vingt chauves-souris sortirent des coins et s'élancèrent en allées et venues bruissantes comme autant de salves d'éventails... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 165. · Locution. S'élancer à la conquête, à l'assaut (de quelque chose). Saladin, exploitant aussitôt sa victoire, s'élança à la conquête des principales places (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 245 ). — [Sans complément] Et les chiens comprenaient, s'élançaient, disparaissaient en quatre bonds (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 64 ). Ou bien une goutte tremblait, hésitait, puis s'élançait, d'un seul jet, comme une couleuvre d'eau (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 151 ). — Au figuré. domaine abstrait Tout aussitôt sa prière [de madame Prune] éclate, s'élance, en fausset nasillard (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Madame Chrysanthème, 1887, page 250 ). Elle marque le point d'où les passions absurdes s'élancent, et où le raisonnement s'arrête (ALBERT CAMUS, Le Mythe de Sisyphe, 1942, page 132 ). Il était le terrain d'entente, la base solide d'où ils pouvaient d'un commun effort s'élancer vers des recherches et des découvertes nouvelles (NATHALIE SARRAUTE, L'Ère du soupçon, 1956, page 59 ). 2. [Le sujet désigne un inanimé qui a une certaine hauteur] Se dresser; se montrer (d'une forme haute et mince). Immédiatement au-dessus, la muraille du Matterhorn s'élance d'un jet jusqu'au ciel (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 201 ). Au delà de ces murs (...) régnaient de vastes jardins (...) d'où s'élançaient de très hauts arbres (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1939, page 121 ). D'innombrables clochers s'élançaient vers le ciel (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 265 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 783. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 516, b) 4 921; XXe. siècle : a) 3 801, b) 2 203.

« toujours agitée (HONORÉ DE BALZAC, L'Enfant maudit, 1831-36, page 407) : Ø 1.

Elle [Célie] s'arrêtait à chaque pas pour regarder les grandes plantes spontanées, les angéliques monumentales qui élançaient leurs ombelles dans les taillis... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Mademoiselle Merquem, 1868, page 19. 2.

[Le mouvement affecte une partie du corps; le complément est un pronom personnel renvoyant à la personne dont le corps est affecté] Causer des élancements (voir ce mot B) (à).

Le doigt m'élance (Dictionnaire de l'Académie Française).

Son abcès si douloureux qui l'élançait de plus en plus (LOUIS- FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 370 ). — [Construit en régime indirect] La jambe droite lui élançait, des crampes lui serraient la jambe gauche (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 133 ). B.— Emploi pronominal réfléchi subjectif. 1.

Se lancer en avant S'élancer dehors; l'oiseau s'élance de son nid.

Un moment il [le feu] jaillit sur place, et puis poussé par le vent, il s'élança de partout devant lui (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 34 ).

C'était l'habituel spectacle (...) de baigneurs s'élançant dans la France des vagues (GEORGES SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, page 100) : Ø 2....

vingt chauves-souris sortirent des coins et s'élancèrent en allées et venues bruissantes comme autant de salves d'éventails... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 165. · Locution.

S'élancer à la conquête, à l'assaut (de quelque chose).

Saladin, exploitant aussitôt sa victoire, s'élança à la conquête des principales places (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 245 ). — [Sans complément] Et les chiens comprenaient, s'élançaient, disparaissaient en quatre bonds (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 64 ).

Ou bien une goutte tremblait, hésitait, puis s'élançait, d'un seul jet, comme une couleuvre d'eau (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 151 ). — Au figuré.

domaine abstrait Tout aussitôt sa prière [de madame Prune] éclate, s'élance, en fausset nasillard (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Madame Chrysanthème, 1887, page 250 ).

Elle marque le point d'où les passions absurdes s'élancent, et où le raisonnement s'arrête (ALBERT CAMUS, Le Mythe de Sisyphe, 1942, page 132 ).

Il était le terrain d'entente, la base solide d'où ils pouvaient d'un commun effort s'élancer vers des recherches et des découvertes nouvelles (NATHALIE SARRAUTE, L'Ère du soupçon, 1956, page 59 ). 2.

[Le sujet désigne un inanimé qui a une certaine hauteur] Se dresser; se montrer (d'une forme haute et mince). Immédiatement au-dessus, la muraille du Matterhorn s'élance d'un jet jusqu'au ciel (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 201 ).

Au delà de ces murs (...) régnaient de vastes jardins (...) d'où s'élançaient de très hauts arbres (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1939, page 2. »

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